Commentaire littéraire d’un extrait de Germinal d’Émile Zola (1885)
Commentaire de texte : Commentaire littéraire d’un extrait de Germinal d’Émile Zola (1885). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar FlashBridg • 18 Janvier 2022 • Commentaire de texte • 1 685 Mots (7 Pages) • 855 Vues
Commentaire littéraire d’un extrait de Germinal d’Émile Zola (1885)
Émile Zola est un écrivain et journaliste français du XIXe siècle. C’est un auteur du mouvement réaliste et naturalisme à la recherche de la vérité, qui prend pour modèle les méthodes scientifiques. Entre 1867 et 1885, Émile Zola publia ces principales œuvres, comme Les Rougon-Macquart composé de L’Assommoir, Nana et Germinal.
Pour résumer, Germinal est un roman, témoignant des conditions de travail déplorables dans les mines de charbon du nord de la France, pendant la Révolution industrielle du Second Empire. Dans le texte étudié nous découvrons Étienne Lantier un mineur engagé contre l’autorité.
Tout l’art de Zola sera de nous rapporter le discours engagé de Lantier et comment il le fait passer à ses camarades mineurs ?
Dans une première partie nous étudierons comment Zola nous remet dans le contexte des mineurs du XIXe à travers les passages du récit. Dans un second temps nous verrons le discours engagé de Lantier contre l’exploitation des mineurs et pour une meilleure vie. Et pour terminer nous nous pencherons sur la transcription du discours militant du protagoniste.
Zola commence ce texte en introduisant une ambiance très calme, durant la nuit, l.1 « Un silence profond tomba du ciel étoilé. ». Cette première phrase fait ressentir au lecteur l’ambiance très silencieuse de la nuit tombé sur le rassemblement des mineurs. Par ailleurs, la nuit silencieuse et l’ambiance montre à quel point les mineurs sont dans l’illégalité en faisant cette réunion. Grâce à l’utilisation de verbe « tomber » l’auteur fait ressentir une certaine atmosphère pesante, comme si la nuit nous écrasait. On y retrouve aussi le champ lexical du silence avec les verbes taire et étouffer aux lignes 1 et 2, « taisait », « parole qui lui étouffait ».
Mais, à travers ce calme, les mineurs apparaissent, l.1 « La foule, qu’on ne voyait pas ». Cette découverte est paradoxale car une foule est synonyme de bruit. Pour terminer, nous pouvons mettre en commun l’illégalité avec le silence et l’atmosphère pesante. Tous ces éléments servent à introduire le discours d’Étienne Lantier, un homme comme ses collègues mineurs.
L’auteur présente Lantier comme un homme du peuple, très simple et avec une certaine difficulté à s’exprimer, l.20 « Il n’avait pas l’abondance facile et coulante de Rasseneur. » Étienne Lantier est comparé à un certain « Rasseneur », qui lui, doit avoir une bonne prestance à l’oral et l’avantage de savoir convaincre n’importe quel public, qui doit faire de lui un homme populaire. Pour continuer, Zola présente le personnage principal comme un jeune homme qui ne se décourage pas, l.21 « Les mots lui manquaient souvent il devait torturer sa phrase, il en sortait par un effort qu’il appuyait d’un coup d’épaule. ». Malgré son manque d’oralité, Lantier ne lâche pas son auditoire et tente par tous les moyens de s’exprimer.
Ensuite, l’auteur nous présente Étienne avec l’avantage d’être du même milieu social que son auditoire, ce qui lui permet d’être écouté par les siens. Tous les camarades mineurs se reconnaissent dans cette « énergie familière », cet aspect de familiarité convainc et intéresse les mineurs, qui s’identifient. l.23 « Seulement, à ces heurts continuels, il rencontrait des images d’une énergie familière, qui empoignaient son auditoire ». De plus les mineurs se reconnaissent dans la gestuel et les traits physiques de Lantier, l.24 « tandis que ses gestes d’ouvrier au chantier, ses coudes rentrés, puis détendus et lançant les poings en avant, sa mâchoire brusquement avancée, comme pour mordre ». Tous ces gestes d’ouvriers sont communs aux travailleurs mineurs de la réunion clandestine, comme les coudes rentrés causé par l’acte de ramper pour aller dans les mines. Émile Zola conclue ce paragraphe de description par ce que tous les mineurs pensent de Étienne Lantier, l.26 « Tous le disaient, il n’était pas grand, mais il se faisait écouter. ». Cette dernière phrase exprimant l’opinion de tous, appuie encore le fait qu’il est aimé et que malgré ses défauts, il impose son idée et met en valeur son discours militant.
A travers ce texte, nous observons l’idéologie de Lantier avec pour but l’égalité sociale. Afin de transmettre la souffrance et l’inégalité causé aux mineurs, Zola utilise un champ lexical des besoins vitaux, « affamait », « faim », « plus manger ». Il cherche à régler ces injustices en dénonçant un manque de ressource pour les mineurs, l.9 « toujours se soumettre devant la faim, jusqu’au moment où la faim, de nouveau, jetait les plus calmes à la révolte ». Lantier dénonce aussi une inégalité économique avec le champ lexical de l’argent, « prix », « tarif », « économie », « voler ». C’est aussi un sentiment de travailler pour très peu d’argent en plus d’être volé par les dominants, l.14 « on voulait voler à chaque homme une heure de son travail par jour. ».
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