De la fontaine : Les obsèques de la lionne

Nous avons étudié en classe une fable de Jean de La Fontaine, « Les obsèques de la lionne ». Ici, nous vous présentons le projet, les intentions de ce fabuliste de génie quand il a écrit ses célèbres fables.

Pour commencer, si l’on se concentre sur la citation 1 et le texte 2, on peut dégager une volonté première de Jean de La Fontaine, qui est d’instruire. Comme beaucoup d’intellectuels de son époque, il cherche à ouvrir les yeux de ses contemporains sur leurs comportements et leur société. Il désire critiquer les comportements qui sont, pour lui inutiles à la société.  Par ses œuvres, il enseigne ses idées sur les comportements humain, sur la morale de la société de son époque à son lecteur. Son projet est explicité dans la citation 1 où il énonce clairement qu’il instruit les hommes par la phrase « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ». Dans le texte 2 également, il parle du fait qu’« il faut instruire». Dans ses apologues, on retrouve cette pédagogie dans la morale. Si l’on fait un parallèle avec son apologue « les obsèques de la lionne », on retrouve ce projet de communication dans la morale, en fin de fable où est exposé sa pensée sur les rois et les flatteurs.

Mais, comme Jean de La Fontaine rapporte dans le Texte 2, « Une Morale nue apporte l’ennui ». Pour lui, il faut donc qu’elle soit garnie, embellie par un récit. Jean de La Fontaine a remarqué, que ce qui est amusant, plaisant attire l’attention, même chez les personnes sérieuses et cultivées. En effet, comme lui-même le dit dans le texte 1, « Si Peau d’âne m’était conté, j’y prendrais un plaisir extrême. ».

Pour attirer l’attention, amuser et faire passer ses idées, il va se tourner vers la fable et vers un bestiaire. Il prête à ses personnages, tous des animaux, de tous milieux, de toutes origines, des traits anthropomorphes. Comme il nous en informe dans la citation 1 « Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons », les animaux parlent, argumentent, règnent, etc, comme les hommes. Ces animaux représentent les hommes de sa société par leur comportement, mais en gardant des traits bestiaux, en effet, par exemple un renard dans une fable de Jean de La Fontaine agira comme un être humain, mais avec cette malice et cette intelligence qui caractérise cet animal dans l’imaginaire collectif. Cet anthropomorphisme est bien entendu utilisé dans la fable « Les obsèques de la lionne », où le Lion est un roi, les animaux sa cour en général et le cerf un courtisan en particulier. C’est une manière très habile de critiquer la société et la cour, car aucune personne n’est citée, mais tout le monde peut se reconnaître dans ces animaux et leurs comportements.

En conclusion, nous pouvons citer une phrase du texte 2 « Le plus simple animal nous tient lieu de maître » et la citation 2 « L’apologue est composé de deux parties, dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme. Le corps est la fable ; l’âme, la moralité. » qui résument bien le projet de Jean de La Fontaine, qui, au travers de l’apologue, porte sa devise, plaire et instruire. Plaire par le récit, l’anthropomorphisme et instruire par la morale, qui transmet ses enseignements.

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