Corpus MARIVAUX - GIRAUDOUX - MUSSET
Commentaire de texte : Corpus MARIVAUX - GIRAUDOUX - MUSSET. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar IzaPTS • 16 Mai 2018 • Commentaire de texte • 777 Mots (4 Pages) • 3 777 Vues
Nous allons étudier trois extraits de pièces de théatre du XVIIIème, XIXème et XXème sicècle. Le passage du « jeux de l'amour et du hasard » est écrit en 1730 par A. Marivaux, auteur dramatique des Lumières, amoureux du théâtre et de la vérité, l'extrait de « on ne badine pas avec l'amour » est écrit en 1834 par Musset, un poète et dramaturge français de la période romantique et l'acte III scène 3 d'Intermezzo datant de 1933 a été écrit par J. Giraudoux, un écrivain et diplomate, surtout connu pour son théâtre.
Ces trois extraits témoignent de la difficulté de communication engendrée par l'amour entre les hommes et les femmes.
Dans un premier temps nous verrons en quoi la situation de communication est comparable dans ces trois extraits bien que leurs titres ne le soient pas, puis nous étudierons les registres employés par les personnages qui conduisent les échanges pour être persuasifs.
Nous remarquons que dans ces trois textes, la communication est répartie toujours de la même façon. Un des deux personnages essaie d'être le plus persuasif possible pour convaincre son interlocuteur de son amour, mais c'est systématiquement de manière indirecte.
Par exemple, Marivaux met en scène deux personnages qui se font passer pour d'autres. Si Dorante s'est démasqué, Sylvia se fait passer pour sa servante dans le but de tester ses sentiments afin d'être sûre d'être aimée pour ce qu'elle est et non pour son statut « vous en rirez peut-être au sortir d'ici, et vous auriez raison », elle se dévalorise.
Musset, va utiliser le personnage de Rosette. Même si Perdican est amoureux de Camille, il fait sa déclaration à Rosette pour arriver à toucher celle qu'il aime. Camille ne croit pas en l'amour sincère à cause des religieuses qu'elle a côtoyé au couvent. Lorsque Perdican dit « toi seule tu te souviens de la vie qui n'est plus » on voit bien qu'il parle à Camille, son amie d'enfance.
Dans Intermzzo, Giraudoux mes en scène deux personnages, mais le contrôleur fait comme s'il était seul dans la chambre d'Isabelle, ce n'est qu'à la fin qu'il semble constater sa présence bien qu'elle se soit adressée à lui avant. « ah ! Vous voici mademoiselle Isabelle ».
Malgré les similitudes dans les situations de communications de ces trois textes, on peut voir que l'œuvre de Giraudoux n'a pas un titre annonçant clairement de quoi traite la pièce. Sur la notion d'intermède (Intermezzo) ou d'entre-deux, l'auteur alterne la réalité administrative sous la forme de l'inspecteur, froid et rigoureux, et l'imaginative Isabelle. Pour les œuvres de Musset et Marivaux, nous remarquons qu'il y a le mot « amour » en commun dans les deux titres, ce qui nous met directement dans le contexte. On retrouve également dans ces deux titres deux termes issus du champ lexical de l'amusement, « jeu » pour l' œuvre de Marivaux et « Badine » pour celle de Musset.
Ces trois extraits emploient le registre dramatique. On constate la présence d'une narration rapide dans chacun des textes, avec de nombreux verbes d'action. L'utilisation intensive de points d'interrogation et d'exclamation sont caractéristiques de ce registre. Le champ lexical de l'amour est repris tout au long des textes de Marivaux et Musset. Dans « le jeu de l'amour et du hasard », les termes « sentiments », « adore », « coeur », « amour » et le verbe « aimer » sont répéter à plusieurs reprises pour persuader l'interlocuteur et le spectateur. Dans celui de Musset les termes « amour », « aimé », « coeur » et « enlacés » reviennent aussi régulièrement. Dans le texte de Giraudoux, l'amour est sous entendu, on perçoit l'admiration du contrôleur envers Isabelle « car tout est vrai chez Isabelle », le champ lexical est plutôt celui de l'émotion.
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