Explication de texte : le dialogue entre Ismène et Antigone dans Antigone de Jean Anouilh (1944)
Commentaire de texte : Explication de texte : le dialogue entre Ismène et Antigone dans Antigone de Jean Anouilh (1944). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nathan Fontaine • 21 Septembre 2021 • Commentaire de texte • 624 Mots (3 Pages) • 3 758 Vues
Introduction :
Auteur : 1910-1987 : dramaturge, homme de plateau (attentif aux décors, au jeu des acteurs).
Oeuvre : pièce qui a eu un grand succès. Sujet emprunté à Sophocle et à la mythologie grecque.
1Ère représentation en 1944, sous l'Occupation nazie.
Situation : le passage se situe au début de la pièce.
Sujet : Ismène tente de dissuader sa sœur Antigone de rendre les honneurs funèbres à leur frère
Polynice.
Projet de lecture : Ismène parvient-elle dans cette scène à convaincre Antigone ?
Trois mouvements :
L 1 à 12 : exposé de la situation, les forces sont à l'équilibre
L 13 à 27 : Ismène argumente et mène le débat
L 28 à 35 : La tirade d'Antigone annule les efforts d'Ismène
Premier mouvement (l 1 à 12) : exposé de la situation, les forces sont égales
A. Le lien sororal est clairement établi (sororal = entre soeurs)
– l1 Ismène et Antigone sont sœurs, proches : « tu sais », « Antigone ». Le tutoiement est une
marque de proximité mais aussi de modernité car ce sont des princesses de sang royal, elles
se vouvoieraient dans une tragédie classique. Elles s'expriment en prose et non en vers,
utilisent un niveau de langue courant, voire familier.
– « Tu sais » : expression qui relève de la fonction phatique du langage, sert à prendre
contact, à amorcer la conversation
B. Elles sont très différentes
Ismène se présente comme celle qui est raisonnable : « j'ai bien pensé ». L'adverbe « bien »
est polysémique : valeur positive (elle valorise sa conception), valeur quantitative (elle a
beaucoup pensé, ce qui marque son anxiété davantage). Répétition l 1 et 3 : l'ajout de « toute
la nuit » montre qu'elle est inquiète.
L 3 Elle voit Antigone comme une personne immature : « tu es folle » : terme fort qui
s'oppose à « pensé ». La parataxe (absence de liens logiques entre les phrases) met en valeur
le constat de Ismène
– L 2 Antigone refuse de dialoguer : dit « oui » mais cela ne veut pas dire qu'elle acquiesce,
simplement qu'elle prend acte, qu'elle enregistre. Le laconisme de ses répliques donne
l'impression d'une personne sèche, froide, peu humaine. Elle porte même le refus dans son
prénom : Anti-gone.
L 4 Son deuxième « oui
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