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Corpus de textes : éléments de corrigé

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Par   •  21 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  628 Mots (3 Pages)  •  590 Vues

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Corpus de textes : éléments de corrigé

Introduction :

• Comment commencer ? Telle est la question que se pose un romancier qui s’interroge sur ses choix pour lancer la fiction et donner des informations aux lecteurs qui cherchent, en ouvrant un roman, des repères pour entrer dans un monde nouveau.

• Le corpus à étudier réunit trois incipits romanesques du XX ème siècle dont l’amplitude chronologique est réduite car les œuvres dont ils sont issus ont été publiées dans un intervalle de 10 ans, entre 1932 et 1942.

• En quoi ces incipits sont-ils originaux ?

Développement :

• Des phrases d’ouverture qui heurtent le lecteur par leur teneur (=par ce qu’ils disent) : phrase choc de Camus (« Aujourd’hui, maman est morte. ») nous plongeant brutalement dans le présent du narrateur qui a perdu sa mère ;l’ ouverture sous la forme de questions du roman de Malraux nous fait entrer dans la conscience d’un meurtrier qui réfléchit avant de commettre son forfait (« Tchen tenterait-il de soulever la moustiquaire ? Frapperait-il au travers ? » ; le lecteur est plongé dans le suspense d’une mise à mort. L’octosyllabe (« Ca a débuté comme ça ») semble, chez Céline, faire écho au début du roman dans une sorte de mise en abyme. Le texte commençant dit qu’il commence. Est-ce la conversation entre le narrateur et Arthur Ganate dont il est question ou du début du roman ? Là encore, le lecteur entre le roman in medias res, au milieu du récit, en pleine action, sans y être préparé.

• Incipits originaux car le style des romanciers est singulier, percutant ; Céline choisit le langage oral et populaire qui va à l’encontre de la langue traditionnelle de la littérature. La syntaxe est malmenée (« cette terrasse, qu’il commence… »), le lexique est familier (« Ca »). L’auteur est donc volontairement provocateur dans son choix de proposer une nouvelle langue. Le lecteur entend une voix singulière à laquelle il adhère; le style de Camus étonne aussi car le romancier construit des phrases très courtes qui se succèdent sans qu’on perçoive les liens entre elles ; la forme du journal intime semble privilégiée mais le lecteur est frustré. Malraux, contrairement à Céline et à Camus, choisit d’écrire un récit à la troisième personne, dans un style ample et soutenu, mais nous nous sentons proche du personnage de Tchen car le narrateur adopte le point de vue du meurtrier.

• Un lecteur en manque de repères : lieux plus ou moins précis (Place Clichy, Alger, chambre), époque non datée ; place au silence. Le narrateur-personnage de Céline ne parle que très peu et laisse la parole à son ami carabin dont on a un peu de mal à suivre les pensées ; celui de L’Etranger semble vouloir se réfugier dans le silence et préfère ne pas adresser la parole au militaire qui est assis à côté de lui dans le bus. Malraux choisit aussi une scène silencieuse mais le personnage principal est le seul à recevoir un prénom (« Tchen »), contrairement à ceux de Céline et Camus.

• Des personnages en proie à des sentiments parfois difficiles à cerner : culpabilité chez les narrateurs-personnages de Céline et de Camus. Le personnage de L’Etranger

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