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Etude de texte, Jean-Paul Sartre

Discours : Etude de texte, Jean-Paul Sartre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Avril 2017  •  Discours  •  1 024 Mots (5 Pages)  •  5 148 Vues

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Ce texte de Jean-Paul Sartre, philosophe Français du XXe mêle à la fois les deux thèmes du travail et de la liberté. L’auteur s’interroge si le travail peut être synonyme de libération ou d’aliénation chez l’homme. En effet certaines cultures bannissaient le travail comme les Grecques qui se contentaient du travail spirituel ou alors la culture chrétienne : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front » trouvera-t-on dans la Genèse qui se traduit donc par l’obligation de travailler. L’auteur expose clairement sa thèse dès sa première phrase : « En fait l'élément libérateur de l'opprimé, c'est le travail. ». Phrase paradoxale car dans sa thèse, l’auteur explique que le travail est une source d’aliénation mais que le travailleur peut aussi s’en défaire afin d’atteindre l’émancipation  On distingue deux parties distinctes dans ce texte. Dans la première partie l’auteur tend à démontrer comment le travail peut être source d’aliénation chez l’homme, dans la deuxième partie ce dernier nuance peu à peu ses propos à travers la tournure moderne que prend le travail aujourd’hui. En effet, comme expliqué ci-dessus l’homme est en mesure de s’émanciper en accomplissant son travail.  

Il est certain que le travail aujourd’hui représente un grand nombre de contraintes. Les plus importantes sont bien sûres la durée mais surtout les conditions dans lesquelles ce travail est effectué et c’est dans ce cadre-là que née, comme l’explique l’auteur, un « asservissement du travailleur ». N’étant donc à ce moment plus libre de lui-même, sa liberté est ainsi remise en cause. Le travailleur perd aussi son autonomie et sa faculté de choisir. On peut ainsi remarquer que la critique que fait Sartre dans ce début de texte et la même critique qui fut adressée par Karl Marx vis-à-vis du système capitaliste. Ces deux auteurs partagent donc une opinion commune malgré le siècle qui les sépare. Le problème que souligne Sartre est la production faite par l’ouvrier, cette dernière est faite pour vendre et n’est pas gratuite pour elle-même : « on lui en vole finalement le produit ». C’est à travers cela que Sartre dénonce le travail comme aliénation à l’image des représentations helléniques et sacrée de la chose. Le travail devient donc un asservissement à notre nature animale
Cette même aliénation qui se voit être renforcée aujourd'hui par les progrès de la technique. En effet le « chef » de nos jours est plus exigeant que son prédécesseur. Cela s’explique clairement par le progrès de la technique. Le processus de travail devient donc plus encadré et laissant moins de choix à tout ce qui relève de la décision, du choix ou bien de la créativité. Nous pouvons résumer tous cela en un seul et unique critère : la liberté. Cette critique nous fait aussi penser à celle qu’a pu faire Marx par le passé vis-à-vis de la machine. Cette machine qui renforce l’aliénation de l’ouvrier au lieu de faciliter sa tâche. Au finale cette dernière ne fait que renforcer la pénibilité de son pauvre métier.
Le travail est donc clairement une aliénation ou plutôt oppression comme le dit si bien Sartre, ce qui, employé dans un tel contexte signifie être sous la contrainte physique de quelque chose.

Cependant dans la deuxième partie du texte, Sartre nous explique que cette « oppression » n’est pas totale sur l’ouvrier. En effet « l’opprimé » a la possibilité de s’émanciper de cette contrainte.
Cela est permit grâce au travail qui « amorce » d’une certaine manière un processus de libération.
Le travail permet peu à peu de sortir l’individu de l’esclavage par les nombreux processus dans lequel se trouvait le travailleur, ces mêmes processus qui sont évoqués plus tôt dans le texte. Cependant ce n’est pas parce que le travailleur devient libre de ce qu’il veut produire qu’il se libère de son maître ou plutôt de son « chef » mais il se libère parce que tous ces processus rationalisant lui appartiennent désormais et il s’extirpe donc peu à peu de la mainmise de son maitre.  
La contrainte du travail se caractérise donc par deux extrêmes. Tout d’abord la contrainte temporelle qui peut se caractériser par les consignes ou plutôt les ordres imposés au travailleur mais surtout l’ultime contrainte et la finalité de ce procédé : « on lui en vole finalement le produit » dit Sartre à ce sujet. L’auteur explique ici que le rapport entre le travailleur et ce qu’il produit qui au final ne pourra lui appartenir et si l’ouvrier ne peut en disposer selon sa volonté, ce dernier considère qu’on lui vole.

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