Commentaire, incipit "la condition humaine" de Malraux

Problématique : Comment au travers d’un incipit in medias res mettant en scène un criminel, l’auteur nous invite-t-il à réfléchir sur la condition humaine ?

I) un incipit in medias res qui nous plonge au cœur de l’action

Premièrement, l’auteur a fait le choix d’une entrée brutale en matière. Pour preuve, nous pouvons remarquer la présence de deux phrases interrogatives présentant les pensées internes et muettes qui tourmentent « tchen ». Il se questionne longuement sur la manière dont il commettra son crime, s’il « [lèverait] la moustiquaire » ou s’il « frapperait au travers] de celle-ci, afin de repousser le moment fatidique du passage à l’acte. Le lecteur est alors d’emblée placé au cœur de l’action avec ce point de vue interne, témoignant du stress et de la tension présente. Il y a également un champ lexical de la violence qui s’installe dès ces premières lignes du roman durant lesquelles le personnages principal songe à la manière dont il « frapperait » et « tuerait » sa victime. Ces termes violents, impactants et inhabituels pour un début de récit, conditionnent d’entrée de jeu le lecteur à la suite de l’histoire. Nous pouvons enfin mettre l’accent sur l’utilisation du passé simple dès le deuxième paragraphe du roman lorsque le terroriste se « retrouva » brutalement face à soi-même et à son devoir de tuer. Ce temps de l’action insiste encore une fois sur le caractère lapidaire de la scène, bouleversant le lecteur qui se retrouve face à un contenu violent dès ses premiers instants de lecture.

2) un cadre spatio-temporel oppressant

- ligne6 : le nom barreaux : connotation négative car renvoie à la prison. Le personnage se trouve dans un lieu et une situation de laquelle i ne peux s’échapper.

- lignes 7 à 8 : courtes propositions successives= état de stress dans lequel tchen se trouve. Le lecteur imagine l’ambiance ; tchen se crispe au moindre bruit environnant.

- une action qui se déroule la nuit : champ lexical de la pénombre : « ombre », « sommeil », « moins visible », « nuit » … le personnage ne vois pas bien autour de lui= amplifie l’ambiance pesante et même terrifiante.

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