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Corpus sur George Sand, Simone de Beauvoir, Camille Laurens, Frida Kahlo (CNED devoir de Français 1èreL)

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Par   •  5 Mai 2019  •  Commentaire de texte  •  1 604 Mots (7 Pages)  •  1 724 Vues

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La femme, depuis sans doute le début de l’Humanité, subit de nombreuses injustices avec la seule raison de ne pas être “du bon sexe”. Alors, des femmes comme George Sand, Simone de Beauvoir, Camille Laurens ou encore Frida Kahlo dénoncent, chacune à leur époque, la condition des femmes à travers une autobiographie comme Histoire de ma vie de George Sand publiée en 1855, La Force des choses de Simone de Beauvoir parue en 1963, ou encore Celle que vous croyez de Camille Laurens de 2016 mais également sous la forme d’un autoportrait comme celui de l’artiste Frida Kahlo. Nous pouvons donc nous demander quelle image de la femme les différents documents proposent-ils et en quoi le passage par le biais du récit autobiographique ou de l’autoportrait rend-il les témoignages plus puissants ? Dans un premier temps, nous montrerons la manière dont ces femmes dénoncent le mythe de la femme idéale puis en quoi ces documents sont convaincants.

Les quatre documents mis à notre disposition montrent clairement l’oppression des femmes, conditionnées par la société à être coquettes, belles et douces. George Sand, de son vrai nom Aurore Dupin, nous raconte dans son autobiographie Histoire de ma vie sa difficulté à se conformer à ces normes, essuyant les critiques des femmes de sa propre famille. En effet, sa mère lui “faisait souvent de naïfs reproches” tout comme sa grand-mère qui “renchérissait encore les réprimandes”. La jeune Aurore ne supporte pas ces diktats insupportables, elle liste toutes les choses dont elle devrait se séparer afin de cultiver sa beauté : “se priver de travail” ; “ne pas courir au soleil” ; “ne point marcher dans de gros sabots” ; “porter des gants” ; “se condamner à une éternelle gaucherie” ; “ne jamais se fatiguer” ; “être ni hâlée, ni gercée, ni flétrie avant l’âge” mais elle refuse de se conformer à cette féminité conventionnelle. Elle se décrit comme “ni belle ni laide dans sa jeunesse” ce qui constitue un avantage selon elle. L’auteure n’apprécie pas le fait qu’une femme ne soit décrit que par son physique et non pas par sa personnalité ou ses accomplissements, comme un homme “Je désire pourtant pourtant qu’à l’avenir, on se dérobe à cette exigence des curieux”. George Sand préfère se démarquer en se tournant vers la littérature, en effet, si elle n’est pas belle, c’est parce qu’elle passait “les nuits à lire et à écrire” ce qui est inutile pour les femmes de l’époque. George Sand montre ainsi son esprit rebelle, l’intelligence et l’esprit sont pour elle plus importants que la beauté. La philosophe française Simone de Beauvoir nous conte également sa prise de conscience face à son éducation dans une société patriarcale dans son autobiographie La Force des choses parue en 1963. De Beauvoir nous raconte la scène du commencement de la rédaction de son récit autobiographique, elle souhaite parler d’elle et se pose la question “Qu’est-ce que ça avait signifié pour moi d’être une femme ?”. Son compagnon et philosophe Jean-Paul Sartre lui souffle l’idée de son éducation forgé par les hommes “Tout de même, vous n’avez pas été élevée de la même manière qu’un garçon : il faudrait y regarder de plus près” ce qui créer une révélation chez la philosophe “j’eus une révélation”. De Beauvoir se rend compte alors qu’elle fut élevée et vit dans “un monde masculin”, un monde régi par les hommes où les femmes n’ont pas leur place dans la prise de décisions importantes. L’enfance de la philosophe a été selon elle, “nourrie de mythes forgés par les hommes” auxquels l’auteure n’aurait pas réagi de la même façon si elle avait été du sexe opposé. Ces mythes dont Simone de Beauvoir parle sont les mythes de la féminité, c’est-à-dire le mythe de la femme idéale modifié et développé à travers le temps. Ce mythe présente une conception unique de la femme que toutes doivent suivre ou du moins essayer de suivre afin d’être acceptées par la société. Ainsi, une image stéréotypée de la femme persiste et s’amplifie. La femme de l’époque, c’est-à-dire des années 1960 doit être une épouse soumise, discrète, toujours apprêtée, constamment dans la cuisine, elle ne travaille et ne possède pas un compte en banque personnel. Dans le roman de Camille Laurens, Celle que vous croyez, publié en 2016, l’auteure à travers le personnage de Claire, professeure divorcée de quarante-huit ans dénonce également la mythe de la femme idéale “ça me dégoûte, tout ce qu’une femme doit faire pour plaire, pour être séduisante”. Bien qu’elle soit contre ce diktat de la beauté, elle l’annonce le faire à contre coeur “je le fais à mon corps défendant” et cela depuis l’enfance. Comme Sand, Laurens liste tout ce qu’elle doit sacrifier afin de pour rentrer dans les cases

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