« Dans quel mesure Zone est-il un poème caractéristique de l’écriture poétique de Guillaume Apollinaire ? »
Fiche : « Dans quel mesure Zone est-il un poème caractéristique de l’écriture poétique de Guillaume Apollinaire ? ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarah KF • 10 Novembre 2018 • Fiche • 1 680 Mots (7 Pages) • 949 Vues
« Dans quel mesure Zone est-il un poème caractéristique de l’écriture poétique de Guillaume Apollinaire ? »
I. Rejet des valeurs passée
a) un état de fermentation
- Le poème commence par un vers qui est une provocation.
> En effet, il discrédite le monde ancien et en même temps compose le vers de manière traditionel : alexandrin avec une diérèse « anciens » et une assonance en « e » et une allitération en « s » = paradoxe qui ce justifie dans la mesure où il manque un désir pas encore réalisé .
> La volonté de voir apparaitre un monde nouveau qui n’existe pas.
- Ce désir de voir changer le monde ramène le lecteur au titre « alcool » qui évoque la fermentation, la transformation en autre chose ( peut faire ref au Phoenix ).
- 1ère crée un effet de surprise = ses premiers mots (et donc les premiers du recueil) sont « A la fin ». L’expression ne fait que renforcer le sentiment que l’on est sur le point de voir apparaître un nouveau monde. De même l’expression « le matin » au v.2 /v.11 /v.15 insiste sur cette volonté de renouvellement.
b) Un état de fermentation
> Le poème commence par un vers qui est une véritable provocation. En effet, il discrédite le « monde ancien » et en même temps compose ce vers de la façon la plus traditionnelle : C’est un alexandrin avec diérèse + assonance en [ ] et allitération en [s] : « A/ la/ fin/ tu/ es/ las// de/ ce/ mon/de an/ci/en/ ». Ce paradoxe se justifie dans la mesure où il marque un désir qui n’est pas encore réalisé( la volonté de voir apparaître un monde nouveau qui n’existe pas encore)
> Ce désir de voir changer le monde ramène le lecteur au titre Alcools qui évoque la fermentation, la transformation en autre chose (cf. thème du phœnix).
> Ce premier vers crée aussi un effet de surprise (image choc) dans la mesure où ses premiers mots (et donc les premiers du recueil) sont « A la fin ». L’expression ne fait que renforcer le sentiment que l’on est sur le point de voir apparaître un nouveau monde. (De même l’expression « le matin » au v.2 /v.11 /v.15 insiste sur cette volonté de renouvellement)
c) le poids des modernités
> Si cette modernité à laquelle le poète aspire ne peut encore se réaliser, c’est peut-être parce qu’elle est gênée par le poids des souvenirs.
> En effet, dans les vers 9 et 10 le poète fait part de ses remords « la honte te retient ». Sans entrer dans les détails le poète fait allusion à un passé trop lourd dont il ne parvient pas à se détacher. Les deux vers renvoient à l’idée de péché : « honte », « église », « confesser »
> On note un deuxième champ lexical celui du regard avec « les fenêtres » regards des autres sur soi, regard du public. Là encore , on en retient la peur d’être jugé.
> Poids des souvenirs ou difficulté à être pleinement soi-même, le poète a du mal dans son poème à parler de lui. On remarque que dans certains vers (1-3-9-10), il est question de lui à la deuxième personne du singulier, alors qu’au vers 15 le « je » réapparaît. Il semble qu’il réapparaisse lorsque le poète n’essaie plus de parler de ses sentiments (trop délicat) mais se contente d’observer le monde (regard neutre).
II. Un appel à la modernité
1) Une religion toujours jeune
>La religion a un statut paradoxal dans ce poème. Elle est à la fois signe du passé comme nous l’avons vu mais elle est aussi ce qu’il y a de plus moderne.
> Le v.5 serait incompréhensible si l’on ne songeait que la religion étant liée à l’enfance du poète, elle se trouve aussi d’une certaine manière liée à la jeunesse
- La religion est jeune car elle appartient au domaine de l’enfance. On note ce vers 5 encadré par le mot « religion » vers symétrique et sonorité neuve/seule. Le pivot central du vers = « est restée ». Renforce à l’extrême l’impression d’une religion immuable. (immuablement neuve)
> Aux v.7/8 Apollinaire poursuit sa description d’un christianisme toujours jeune. La référence au pape Pie X ne manque pas de surprendre ayant été l’un des papes les plus rétrogrades de l’histoire. On note la construction en parallèle des deux vers : Europe v.7 / Européen v.8 pas antique / le plus moderne christianisme / Pape pie X
- Au v.6 l’image devient saugrenue en comparant la religion à l’aviation. Modernisme extrême
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