Dissertation sur les personnages du roman
Dissertation : Dissertation sur les personnages du roman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar éliès dadsi • 7 Mai 2018 • Dissertation • 1 395 Mots (6 Pages) • 3 073 Vues
DADSI
Eliès
Dissertation :
Etre en papier ou personne réelle, le personnage est un élément essentiel du genre romanesque. Depuis le XVIIème siècle à nos jours, le personnage de roman n’a pas cessé de se transformer. Avant le XVIIème siècle, le roman était une langue familière. Les textes servaient à raconter les exploits des chevaliers mais ils n’étaient jamais écrits. Au XVIème siècle, grâce à l’arrivé de l’imprimerie, les romans vont être rédigés et vont donc pouvoir s’adresser à un public plus large. Puis, à partir du XVIIIème siècle, les personnages commencent à avoir une identité précise. Cependant, au fur et à mesure des siècles, on lui donne de moins en moins de caractéristique jusqu’à ne même plus lui donner de nom. Nous allons nous demander si les personnages de roman ont pour objectif de transmettre des valeurs morales aux lecteurs. Pour répondre à cette problématique, nous verrons d’abord, que c’est mieux lorsque les personnages transmettent des valeurs morales. Ensuite, que toutefois, certains éléments laissent à penser que la thèse doit être nuancée. Et enfin, que par ailleurs, cela peut être réducteur des différents événements historiques.
Tout d’abord, bien sûr que les personnages de roman doivent transmettre des valeurs morales aux lecteurs.
Dans un premier temps, certains personnages se démarquent de l’humanité commune, grâce à des qualités morales exceptionnelles. Ces personnages peuvent devenir admirables aux yeux des lecteurs. Par exemple, Jean Valjean est un personnage des Misérables qui fascine les lecteurs grâce à son honnêteté, son dévouement à l’autre et son courage, comme dans le chapitre 6 du livre III, au moment où il transporte Marius, un jeune homme inanimé, sur son dos et traverse les égouts de Paris pour le ramener chez son père : « Il n’avait plus que la tête hors de l’eau, et ses deux bras élevant Marius ». Il y a également le commissaire Maigret, qui est un personnage fictif créé par Simenon, qui fascine les lecteurs de part son courage, son intelligence, comme le montre sa technique d’investigation qui repose sur la compréhension de la personnalité des différents protagonistes et surtout sur son instinct, et son dévouement dans ses enquêtes. Lorsque qu’on parle de personnage qui fascine le lecteur, on pense aussi à Kyo dans La Condition Humaine de Malraux, grâce à son courage, car dans la sixième partie, elle arrive à se suicider au service de son idéologie, et son dévouement dans son projet d’insurrection.
Dans second temps, les personnages peuvent servir de modèle aux lecteurs par les valeurs qu’il porte. Il permet d’explorer les limites des valeurs humaines et de donner une image des qualités morales parfaites et donc provoquer l’envie de l’imiter. C’est le cas des héros positif, comme par exemple dans Le Seigneur des anneaux de Tolkien, Tome 1, chapitre 5, lors du combat contre le Balrog, Gandalf va réussir à le tuer mais son attaque va entrainer sa mort : « Le Balrog tomba en avant avec un cri terrible ; […]. Il chancela, tomba, et malgré un vain effort pour s’accrocher à la pierre, il glissa dans le gouffre ». Ce passage met en valeur son courage, son sens du devoir et son altruisme et il renforce le fait que le lecteur pourrait essayer de ressembler à ce personnage. Encore, les personnages du recueil Les chevaliers de la table ronde sont aussi des héros que les lecteurs peuvent prendre en modèle car il transmette des valeurs morales exceptionnelles, car tous ces chevaliers sont persévérants étant donné qu’ils ont consacré leur vie à la recherche du Graal. Ils sont aussi très courageux comme par exemple, Yvain ou le chevalier au lion écrit par Chrétiens de Troyes car il fait de nombreux combats et il a peur de rien.
Donc, les personnages de roman doivent transmettre des valeurs morales aux lecteurs pour que les personnages deviennent admirables aux yeux des lecteurs ou encore pour que les lecteurs veulent imiter les personnages. Toutefois, certains éléments laissent penser que la thèse doit être nuancées.
Tout d’abord, nous pouvons trouver certains héros qui ne sont pas à copier. C’est le cas des héros négatifs. Ils transmettent des valeurs morales males. En effet, dans le roman de Shelley, Frankenstein au chapitre 6, le monstre nous indique qu’il veut se venger des Hommes car ils l’ont rejeté : « Tu appartiens donc à mon ennemi, à celui dont j’ai juré de tirer une vengeance éternelle ! Tu seras ma première victime ! ». Les valeurs transmises pour ce monstre sont l’absence de sens moral, le fait qui soit rancunier et qui n’a pas d’humanité ni de conscience. Donc, il ne s’agit pas de valeur à retenir ni à imiter. Ou encore, dans Les liaisons dangereuses, de Choderlos de Laclos, lettre II, on apprend que la Marquise de Merteuil est être qui manipule les autres pour en tirer des bénéfices. Donc, elle transmet aussi des mauvaises valeurs morales.
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