Corpus Du Bellay, Musset, Baudelaire
Cours : Corpus Du Bellay, Musset, Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar czr298ty • 2 Février 2019 • Cours • 630 Mots (3 Pages) • 1 296 Vues
Charles
KETELS
1ere S1
QUESTIONS DE CORPUS
Ce corpus nous présente plusieurs sonnets de différents poètes, chacun s’exprimant à propos de leur œuvre et leur inspiration. On retrouve dans les sonnets de Du Bellay, de Musset et Baudelaire leur profonde mélancolie à travers leur muse .
Comment s'exprime , dans ces trois document la mélancolie du poète ?
A travers les sonnets, poèmes d’une forme très travaillée et complète, les poètes expriment leur mélancolie, autant à leur muse, qu’aux œuvres que ces dernières ont permis de créer. Le champ lexical de l’amour est omniprésent dans ces textes ; ses muses donnent à Joachim du Bellay de « doux plaisirs », Leur muse leur permet de réaliser leur œuvre, leur poésie et elles sont donc indispensables, Charles Baudelaire avec une métaphore dans « la muse malade » au vers 10 « Ton sein de pensers », sous-entend que la muse est source d’inspiration et que c’est de là qu’il tire ses « pensers », son génie. L’absence d’inspiration se traduit par une « muse malade » « pauvre muse » dans le sonnet extrait des Fleurs du mal, Joachim du Bellay lui écrit : « les Muses de moi, comme étranges, s’enfuient » ; ce manque, cette absence est insoutenable pour le poète, il souffre de cette situation d'où cette mélancolie : par exemple Joachim du Bellay dans son sonnet est victime de « mépris de fortune ». En outre la relation entre la muse et le poète est très forte, il lui voue un attachement très fort grâce aux miracles dont elle est capable.
La mélancolie de du Bellay trouve son origine dans la crainte de la perte d’inspiration. Les « muses » se sont « enfuies »:elles lui sont devenus étrangères, car lui-même est un étranger à Rome victime de l'exil. L'anaphore de « où est » insiste sur cette conscience douloureuse de la perte : le poète ne bénéficie plus à Rome de la la liberté qui était la sienne en France, et qu'il considère comme essentiel à l'écriture. Le sonnet se structure d'ailleurs sur une opposition entre le passé et le présent, introduit à deux reprises par l'adverbe « maintenant ». Son présent est dominé seulement par la souffrance, comme le montre l'hyperbole « mille maux et regrets ».
La muse, inspiration du poète, permet la poésie. La poésie permet l’élévation du poète au-dessus du commun des mortels ; son art est considéré divin. Cela explique l’attachement que porte le poète à sa muse. On le voit dans Les Regrets lorsque le poète marque une opposition entre l’époque où il était « maître de soi », quand les muses étaient à ses côtés alors que « maintenant la Fortune est maîtresse de » lui. Il a perdu son attribut divin « Cette divine ardeur, je ne l’ai plus aussi », son inspiration qui lui attribuait une certaine supériorité, maintenant, il se pose des questions marquées par des phrases interrogatives qui accentuent la mélancolie du poète . « La muse malade » de Baudelaire a elle aussi un aspect mythologique avec le « succube », « un fabuleux Miturnes » , « Phoebus, et le grand Pan ».
La mélancolie est un lieu commun poétique : le poète , épris d'idéal , est toujours insatisfait par sa condition d'homme prisonnier d'un quotidien médiocre et ennuyeux. De son désenchantement, il en fait toutefois un élément essentiel d'inspiration. Grace au verbe poétique il sublime sa souffrance et lui donne une dimension universelle. Ainsi, Joachim du Bellay, Charles Baudelaire, et Alfred de Musset ont choisi d’exprimer leur affection allant jusqu’à l’adoration de leur muse en faisant ressortir l’aspect mythique et le côté divin de leur art ainsi que ce coté mélancolique. Pour cela, le sonnet était un genre idéal, étant le poème considéré « parfait ».
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