Dans Quelle Mesure Meursault Est-Il Un « Meurtrier Innocent » ?
Dissertation : Dans Quelle Mesure Meursault Est-Il Un « Meurtrier Innocent » ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zsdxfcghvjb • 16 Février 2020 • Dissertation • 509 Mots (3 Pages) • 1 343 Vues
Tess Hayton
On pourrait dire que Meursault n’est pas innocent, en fait il est parfaitement coupable : il a tiré un pistolet et il a tué un homme. Il ne fait aucun doute que Meursault est un meurtrier, la question est plutôt de savoir où se situe la responsabilité. Camus nous amène à conclure que Meursault est une victime : d’abord d'une sorte de destin tel que décrit dans sa Philosophie de l'Absurde; et ensuite d’un système judiciaire corrompu. Ainsi, Camus crée l’idée d’un « meurtrier innocent » utilisant Meursault afin d’exposer les valeurs déformées de notre société.
Premièrement, je discuterai la scène du meurtre. La scène est construit pour que le meurtre soit en quelque sorte détaché de son auteur: il est commis dans une sorte d’hallucination où Meursault est hors de lui-même, comme s’il était dans un rêve. Camus personnifie le soleil être la figure qui conduit ce destin implacable. La plage « vibrante de soleil … se pressait derrière » Meursault. Ici, le soleil devient une présence insistante, il le suivre dans le moindre de ses déplacements sans qu’il puisse lui échapper: « je ne me déplacerais pas du soleil en me déplaçant d’un pas ». Camus continue à éloigner Meursault du meurtre utilisant un mode passif pour décrire comment « la gâchette a cédé » donc on dirait que le pistolet a agi seul, la responsabilité ne lui appartient par en conséquence et alors Meursault doit être un peu innocent. Le crime n’est pas motivé ni prémédité. Le personnage est coupable, certes, car c’est lui qui a tiré, mais il n’apparaît pas responsable: ses actes autant que son corps semble soumis à la loi de l’absurde. On voit Meursault regard la façon dont les balles tire sur un cadavre juste pour voir « sans qu’il y parût » qui souligne la fait qu’en fin de compte, ses actions n'ont pas vraiment d'importance parce que nous mourons tous, laissant la terre « sans qu’il y parût ».
En même temps, Meursault est victime d'un système judiciaire corrompu. Tout au long du procès, Meursault n'a pas la possibilité de parler et vers la fin, nous voyons le procureur prendre littéralement les mots de la bouche de Meursault lorsqu'il utilise le pronom personnel « je » pour décrire l’actions de Meursault. Ici, Camus souligne comment le procureur adapte chaque situation à sa cause et sa vérité Meursault est impuissant à se défendre. En plus on écoute à peine des témoignages du Masson « qui a déclaré que [Meursault] étai[t] un honnête homme » ou Raymond parce que ce qu’ils ont à dire ne va pas dans le sens de ce que pensent les juges. Nous avons pitié de Meursault et il semble qu'il ne soit pas entièrement responsable de son sort.
À l'étranger, Camus pose un geste contradictoire: il proclame son indifférence envers la société en général, tout en posant un geste répréhensible qui fait remarquer cette indifférence à la société. Meursault se prétend « innocent » tout en rendant la société et ses juges « coupables » de son sort.
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