Commentaire de texte: la fable Les animaux malades de la peste extraite des fables de La Fontaine proposée dans le parcours « Imagination et pensée » au 17ème siècle
Commentaire de texte : Commentaire de texte: la fable Les animaux malades de la peste extraite des fables de La Fontaine proposée dans le parcours « Imagination et pensée » au 17ème siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninsxn • 24 Janvier 2021 • Commentaire de texte • 2 986 Mots (12 Pages) • 732 Vues
DEVOIR COMMUN FRANÇAIS
Sujet : Vous commenterez la fable « Les animaux malades de la peste » (VII, 1) extraite des Fables de La Fontaine proposée dans le parcours « Imagination et pensée » au 17ème siècle.
Entre 1668 et 1694 le poète, romancier et fabuliste Jean de La Fontaine publie les Fables qui ont un aspect philosophique et didactique. Nous allons en étudier une en particulier, celle nommé « Les animaux malades de la peste ». C’est la première fable du septième livre. Elle fait partie de cette tradition de courts récits illustrant une morale qui cherche à instruire tout en divertissant le lecteur. Cette fable raconte l’histoire d’un roi hypocrite et ses courtisans. On se demande en quoi cette fable est une parodie d’un procès. On va diviser la fable en quatre parties, la première faisant part de la dramatisation de la situation initiale puis l’hypocrisie du roi. Ensuite on verre la flagornerie des courtisans et pour finir l’injustice envers les faibles.
Les premiers vers de la fable dramatisent la situation. L’article indéfini « Un mal » et la répétition de « mal » au vers 2 et les propositions relatives donnent un effet d’attente. Le mal est caractéristique de la terreur. Il renvoie au diable qui au XVIIème siècle a une connotation religieuse. « Un mal qui répand la terreur/ Mal que le Ciel en sa fureur » [v.1 et 2] Les majuscules aux mots « Mal » et « Ciel », « Mal que le Ciel en sa fureur » [v.2] montre la crainte du monde divin qui sanctionne les mauvaises conduites. Les rimes entre « fureur » et « terreur » et l’association sémantique des deux termes : la fureur a pour conséquence la terreur, « Un mal … terreur/ Mal … fureur » [v.1 et 2] renforcent l’idée de la peur que donne le texte. Les rimes en -eurs font entendre le tonnerre qui est la punition divine. Le chiasme ainsi que la répétition du pronom « tous », « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés : » [v.7] donne l’impression d’une puissance. Le pronom « tous » démontre le fait que le mal arrive à tout le monde, tout le monde est touché.
L’abondance de négation entre le vers 7 et 11, « Ils ne mouraient pas tous…/ On n’en voyait point d’occupés » [v.7 et 8], « Ni Loups ni Renards n’épiaient » [v.11] renvoie à un manque, une privation.
La référence à l’Achéron qui désigne une branche de la rivière du Styx, le fleuve des Enfers dans la mythologie grecque ici fait référence au royaume des morts. « Capable d’enrichir en un jour l’Achéron, » [v.5] Cette référence dédramatise la situation et rappelle que le lecteur lit de la fantaisie avec la connotation positive de la mort que cela révèle. L’allusion à d’autres fables « les loups et l’agneau » par « Ni Loups ni Renards n’épiaient » [v.11] et « Les deux pigeons » par « Les Tourterelles se fuyant » [v.13] poursuit la dédramatisation.
L’apostrophose amicale « Mes chers amis, », « Le Lion … et dit : Mes chers amis, » [v.15] désigne le conseil. Le mot « amis » est déjà signe d’hypocrisie du roi. Les animaux sont soumis aux décisions du roi, il n’y a pas de lien d’amitié entre eux. La raison d’être du conseil est donnée par « Que le plus coupable de nous/ Se sacrifie … » [v.18 et 19]. Le modélisateur « peut être » fait part de l’incertitude du roi face au résultat de la désignation du bouc émissaire. L’autorité du discours est montrée par le terme « histoire », « L’histoire nous apprend qu’en de tels accidents » [v.21] En disant « sans indulgence », « Ne nous flattons donc point, voyons sans indulgence » [v.23] le lion fait son autocritique et semble faire preuve de courage et d’honnêteté en avouant ses crimes. Le lion avoue et rappelle sa responsabilité car il a agi juste par envie et non pour se défendre, « J’ai dévoré force moutons/ Que m’avaient-ils fait ? Nulle offense » [v.26 et 27] Le rejet du terme « berger », « Le Berger » [v.29] met en valeur l’effet de surprise et accentue la gravité des faits. Le verbe « dévouer » au futur, la restriction « s’il me faut » et la conjonction de coordination « mais », « Je ne me dévouerai donc, s’il le faut ; mais je pense » [v.30] annoncent avec incertitude le sacrifice du roi.
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