Corpus Allan Poe, Baudelaire, Lautréamont, Corbière
Commentaire de texte : Corpus Allan Poe, Baudelaire, Lautréamont, Corbière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Chloé Guelton • 15 Mars 2017 • Commentaire de texte • 674 Mots (3 Pages) • 2 283 Vues
Dans ce corpus, nous retrouvons quatre poèmes datant tous du XVII ème siècle dans lesquels les poètes se comparent à des animaux.
« Le Corbeau » extrait du recueil « Poésie » d'Edgar Allan Poe, « L'albatros » dans les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire, l'extrait du chant 1 « Le fils de la femelle du requin » de Lautréamont et « Le crapaud » dans Les Amour jaunes de Tristant Corbière.
Comment les poètes font-ils le portrait d'eux-même à travers les animaux ?
Dans une première partie, nous verrons par quels procédés et à quels animaux les poètes se comparent. Puis, nous analyserons les procédés par lesquels ils se dévalorisent et ont une mauvaise vision d'eux-mêmes.
Les poètes se comparent tous à des animaux, cependant seul un poète utilise la figure de style de comparaison, il s'agit de Lautréamont. Dans les autres poèmes, la comparaison est sous entendue.
Edgar Allan Poe ainsi que Charles Baudelaire se comparent à des oiseaux de manière implicite. L'un à un corbeau qui lui ressemble et qu'il assimile à un homme en utilisant la personnification « le corbeau dit : jamais plus » (v.7) et des répétitions de « oiseau ou démon » : oiseau lorsque le démon va dans le sens du poète et démon lorsqu'il le contredit. L'autre, à un Albatros qui est personnifié étant donné que le poète est comparé à l'oiseau.
La deuxième strophe du poème de Baudelaire compare l'animal à un roi déchu « ces rois de l'azur maladroit et honteux », à un voyageur ailé tombé du ciel. Un champ lexical maritime est ici utilisé « hommes d'équipage », »oiseaux des mers »[...] Il décrit des marins cruels et brutaux qui s'en prennent aux oiseaux souvent pour s 'amuser ( v.1-3)
Dans les deux derniers poèmes de Lautréamont et Tristant Corbière, les poètes s'identifient à des animaux terrestres.
Lautréamont se compare directement à des chiens grâce à l'outil de comparaison « comme » (« moi comme les chiens » v.1) puis il se compare à un poisson « os en saillie de ma figure maigre, pareils aux arêtes de quelque grand poisson » (v.9).
Tristan Corbière n'emploie aucun outil de comparaison mais nous pouvons en déduire que le poète se reconnaît à travers le crapaud. La peur et le dégoût de celui-ci nous est montré ici « les découpures de vert sombre » (v.3) qui insiste sur la laideur de l'animal, « pourquoi cette peur » (v.7). Une répétition du mot horreur est à relever.
Comme nous avons pu le voir, les poètes se dévalorisent et ont une mauvaise vision d'eux-mêmes.
Poe a perdu un être cher à ses yeux, sa fiancée disparue, il se retrouve donc dans une situation délicate , de tristesse mais aussi de mélancolie, raison pour laquelle le corbeau qui est un oiseau à plumage noir est souvent assimilé au malheur et la tristesse le représente (« dis-je être de malheur » v.1, « cette âme chargée de douleur » v.3).
Dans le poème de Baudelaire, le dernier quatrain lui est dédié ce qui crée un rapprochement avec l'Albatros « le poète semblable aux princes des nuées »
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