Commentaire Medee Acte V Scene 5
Commentaire de texte : Commentaire Medee Acte V Scene 5. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yasminaa • 15 Mars 2016 • Commentaire de texte • 1 179 Mots (5 Pages) • 12 095 Vues
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Le genre théâtral compose une grande partie de la Littérature, et ce, depuis l'antiquité jusqu'à aujourd'hui. Le théâtre, qu'il soit lu ou représenté présente une tragédie ou une comédie. Le texte présent ici est une tragédie écrite par Corneille en 1635. C’est un dramaturge classique du XVIIème siècle. Il a écrit sa première tragédie Médée, l’histoire d’une héroïne tragique et son époux Jason. Cette jeune femme, ivre de colère et de jalousie, tue ses enfants et la nouvelle femme de son mari Creuse. L'extrait étudié est la scène 5 de l'acte V scène de dénouement de la pièce. Médée apparait au balcon, elle veut se venger, et elle laisse éclater sa colère devant un Jason son mari impuissant. Comment ce dénouement tragique permet-il à Corneille de montrer a travers Médée la vengeance ? Nous verrons dans un premier temps que c’est un dénouement tragique. Nous allons voir ensuite la façon dont est représentée la vengeance dans cette scène. Puis, nous étudierons la violence dans l'affrontement du couple.
Tout d'abord, le dénouement est tragique dans la mesure où la mort est présente sur scène pour terminer la pièce. Mêdée avoue à Jason son crime, lui annonçant qu’elle a tué leurs enfants et sa femme « Ce poignard que tu vois vient de chasser leurs âmes », « noyer dans leur sang les restes de nos flammes ». Le champ lexical de la mort est présent pour souligner le registre tragique: « poignard », « chasser leurs âmes », « sang », « tombeau ». ll s'agit de la fin de l'histoire d'amour entre Médée et Jason, « ces gages de nos feux ». Ce qui restait de leur amour qu’elle qualifie de feux a disparu. Le but de Médée semble être de ne plus voir Jason dans ses enfants: « ils ne feront plus pour moi…de reproches secrets à ton manque de foi ». Ils ne pourront plus rappeler à Médée, par leur apparence physique, la trahison de Jason, puisqu’ils sont morts. La jalousie et la haine l’ont rendues aveugle, elle a utilisé le moyen le plus dure pour ne plus se rappeler de Jason, le meurtre. Nous pouvons voir qu’elle célèbre sa victoire en lui annonçant ce qu’elle a commis comme crime envers leur famille, le laissant seul. La scène permet enfin la catharsis, les lecteurs ressentent de la crainte vis-à-vis du personnage de Médée qui choisit le chemin le plus dangereux pour se venger, ainsi que de la pitié pour Jason.
Le dénouement est aussi particulièrement spectaculaire. On peut remarquer cet aspect dès la première réplique de Médée. En effet, elle reprend à plusieurs reprises des termes du champ lexical de la vue: « lève les yeux », « reconnais ce bras », « tu vois ». Il s'agit de montrer la vérité aux yeux de Jason, de lui montrer ce qu'elle a fait. Ainsi, on peut qualifier Médée de véritable monstre puisqu’elle dévoile son crime sans hésitations. Le dénouement choisi par Corneille s'appuie sur une mise en scène précise pour mettre en valeur la victoire finale de Médée.
Ce dénouement permet à Corneille de finir sa pièce. Mais l’aspect tragique de cet extrait est renforcé par la vengeance de Médée.
La supériorité de Médée et la mise en scène nous permettent de voir dans ce personnage l'incarnation de la vengeance.
Médée apparait comme une femme cruelle et sarcastique. Elle invite Jason, à rejoindre Créuse. Elle lui rappelle son couple: « heureux père et mari », « bienheureux amant ». Elle utilise aussi d'impératifs: « réjouis-t-en », « va posséder Créuse », « va cajoler ta maîtresse », « lui conter tes rares aventures ». Elle emploie le verbe « va » le plus, nous avons l’impression qu’elle l’éloigne vers Creuse. Celle-ci lui montre qu’elle accepte la situation après avoir tuer tous les membres de sa famille. Médée insiste sur l’ironie pour parler d’une façon encore plus cruelle, lorsqu'elle le désigne comme « cher époux ». Dans cette scène, Médée humilie Jason, le blesse encore plus qu'il ne I'est. Elle montre donc sa supériorité dans le mal.
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