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Commentaire le Loup et l'Agneau, Jean de la Fontaine

Commentaire de texte : Commentaire le Loup et l'Agneau, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 209 Mots (5 Pages)  •  1 909 Vues

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C’est au coeur XVIIeme siècle, remettant le genre des fables à la mode, que La Fontaine publie son premier recueil de fables, dans lequel se trouve Le loup et l’Agneau. Il puise son inspiration chez Esope, Phèdre, Pilpay l’Ancien et innove dans un contexte littéraire du classicisme bien instauré en écrivant pour le Dauphin de France. Dans une politique de censure, La Fontaine parvient à déjouer les réquisitoires grâce à la mise en scène des animaux pour caractériser les Hommes, tout est implicite. Cet extrait est un court apologue, sa moralité « la loi du plus fort est tjr la meilleure » s’assimile à la situation de monarchie absolue et critique la justice arbitraire. Il raconte le dialogue entre un loup et un agneau, en illustrant le comportement d’un tortionnaire puissant envers le plus faible tout en s’acquittant d’une quelconque responsabilité. Qu’est-ce qui oppose les deux acteurs? Dans un premier temps, nous évoquerons la différence des traits et du comportements des personnages. Puis, nous étudierons les argumentations utilisées par les protagonistes.

Tout d’abord, nous pouvons noter dès le titre « Le Loup et l’Agneau » qu’il s’agit presque ici d’une antithèse, le Loup étant prédateur et l’Agneau, souvent proie. Ils sont opposés naturellement.

L’histoire se déroule dans la quiétude près « d’une onde pure » (v.4), et dans un cadre presque idyllique où l’ « Agneau se désaltérait » (v.3). Ce calme est rompu par l’arrivée brutale du « Loup » (v.5), appuyée par l’utilisation du présent de manière brusque « survient » (v.5). Prédateur, sa venue n’est pas due qu’à sa « faim » (v.6) « à jeun » (v.5) mais également à son envie de péripéties « cherchait aventure » (v.5) Dès les premiers vers, on peut comparer l’agneau à une personne menant une vie paisible, assiégée par une menace, le Loup. S’apparentant à leur rencontre, le dialogue se déclenche de manière agressive, c’est le canidé qui l’entame, sans salutations et annonçant la sanction de l’agneau rapidement « tu seras châtié ». On constate donc une violence certaine du loup alors que l’agneau semble placide.

Le parallélisme entre les deux personnages s’accentue d’autant plus par leur description. D’abord, le loup est décrit comme un être barbare et méchant, on le remarque grâce au champs lexical de la cruauté: « rage » , «  cruelle » , « colère ». Les périphrases qui le désignent sont également dépréciatives « animal plein de rage » , « bête cruelle ». Néanmoins, il est quand même décrit comme puissant, l’Agneau l’appelle «  majesté », « sîre », il est presque le monarque absolu, on peut le comparer au roi. Quant à l’Agneau, lui, il est beaucoup plus faible, plus petit que son bourreau « vingt pas en dessous » mais il se montre respectueux en le vouvoyant « Votre » et en lui attribuant un titre « Votre Majesté », il est également innocent « je tête encore ma mère ». La Fontaine cherche alors à nous émouvoir, en utilisant le movere et placere (émouvoir et instruire), il veut que le lecteur éprouve de la compassion pour le jeune agneau, symbole de l’innocence.

Il est question de rapport de force, le Loup étant supérieur physiquement mais également d’un point de vu social de par son élévation par rapport

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