De quoi le personnage de Béralde sert-il de révélateur dans cet extrait ?
Dissertation : De quoi le personnage de Béralde sert-il de révélateur dans cet extrait ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vgaudin • 7 Décembre 2020 • Dissertation • 742 Mots (3 Pages) • 1 354 Vues
De quoi le personnage de Béralde sert-il de révélateur dans cet extrait ?
- du début jusqu’à “des plaisirs” Béralde révèle l’imposture de la médecine
- Béralde incarne la raison et se fait le porte parole de Molière
Dès sa première réplique, Béralde a un ton didactique (de prof) comme le traduit la tournure impersonnelle à valeur d’obligation”il ne faut demeurer en repos” ainsi que la phrase suivante à valeur de sentence au présent de vérité générale “la nature d’elle-mêm se tire du désordre où elle est tombée”. Par cette phrase, il oppose le réel et l’artificiel. Et dans cette phrase, il s’oppose dans une antithèse à ceux qui veulent contrôler la nature “c’est notre impatience qui gâche tout”. Dans sa réplique, il ne recule pas pour énoncer un paradoxe qui attaque implicitement la médecine. Une objection est introduite timidement par Argan “Mais”, mais ne contient aucun argument ce qui relance ceux de Béralde. En effet, celui-ci développe sa pensée dans une longue tirade en se livrant à une attaque explicite de la médecine. Cette attaque est donc argumentée. Dans un premier temps, la fiction de la médecine, qu’il périphrase “pures idées”, “belles imaginations”. Mais il va plus loin, en dénonçant le comportement de ceux qui croient en la médecine “dont nous aimons à nous remettre". Il critique donc à la fois la crédulité de la population. Pour mieux se faire comprendre par Argan, il va illustrer son argument par une série d’exemples contenue dans une longue phrase cumulative composée d’une anaphore et de verbes à l’infinitif. Tous ceux-ci déclinent le lexique médical et expriment ce que cherchent à faire la médecine pour guérir les gens "raccommoder la poitrine”. Or ce vaste programme semble totalement irréaliste marqué par une métaphore “il vous dit justement le roman de la médecine”, or un roman est un récit fictif. Par conséquent, Béralde dénonce l'absence de vérité dans ce discours médical. Et pour mieux appuyer sa critique, il va périphraser ce roman médical par “beau songe”. Tout ceci vient en antithèse avec la réalité marquée par la conjonction de coordination “mais” et cette dernière phrase oppose en antithèse la parole et “la vérité et l’expérience”.
→ après tirade de Béralde
Après avoir écouté son frère Argan essaye de s’opposer par l’ironie “toute science du monde renfermée dans votre tête” il recourt à 2 antiphrases “et vous êtes un grand docteur” + celle au-dessus. Argan n’a pas d’argument, il a donc recours à l’ironie. Il ne recule pas devant l’hyperbole pour mieux se moquer de son frère “les plus grands médecins de votre siècle”. Suite à ce persiflage, Béralde, flegmatique, poursuit sa leçon, tjrs sur le mode antithétique. En effet, il oppose la parole et la pratique des médecins “le discours d’un côté" et les “choses” de l’autre, le parler et le faire. Cette opposition lui en permet une autre encore + virulente “entendez-les parler, les plus habiles, voyez-les faire, les plus …” Elle oppose les bons parleurs que sont les médecins à leur incapacité quand il s’agit de soigner. Pour calmer la dispute, Béralde semble reculer d’un pas, en faisant une prétérition, (figure de style qui consiste à dire qu’on ne va pas faire quelque chose et pas dire mais qu’on le fait) et justifie ses propos précédents par une attention bienveillante qu’il porte à son frère "ce que j’en dis n’est qu’entre nous etc” cette même bienveillance le pousse à proposer un divertissement à Argan : comédie de Molière. A peine a t il prononcé ce nom que la rage d’Argan refait surface qui le périphrase en “bon impertinent” tandis qu’il périphrase les médecins en “honnêtes gens” il y a donc une mise en abyme qui fait de Béralde le porte parole de Molière. Notamment grâce à cette phrase à valeur de sentence “ce ne sont point les médecins qu’il joue mais le ridicule de la médecine” ⇒ renvoie au but de la comédie châtier les mœurs en riant. A peine a-t-il prononcé cette réplique qu’Argan est indigné, il insulte Molière en le périphrasant et ensuite les médecins “personnes vénérables”. Il s’indigne des comédie ou molière met en scène les médecins “se moquer, s’attaquer, mettait en scène” ⇒ s’indigne de ce qui fait l’essence même des comédies de molière. L’intelligence côté médecin, ignorance côte molière.
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