Commentaire de l'article "Torture" de l'Enclyclopédie
Commentaire de texte : Commentaire de l'article "Torture" de l'Enclyclopédie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Frantz Muller • 16 Mai 2017 • Commentaire de texte • 1 082 Mots (5 Pages) • 849 Vues
Etude linéaire de « Torture »
1er §
- Début par un raisonnement par analogie avec les Romains (« non plus ») :
- Ils ne torturaient pas (sauf les esclaves qui n’étaient pas considérés comme des hommes.
- Les juges condamnent les accusés car ils ne les reconnaissent pas comme des humains ? → Référence historique à une situation de domination (maitre/ esclave)
- Conseiller de la Tournelle : périphrase désignant un juge, nom de lieu qui insiste sur la charge qu’il représente.
- « hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot » (4-6) : accumulation d’adjectifs caractérisant le prisonnier qui est progressivement réduit à un état animal → registre pathétique
- « Il se donne le plaisir » (6) : le juge prend plaisir à condamner, c’est un acte sadique.
- Grande et petite torture : les supplices étaient classés en deux catégories selon les souffrances ressenties par la supplicié:
Petite / ordinaire -> les tortures les plus supportables, pour obtenir l’aveu
Grande/ extraordinaire → les plus insupportables, qui servent de première étape à la peine de mort.
- Présence du « chirurgien qui tâte le pouls » (7) : détail authentique et paradoxal du chirurgien qui est censé soigner et qui vérifie que le supplice peut se poursuivre.
- « Jusqu’à ce qu’ils soit […] après on recommence » (7-8) : cruauté du procédé qui vise à prolonger le supplice au maximum.
- « La comédie des Plaideurs » (9) : Citation ironique de la comédie de Racine, qui montre que torturer est un passe temps et non un acte de justice
2e §
- « Le grave magistrat qui a acheté pour quelque argent le droit de faire ces expériences sur son prochain » (10-11) :
- grave → qui se donne de l’importance
- qui a acheté pour quelque argent → une charge de justice peut s’acheter, elle est donc accessible aux plus riches, et non au plus compétents
- le droit de faire des expériences pour son prochain → Image de savant fou et cruel, et non d’homme de justice
- « Va conter à dîner à sa femme » (11) : Voltaire imagine la vie privée du juge, ce qui lui enlève sa gravité. Opposition entre l’horreur absolue de la torture et banalité du quotidien.
- La première fois […] à la seconde […] ensuite (12-14) : désensibilisation progressive de la femme du juge, l’horreur se banalise
- « Il rentre en robe chez lui » (14), « mon petit cœur » (14-15) : image de la banalité, discours direct : termes affectueux utilisés par la femme pour ridiculise le juge dans son quotidien intime.
- « N’avez vous […] personne » (15) : Question interro-négative « aujourd’hui » renvoie au quotidien, la régularité de la pratique.
3e §
- Jugement globalisant « les français passent pour un peuple fort humain » : revoie à l’image que les autres peuples ont de la France
- « Je ne sais pourquoi » (16) : modalisation de l’auteur qui sous-entend qu’il n’est pas d’accord avec ce jugement
- « s’étonnent que les Anglais aient renoncé au plaisir de renoncer à la question » (17-18) : rappel du plaisir sadique + les Anglais semblent plus civilisés car ils ne torturent plus
- « qui ont eu l’inhumanité de nous prendre tout le Canada » : antithèse « humanité/ inhumanité » : les Anglais sont nos ennemis et passent pour des barbares, mais ils sont en réalité plus civilisés d’où le « s‘étonnent »
4e§
- Développement d’un exemple récent qui a particulièrement touché Voltaire : celui du Chevalier de la Barre, exécuté à Abbeville en 1766
- Longue phrase qui représente tout le paragraphe, les actions sont séparées par des virgules et semblent s’enchaîner avec une rapidité inéluctable.
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