Explication linéaire - Les Bonnes – Jean Genet
Commentaire de texte : Explication linéaire - Les Bonnes – Jean Genet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar V.VE • 9 Mars 2021 • Commentaire de texte • 1 769 Mots (8 Pages) • 4 056 Vues
Explication linéaire - Les Bonnes – Jean Genet
L,5 « Où ? Où ? » C’est une accumulation et en même temps une question rhétorique pour montrer que sa sœur est incapable de tuer La Madame.
« Tu n’est pas aussi au-delà que moi » C’est une métonymie qui veut montrer à Solange que Claire se sent supérieure à elle.
« Tu ne vis pas au dessus de la cime des arbres » Il s’agit d’une métaphore comme pour indiquer que Claire se considère plus forte et supérieure à sa sœur. « La cime des arbres » pourrait être elle, Claire et donc cela implique que Solange n’est pas au dessus de la cime des arbres car elle a était incapable de tuer La Madame.
L.6 « Un laitier te traversant ta tête te bouleverse » Claire utilise la métaphore pour exprimer le fait que sa sœur a était perturbé par le laitier pour mener à bien sa mission.
L.8 « Parce que j’étais près de son sommeil. » C’est une métonymie. Solange emploie près de son sommeil pour indiquer que La Madame était endormie.
L.8-9 « Il fallait relever le drap que sa poitrine soulevait pour trouver la gorge. » Utilisation d’une antithèse : Le drap soulevé par la poitrine indique la respiration et donc la vie, tandis que l’idée de trouver la gorge fait référence au fait de tuer La Madame.
L.10 L’auteur utilise une didascalie pour la première fois ce qui place un peu plus encore les deux sœurs en opposition. « Les draps étaient tièdes. La nuit noire » C’est une ellipse, pour la nuit noire on se repose sur la phrase précédente où se trouve le « étaient ». Il y a aussi un zeugma : La nuit c’est abstrait et les draps c’est quelque chose de concret. L’auteur utilise le zeugma et la rupture de syntaxe de l’ellipse pour suggérer le chaos de la nuit et donc l’échec de leur mission. Puis il introduit l’antithèse avec le jour « C’est en plein qu’on fait ces coups là » comme-ci Solange était la nuit et l’échec et Claire le jour et le succès.
L.11 Puis Claire surenchérit en disant « Tu es incapable… Mais moi je peux réussir. Je suis capable de tout ». Ici également on peut apercevoir aussi en Claire La Madame puisqu’il semble que La Madame soit dure avec les deux sœurs tout comme Claire l’est à ce moment avec Solange.
L.13 « Le gardénal » Usage de la métonymie. Solange utilise le nom du médicament qu’elle vont utiliser pour tuer La Madame comme un raccourci pour décrire ce qu’elle s’apprête à faire. Un seul mot désigne « L’acte terrible » abordé à la ligne précédente.
L.14 « Parlons paisiblement. Je suis forte. Tu as essayé de me dominer. » Claire utilise l’antithèse pour déstabiliser sa sœur avec des mots de vocabulaire opposés comme « paisiblement » d’un côté et « forte » et « dominer » de l’autre. Ceci fonctionne puisqu’à la ligne 15 Solange essaie de prendre la parole grâce à une objection avec la conjonction « Mais ».
L.16 Claire reprend immédiatement la parole à sa sœur. L’auteur utilise un pléonasme en évoquant deux fois la même idée de deux façons différentes : « Je sais ce que je dit » et « Je suis Claire » tout en utilisant une sorte de paronomase « Je suis Claire » qui signifie à la fois je suis Claire, la personne mais aussi je suis claire, c’est à dire qu’on comprend ce que je dis.
On notera également l’usage d’une nouvelle didascalie étonnante puisque depuis le début Claire est la plus brutale des deux sœurs alors que la didascalie nous la décrit comme calme « Calmement ».
« Je suis Claire et prête » C’est un zeugma. L’usage d’un terme abstrait « prête » et du prénom Claire utilisés tous deux juxtaposés crée une nouvelle fois une sorte de rupture comme pour nous faire ressentir la déstabilisation que Claire tente sur sa sœur.
« Pardon je sais ce que je dis » C’est une antithèse quand on dit pardon c’est pour s’excuser. Ici elle s’excuse puis immédiatement elle s’impose en affirmant je sais ce que je dis. Ceci une nouvelle fois ajoute à l’aspect déstabilisant du discours en vers sa sœur.
L.16-17-18 « J’en ai assez. Assez d’être l’araignée... » Nous avons là une succession de figures de style mêlées : une accumulation avec la succession des deux « Assez » dans deux phrases différentes puis aussi une ellipse puisque la phrase « Assez d’être l’araignée... » ne comporte aucun verbe ni aucun sujet. On notera plusieurs métaphores. Claire se compare à une araignée, à un fourreau de parapluie, à une religieuse sans dieu. Elle se sent inutile autant que l’araignée sans sa toile, que le fourreau sans parapluie, que la religieuse sans dieu. Elle voudrait agir, elle voudrait pouvoir tuer La Madame. L’antithèse « Calmement » de la didascalie du début de ligne et de toute cette accumulation des métaphores est là pour faire ressentir l’agacement de Claire.
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