Commentaire de L'albatros de Baudelaire

Commentaire :

L’Albatros

        Le poème l’Albatros comporte quatre quatrains composés d’alexandrins et des rimes croisées. Il apparaît dans la première section « Spleen et Idéal » des Fleurs du mal, recueil publié pour la première fois en 1857 mais sera immédiatement censuré pour immoralité. En 1861, il sera republié sans les poèmes sataniques mais avec en plus 35 poèmes. Il est écrit par Charles Baudelaire, poète français né à Paris en 1821 et mort en 1867. Les mouvements littéraires du romantisme et du symbolisme ‒dont il est le précurseur‒ caractérisent son œuvre. Le poète fait partie de la génération des poètes maudits ‒c’est-à-dire incompris de ses contemporains‒. L'Albatros  montre comment le poète vit son voyage en bateau, que sa mère contraint à faire pour l’éloigner. Une de ses dernières destinations est l'île Bourbon où il découvrira Jeanne Duval. Ce poème narre une scène de vie en mer dans laquelle des marins tournent en dérision des albatros.

        Nous pouvons donc nous demander, quelle relation le poète entretient il avec la société ? Pour répondre à cette problématique je ferai un commentaire en trois thèmes : j’étudierai d’abord la description du voyage sur le bateau, puis l’albatros, une métaphore du poète et enfin la condition de l’auteur et de l’oiseau.

        Les description reflète la réalité du voyage entre ciel et mer.

        Ce poème évoque tout d’abord une scène de vie en mer. En effet, on peut noter la présence d’un champ lexical maritime tout au long du poème : « hommes d’équipage » V 1, « albatros » V 2, « oiseaux des mers » V 2, « le navire » V 4, « les planches » V 5, « avirons » V 8, « tempête » V 14. Il y a aussi la rime « mers » / « amers » V 2 et 4 qui soulignent phonétiquement le contexte maritime.

Cette allitération en [L] dans ce passage « A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches » nous amène directement sur le bateau avec le bruit des vagues qui se jette sur le bord du bateau ou bien le bruit tranquillisant des vagues de plus le temps du présent en vigueur dans ce texte nous le fait vivre encore plus sur le moment même. Il n’a pas décrit le décor du bateau en détaille, le ciel et la mer sont plus représentés a travers le temps climatique.

         L’évocation de l’albatros par Baudelaire a lieu par l’intermédiaire de périphrases qui démontrent la grandeur et la majesté de ces animaux « vastes oiseaux des mers » V 2, « compagnons de voyage » V 3, « rois de l’azur » V 6 et « prince des nuées » V13, image « ses ailes de géant » V16

        L’allitération en [S] et[Z] dans «Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers. » V2 à 3 nous fait pensé a la sonorités fluides et sifflante dans le poème suggèrent l’harmonie du vol.

        Ce beau décor peu décrit de son voyage nous montre la capacité de faire imaginer avec peu d’élément.

        Le parallèle entre le poète et l’oiseau mis en évidence par leur supériorité spirituelle et leur identification avec la sociale illustrent leur ressemblance.

        Le thème de la solitude du poète est reprit par Baudelaire dans l’Albatros. La solitude du génie se retrouve chez les auteurs romantiques comme aussi De Vigny, des poètes maudits.

        La supériorité moral et spirituelle de l’oiseau et donc du poète ce démontre par la faculté de voler ‒l’oiseau évolue dans les airs, loin des «planches »V5 et du « sol »V15‒ pour Baudelaire. Ils sont associé à l’idée de grandeur et de détachement du monde matériel.

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