Dissertation héro de roman

Dissertation

Le personnage de roman du XVIIème siècle à nos jours

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       A travers les siècles, les courants littéraires évoluent et cela implique des évolutions dans le style d’écriture mais aussi dans l’image que l’auteur veut faire paraitre de son héros. Le roman est par définition  un long récit en prose qui met en scène des personnages de fiction, engagés dans des aventures imaginaires, parfois présentées comme réelles. Les personnages jouant un rôle clé dans ces récits sont en effet nommés héros. Ce terme de « héros » dont l’étymologie grecque signifie « demi-dieu » est un terme polysémique, qui a donc plusieurs sens, dans sa définition générale,  il désigne une personne qui se distingue par ses actions ou qualités héroïques. Dans le domaine littéraire, il désigne généralement le personnage principal d’une œuvre. A l’aide de notre corpus de textes, mais également de nos connaissances, nous répondrons à la problématique : Le héros de roman doit-il forcément incarner un être exceptionnel pour captiver le lecteur ? Autrement dit, nous nous demanderons si le lecteur de roman s’intéresse uniquement aux héros hors normes ayant des qualités hors du commun ou bien le lecteur peut-il aussi s’intéresser à des personnages que nous pouvons qualifier d’anti-héros. Pour répondre à cela,  nous développerons sur les  sortes de héros caractérisés par leurs actions ou qualités exceptionnelles puis les autres héros plus « ordinaires ».

      Pour commencer, nous pouvons voir que parmi les héros brillants par leur exceptionnalité, différentes sortes de personnages se distinguent.

Premièrement, le héros positif qui,  dans son idéal,  est un personnage incitant à l’admiration, que l’on peut prendre comme un modèle. Pour illustrer celui-ci, nous pouvons citer le personnage d’Edouard PERICOURT dans le roman Au Revoir Là-Haut de Pierre LEMAITRE paru en 2013, dans lequel Edouard va mettre sa vie en péril dans le but de sauver d’une mort certaine, Albert, un homme qu’il ne connait pas. Cette action va d’ailleurs causer la perte d’une partie de son visage à cause d’un éclat d’obus, il devient donc, par le billet de son action héroïque,  une « gueule cassée » qui va créer chez le lecteur une grande admiration pour les valeurs humaines ainsi que les qualités morales transmises par le héros.

      Ensuite, se distingue le héros négatif qui, lui,  est un contre modèle suscitant chez le lecteur une certaine antipathie à l’égard de celui-ci. Par exemple, toujours dans Au Revoir Là-Haut le personnage d’Henry D’Aulnay PRADELLE qui est doté de capacités hors du commun de par son rang social ou encore son investissement dans ces ambitions. Il va les utiliser à mauvais escient, comme lorsqu’il va tirer dans le dos de deux de ces subordonnés dans un seul but de gloire.

      Enfin, parmi ces héros, se distingue une autre sorte de héros caractérisée par leurs qualités hors du commun. Par exemple, Gargantua qui est le héros éponyme d’un roman de François RABELAIS paru en 1534, dans lequel le héros est un personnage doté d’une qualité extraordinaire puisque c’est un géant. Ou encore, Pantagruel qui est le fils de Gargantua, également éponyme d’un second roman de RABELAIS, est également personnage décrit comme étant géant. Ce type de héros de roman permet au lecteur de s’évader de la réalité et ainsi le faire pénétrer dans un autre monde tout en pouvant tirer une leçon de morale de l’histoire.

      Ainsi, nous avons vu qu’il existe bien, différents types de héros aux qualités ou actions exceptionnelles et que chacun créé une sensation distincte chez le lecteur qui ne reste pas indifférent face aux actions ou inactions orchestrées au sein du roman. Nous pouvons cependant constater que la création de réactions chez le lecteur l’égard de ces personnages n’est pas uniquement propre aux héros exceptionnels mais également aux héros plus communs.

       En effet, dans certain cas,  les héros de roman ne possèdent pas les capacités citées précédemment. Nous parlons alors de héros plus « ordinaire » ou « commun » par leurs capacités. Dans ces cas, les barrières qui mettent des distances entre le héros et le lecteur s’affaiblissent. Nous constatons que cela facilite l’assimilation du lecteur au personnage par son caractère ou encore ses valeurs.

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