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Dossier de lecture la controverse de Valladolid

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Par   •  2 Mai 2021  •  Fiche de lecture  •  2 416 Mots (10 Pages)  •  1 627 Vues

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Steeven

baude

1°1

dossier sur La controverse de Valladolid :

La controverse de Valladolid, de Jean-Claude Carrière, est un roman de la fin du 20e siècle, sur une controverse qui eut lieu en 1550. cette controverse opposa deux visions distinctes l'une de l'autre, sur l'appartenance ou non des indiens à l'humanité, en plus de la qualifier de civilisation. Elle est alimentée par deux acteurs principaux, Bartolomé de Las Casa, un dominicain et un théologien du christianisme opposé à Sepúlveda, un philosophe, que je qualifierai de nationaliste et conservateur. Il s'agit ici d'une réécriture moderne de cette histoire (1992), avec une vue externe de celle que pouvait avoir les personnes du 16e siècle.

Comment le roman de Jean-Claude Carrière met en scène la controverse de Valladolid, à la fin du 20e siècle ?

       Dans le roman de Jean-claude Carrière, l’accueille de la différence de celui qui ne nous ressemble pas est perçu de deux façons. D'un côté, nous avons une majorité de personne qui pense qu'il s'agit d'un peuple inférieur, non-civilisé, et sans culture, très souvent alimenté par le clergé qui transmet la voix de Dieu, celle qui est « hostile » à ce peuple, comme très défendue par Sepúlveda. De l'autre côté, Jean-Claude Carrière ne classe pas tout le monde dans la même idéologie, représenté par Las Casas, les indiens sont écoutés, compris et défendus lors de la controverse. En effet cette controverse est très mouvementée et délicate pour Bartolomé de Las Casas, car en face il y a non seulement un philosophe très radical et une vision très aberrante, mais à cela s'ajoute presque tout une population défendant cette opinion. Cette différence est accueillie différemment selon les personnes, vue comme une fascination de la part de Las Casas, il explique lors du débat qu'il s'agit d'une civilisation, à son sens, une civilisation très intéressante et qui est développée, il argumente en quoi cette population est une civilisation et est développée, il dit que cette population est en avance sur nous par leur médecine, il reconnaît que celle-ci est très différente de nos méthodes, en effet ces remèdes sont pris des plantes et des rochers mais que les espagnols ont aussi emprunté de la quinine, ce qui a permis de limiter la douleur. Leurs méthodes médicamenteuses ne limitaient pas pour autant leurs différentes pratiques sur la trépanation des crânes, sans outils de métal. Il interroge également le conseil et son adversaire sur leur système d'irrigation et que là aussi, les conquérants n'ont une fois de plus pas pu cacher leur admiration. Mais Las Casas ne s'arrête pas et continu par valoriser le peuple indien. Il énumère ensuite une quantité de qualité, sous forme de questions rhétoriques, « Leur écriture illustrée ?, Et leur arithmétique ?, Et leur habileté au dessin ?, Et leur connaissance du ciel, leur calendrier gravé dans la pierre, qu'on dit plus précis que le nôtre ? ». Comme montré, Las Casas est fasciné par cette civilisation, il pense que les conquistadors pourraient apprendre et construire beaucoup ensemble, que l'humanisme, c'est un partage de connaissances, dont le but est de faire évoluer l'Homme. Son but étant de partager son admiration, il continu encore et encore, jusqu'à superviser la civilisation par leur agriculture, leur artisanat, du raffinement de certains habits, et soudains il fait l'éloge de leur système mieux organisé et avancé que celui espagnol, car les indiens ont réussi à instaurer un système d'imposition qui fonctionne très bien.

De plus pour mettre plus de sens et de raison à ce qu'il venait d'expliquer, il fini par des interrogations :

« -Comment des barbares, sans Dieu ont-ils accompli tant de choses ? Et l'organisation de leur société ? Et leurs parcs d'animaux sauvages ! Mais nous n'avons rien de semblable en Europe ! Absolument rien ! »

« Après tout, seul un peuple véritablement civilisé peut mettre en place des impôts. Des croyances, des dieux, on en trouve partout ; mais des taxes centralisées ? »

A l'encontre de la phase argumentative de Las Casas, Sepúlveda s'entête à l'idée que cette population reste « sauvage » et « barbare », qu'il qualifie d’inférieure. Pour défendre cette idée il se fonde sur les sacrifices humains des indiens, son principal argument, et suite à une autre intervention de Las Casas, il répond ;

« - je ne peux pas la partager. Les peuples ne se perfectionnent qu'en apparence, qu'en surface, et la nature humaine reste toujours la même. Croire qu'elle est destinée à s'améliorer est une illusion, toujours renaissante. Cette illusion permanente est elle-même un signe de permanence, de non-changement. On peut trouver généreuses les idées de mon adversaire. On ne peut pas les tenir pour justes. ».

Parmi ces différentes visions on en distingue d'autres, partagée entre les deux autres, celle des indécis, par exemple, le cardinal Roncierie, qui ne laisse pas paraître ses pensées, sauf par moments, est beaucoup curieux mais très maladroit car il site « -si certains désirent les examiner de plus près, libre à eux », en effet, nous remarquons une curiosité de la part de tous mais il s'agit d'une curiosité très malsaine, maladroite, car le cardinal expose de son plein grès les indiens comme dans un marché avec des clients qui souhaitent tester les produits, la qualité etc... ou nous pouvons aussi comparer son acte à un marchand de bétail qui laisse les amateurs se renseigner à leur guise. De plus il est très maladroit dans ces paroles car il laisse entière liberté de leurs actes, alors qu'il s'agit de plusieurs vies, et non de produits.

Comme je l'ai démontré, le livre de Jean-Claude Carrière est composé de trois visions différentes, parmi elles, il y a deux visions distinctes et déterminées et une vision d'un public plus favorable à celui de Sepúlveda mais qui reste moins radical et plus douteux sur les idées et les manières de pratiquer « l'évangélisation ».

       Effectivement, le livre de Jean-Claude Carrière comporte une leçon didactique, cette leçon est permanente dans le livre, car c'est une controverse, il y a beaucoup d'arguments, c'est le but, transmettre une idée. Cependant cette idée est reprise par l'auteur, de sorte à prendre le lecteur, lui faire vivre à travers ce livre d'autofiction, tous les sentiments les plus cruels qui ont pu détruire des familles, des vies, des cultures sous la simple raison d'évangéliser tout le monde. Ces massacres sont défendus sous prétexte de « guerre sainte », au nom de Dieu, et que s'il a lieu ce massacre, alors c'est Dieu qui le souhaite, car rien n'est laissé par hasard. Pour cela Jean-Claude Carrière évoque des mots profond, des phrases qui piquent les yeux des lecteurs. Par exemple l'auteur parle beaucoup de tumulte, de cahots, de massacres, de déshumanisation, mutilations etc...

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