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Exposé sur soleil des indépendances

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Par   •  15 Mai 2019  •  Cours  •  3 856 Mots (16 Pages)  •  1 967 Vues

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Introduction

Au procès de la colonisation, s'est substitué dans les années 1960 celui des indépendances où les romanciers de la trempe d’Ahmadou KOUROUMA se veulent les échos sonores des angoisses et pénitences des populations tenues en otage par des politicards  qui ont failli à leurs missions régaliennes. L’écrivain ivoirien publie Les Soleils des Indépendances où il constate pour dénoncer les maux politiques, le chaos et transfigurer le cauchemar des indépendances en épopée de la gouvernance vertueuse.

  1. Présentation de l'auteur
  1. Biographie

Ahmadou Kourouma est né le 24 novembre 1927à Boundiali en Côte d'Ivoire.

Il est  un écrivain d’origine malinké, une ethnie présente dans plusieurs pays d’Afrique de l'Ouest. Son nom signifie « guerrier » en langue malinké. Élevé par un oncle, il suit une scolarité à Bamako au Mali.

De 1950 à 1954, (pendant la colonisation française), il est envoyé comme tirailleur sénégalais en Indochine, à titre disciplinaire, avant de rejoindre la métropole pour suivre des études de mathématiques et d'actuariat (Institut de science financière et d'assurances) à Lyon en France. En 1960, lors de l’indépendance de la Côte d'Ivoire, il revient vivre dans son pays natal mais est très vite inquiété par le régime du président Félix Houphouët-Boigny. Il connaît la prison avant de partir en exil dans différents pays, en Algérie (1964-1969),Cameroun (1974-1984) et Togo (1984-1994) avant de revenir vivre en Côte d'Ivoire. Marié et père de 4 enfants, KOUROUMA est mort le11 décembre 2003 à Lyon en France. Onze ans après sa mort, en novembre 2014, sa dépouille a été transférée de Lyon en Côte d'Ivoire.

  1. BIBLIOGRAPHIE

1968 : Les Soleils des indépendances (Presses de l'Université de Montréal, publié au Seuil en 1970), obtient sur manuscrit le Prix 1968 de la revue québécoise Études françaises

1990 : Monnè, outrages et défis (Seuil), Grand prix littéraire d'Afrique noire5.

1994 : En attendant le vote des bêtes sauvages (Seuil 1999) (Prix du Livre Inter)

2000 : Allah n'est pas obligé (Seuil) (Prix Amerigo-VespucciPrix RenaudotPrix Goncourt des lycéens)

2004 : Quand on refuse on dit non (Seui

98 : Yacouba, chasseur africain (Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, illustrations de Claude et Denise Millet).

2000 : Le Griot, homme de parole (Édition Grandir).

2000 : Le Chasseur, héros africain (Édition Grandir).

2000 : Le Forgeron, homme de savoir (Édition Grandir).

2000 : Prince, Suzerain actif (Édition Grandir).

  1. Étude des personnages
  1. Personnage principal

Fama : « véritable prince malinké né dans l’or, le manger, l’honneur, et les femmes ; éduqué pour préférer l’or à l’or pour choisir le manger parmi d’autres et coucher sa favorite parmi cent épouse ». Il est le héros du récit. Malgré ses déboires, il reste attaché aux traditions de sa tribu et continue à porter les costumes d'antan. Son nom signifie « roi » ou « chef ». Il est le dernier descendant des Doumbouya, la famille régnante du Horodougou, et est désormais contraint à la misère. Fama est parti vivre dans la capitale, loin du pays de ses ancêtres, avec son épouse Salimata qui ne peut malheureusement lui donner un enfant. Un jour, il apprend une nouvelle étonnante : son cousin Lacina, prince de Horodougou, vient de décéder et il est appelé à lui succéder. Il décide de faire son devoir et prend le chemin de Togobala. Pendant le voyage, on lui parle du temps où les Doumbouya étaient encensés, admirés. Arrivé à destination, il constate que tout a bien changé ; le village est délabré et ses habitants sont devenus fort âgés, mais il est heureux tout de même d'être revenu sur les terres de ses ancêtres. Lacina lui a légué en héritage quatre veuves, dont Mariam, une ravissante jeune femme qui, il l'espère, pourra enfin donner un enfant au prince du Horodougou qu'il est devenu. S'il est devenu maintenant chef traditionnel du Horodougou, le parti unique du gouvernement des Ebènes n'en est pas pour autant ravi. Pour un motif futile, il se retrouve emprisonné. Là commence pour lui une vie de galère qui représente symboliquement le drame quotidien des africains au - delà des ivoiriens, en plus de sa vie conjugale houleuse avec sa femme Salimata.

  1. Personnages secondaires

Salimata est une femme sans limite dans la bonté du cœur. Elle a les dents régulières, très blanches et une peau d'ébène. Elle provoque le désir. Le fait d'avoir une autre femme sous son toit la rend hystérique. Les années passées n'ont en rien affaibli son charme et sa beauté. Elle reste toujours la femme droite, pure, courageuse et belle. Dans sa jeunesse, elle a été violée par le marabout Tiécoura et, maintenant, elle fait ce qu'elle peut pour subsister... Et même elle a failli être violée une deuxième fois par un autre marabout Abdoulaye. Elle comblerait son mari si seulement elle n'était pas stérile. Les prières d'Allah, les fétiches, les sacrifices... rien ne permet de leur donner le droit d'être parents. Ce qui, peut-être, a fait naître en elle un sentiment de jalousie vis à vis de Mariam, une femme que Fama a héritée de son cousin décédé Lacina au nom du principe du Lévirat. Déçue par la vie, elle quittera son mari, sachant qu’elle ne pouvait pas apporter la paix à celui-ci.

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