Eugénie grandet
Commentaire de texte : Eugénie grandet. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar catherinepoitier • 26 Juin 2015 • Commentaire de texte • 1 210 Mots (5 Pages) • 17 367 Vues
Extrait Eugénie Grandet
Eugénie Grandet écrit par Balzac, romancier du XIXème siècle, publie ce roman 1833. Appartient au grand ensemble de la Comédie humaine. Balzac fournit le modèle du roman réaliste.
Ce texte se situe au moment de l’arrivée du cousin d’Eugénie, Charles, qui débarque de Paris à l’occasion de l’anniversaire de la jeune fille. La vue du jeune homme, richement vêtu, est pour Eugénie une véritable révélation.
Qu’apporte ici Charles pour la psychologie des personnages ?
I) une scène de première rencontre et la naissance du sentiment amoureux
II) une image contrasté des personnages
1) Scène de rencontre
-Pt de vue interne : verbes de sensation dont le personnage d’Eugénie est le sujet, « Eugénie... crut voir, elle respirait, elle aurait voulu pouvoir toucher... Elle enviait, fit sourdre en son cœur, en voyant, lui plaisait » Sensations agréables, ces verbes montrent qu’elle est séduite. Le narrateur montre ainsi, l’effet produit sur Eugénie par la vue de son cousin, tellement différent d’elle-même et des personnes qu’elle côtoie habituellement. (le point de vue interne n’est pas tt au long du texte : l.8 commentaire au présent, + l. 22 = jugement du narrateur sur Charles, donc point de vue omniscient et présence du narrateur)
- effet d’une apparition qui la frappe : c’est une découverte de quelqu’un qu’elle n’aurait pu imaginer. Le parisien est pour elle « une perfection », d’un type « inconnu », « une créature descendue de quelque région séraphique » et elle rêve à « ce phénix des cousins ». Hyperboles qui montrent sa fascination.
- Privée de tout contact avec l’extérieur (« sans voir dans cette rue silencieuse plus d’un passant par
heure »), Eugénie semble aimer tout ce que représente Charles ; le jeune homme incarne tout ce à
quoi elle aspire, comme si son aspect soigné et raffiné prenait une coloration féminine. Charles semble
être ce qu’Eugénie voudrait être. Entre la découverte de la différence et l’aspiration à devenir l’autre
se situe la naissance d’un amour d’emblée sensuel : « les émotions de fine volupté que causent à un jeune homme les fantastiques figures de femmes dessinées par Westall dans les Keepsake anglais ». On assiste curieusement à une inversion des rôles traditionnels : ce qu’Eugénie aime dans son cousin, c’est ce qu’un homme trouve attirant chez une femme. Balzac analyse ici de façon subtile la naissance du désir et les troubles d’une adolescente (malgré son âge) qui se cherche autant qu’elle cherche l’autre. Le sentiment naissant d’Eugénie est complexe ; s’y mêlent l’admiration quasi religieuse, le désir de s’approprier l’autre par les sens (« elle respirait avec délices les parfums exhalés par cette chevelure si brillante »), le désir de devenir l’autre (Charles perçu comme une femme).
-En soulignant l’ignorance de la jeune fille, Balzac rattache cette naissance de l’amour à une naissance de la jeune fille elle-même. Quittant l’enfance docile, elle découvre le désir et s’affirme au même moment contre son père. (Cette scène de première rencontre a justement lieu le jour de l’anniversaire d’Eugénie.) La vue de son cousin provoque un bouleversement dans la vie d’Eugénie. Il y a désormais un avant et un après.
- Mais à plusieurs reprises, Balzac souligne à la fois l’écart qui sépare les deux jeunes gens et l’ignorance de la jeune fille (« inconnu », « une ignorante fille »). En insistant sur la différence entre les deux jeunes gens, Balzac annonce également l’absence de réciprocité du sentiment naissant d’Eugénie. La jeune fille est fascinée par ce cousin si différent
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