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Ferragus, Balzac

Commentaire de texte : Ferragus, Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2020  •  Commentaire de texte  •  768 Mots (4 Pages)  •  4 134 Vues

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Le réalisme est un mouvement artistique et littéraire apparu dans la seconde moite du XIXe siècle en réaction au romantisme jugé trop sentimental. Balzac publie en 1833 Ferragus qui s'ouvre sur une description de Paris assez surprenante. L'auteur y peint la capitale sous les traits du « plus délicieux monstre ». Cette capitale joue un rôle très important puisqu'elle va devenir le cadre de l'histoire et non plus simplement un lieu. Comment la description de Balzac de Paris dans cet incipit lui permet-elle d’établir un pacte de lecture avec son lecteur ? Pour répondre à cette problématique nous étudierons tout d'abord l'aspect réaliste de Paris, puis la dimension imaginaire qui traduit le fascination que l'auteur ressent pour la ville.

Pour décrire Paris, Balzac utilise une métaphore  « Paris est le plus délicieux des monstres ».

Dans cette phrase il utilise deux mots étranges pour décrire Paris ; délicieux et monstre.

Par  délicieux, il sous-entend  quelque chose ou quelqu'un de très agréable, charmant et  qui procure un plaisir vif et délicat, cependant, le mot monstre signifie être fantastique et d'une laideur effrayante.

L'auteur se pose comme observateur de la vie parisienne. Cet observateur nous montre la diversité de Paris à travers les habitants, les rues et  la vie nocturne. Cette ville est pleine de contrastes à la fois effrayante et fascinante. Il nous décrit Paris en la comparant aux différentes parties du monstre de façon verticale : « la tête est son grenier plein de science et de génie » ligne 7. En précisant les heures, midi, minuit et le  matin à l'aube, il nous montre les transformations que subit de la ville au cours d'une journée.

Pour illustrer l’activité des Parisiens pendant la journée, Balzac nous parle des boutiques, des pas et jolie tenue des personnes. Grâce à ce cheminement, l'auteur nous laisse imaginer la grande vie économique du pays au XIX siècle. Par la suite, il  décrit la vie nocturne et palpitante des parisiens par une simple phrase « le dernier frétillement des dernières voiture de bal » ligne 9. Quand une partie de la  population « les noctambules » vont se coucher, une autre partie de la vie s'éveille : celle des travailleurs qui ont eu une vie plus pénible : « ils vivent dans six pieds carré , et il ne n'y voit pas clair » ligne 12 et 13 commencent leur journée.  

Quand Paris se trouve en plein effervescence, il est midi et toutes les personnes de cette ville dynamique sont réveillées et déjeunent.

Cette incipit à deux visages, un visage réaliste décrivant parfaitement la vie parisienne de l’époque et un visage plus fantastique, celui du monstre. Quand Balzac écrit un roman réaliste s'appelant Ferragus, il a pour objectif de donner l'image de Paris au XIX siècle mais il y associe des images surréalistes représentées par le monstre de Paris, «  le monstre mange ; puis il rugit, puis ses mille pattes s'agitent » ligne 15. Chaque moment de la journée ou chaque observation de la vie parisienne est comparé à un mouvement du monstre pour nous montrer le coté fantastique mais aussi inhumain de cette vie et de cette ville.

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