Dom Juan
Commentaire de texte : Dom Juan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Julo35000 • 29 Mai 2022 • Commentaire de texte • 1 271 Mots (6 Pages) • 308 Vues
Texte 9 : extrait de l’ACTE I, scène 2 de DOM JUAN de Molière (1665)
DON JUAN SGANARELLE RELATION MAITRE- VALET FAUSSE CONNIVENCE
PEUR HYPOCRISIE LIBERTINAGE FAUSSE LIBERTE DE PAROLE
Parcours associé : théâtre et stratagème.
QUESTION DE GRAMMAIRE : le rôle de la NEGATION dans l’extrait… (La litote, les figures par atténuation).
INTRODUCTION :
Don Juan et son valet Sganarelle se retrouvent en Sicile, après avoir quitté l’Espagne. Don Juan vient d’abandonner sa dernière épouse, dona Elvire, et flirte avec une jeune femme, fiancée à un homme qu’elle doit épouser d’ici peu. Cynisme de Don Juan connu pour son libertinage incessant et son athéisme profond à une époque où la noblesse prend sa puissance de la force et de sa relation à l’Eglise catholique et romaine. Bref ! Un « grand seigneur » (il semblerait qu’il fût comte) « méchant homme » comme le dépeint Sganarelle à Gusman, valet de Dona Elvire, dans la scène d’exposition…
Cette pièce appartient au courant baroque qui influencera touts les arts de l’époque. Une des caractéristiques de ce courant est de mettre en évidence l’instabilité et l’illusion en toute chose. Instabilité en amour et passion éphémère que l’on trouve évoquées dans cet extrait de la scène 2, dans laquelle le spectateur découvre Don Juan (dépeint de façon très négative par Sganarelle dans la scène d’exposition…).
2 mouvements :
- Un Sganarelle « fuyant » par peur du maître.
- Un Don Juan cynique et libertin. Un stratège…
LECTURE LINEAIRE :
La scène débute par une réplique de Don Juan qui vient d’entrer en scène. Il est le maître. Il interpelle son valet. Le tutoiement est de rigueur. « Quel homme te parlait là ? » (l.1). De façon implicite, la dimension libertine du comte est montrée puisqu’il évoque dona Elvire que l’on sait être sa dernière épouse qu’il vient d’abandonner. Il évite la réalité de l’abandon en parlant de façon superficielle et débonnaire : « bon Gusman » et en utilisant un euphémisme pour son épouse : « Done Elvire » l.2.
A la ligne 3, la réponse de Sganarelle est vague, peu franche, drôle aussi : « quelque chose », « à peu près ».LITOTE. Il joue le personnage du valet « fuyant », peu franc, effrayé par son maître. Un personnage craintif du théâtre populaire.
Les répliques suivantes sont rapides, en stichomythies. Elles dévoilent l’aplomb du maître, l’habitude de parler/penser vite. PERSONNAGE BAROQUE (il possède l’éloquence, l’art de bien parler). Les deux personnages sont sur leurs gardes. Le premier par ruse cynique et le deuxième par peur.
Aux lignes 8 et 9, la réplique tout en euphémisme dévoile la crainte du valet, et l’abandon d’une épouse devient dans sa bouche « ce qui le peut inquiéter ». Le mot « abandon » est inaudible et tabou. De plus, le vouvoiement de Sganarelle montre qu’il n’échange pas avec DJ sur un même pied d’égalité.
A la ligne 10, le spectateur découvre le cynisme de Don Juan : « Notre départ sans doute ? ». L’adjectif possessif « notre » permet à Don Juan d’inclure son valet dans son infamie. « Mon » est devenu « notre ». Fausse connivence avec son valet. Dans la scène 1, Sganarelle dresse un mauvais portrait de son maître à Gusman. « Un grand seigneur méchant homme ». Lui « appartenir » l’angoisse et le piège. Il ne peut plus parler librement.
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