Commentaire Marguerite Duras, Un barrage contre le pacifique
Commentaire de texte : Commentaire Marguerite Duras, Un barrage contre le pacifique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar coc11 • 16 Avril 2018 • Commentaire de texte • 1 010 Mots (5 Pages) • 4 995 Vues
Mathilde Klein 1S3
Commentaire
Un barrage contre le pacifique de Marguerite Duras est un roman de type narratif et descriptif paru en 1951. Inscrit dans le mouvement littéraire du nouveau roman et du romanesque contemporain.
Marguerite Duras (1914-1996) femme de lettres, dramaturge, scénariste et réalisatrice française, elle écrit ce roman en s'inspirant largement de son adolescence.
Cet extrait se place dans le 4ème chapitre de la deuxième partie du roman, il se situe donc vers la fin du roman. Suzanne l'héroïne du roman erre dans les quartiers de la ville à la recherche de son frère Joseph, désœuvrée et livrée à elle-même, elle tombe sur un cinéma et par dans un univers fictif.
En quoi Suzanne vit-elle une parenthèse enchantée grâce à une projection de cinéma, et quelle sont les clichés dénoncés ?
Dans une première partie, nous pouvons commenter le lieu de fiction, puis dans un second temps les clichés dénoncés.
Dans la première partie de l’extrait, Suzanne entre dans un cinéma où aucune personne est présente, toute seule dans ce lieu, elle peut pensée comme elle veut. Ainsi le cinéma est le lieu de fiction qui l’emmèneras dans une évasion.
Tout d'abord Suzanne utilise la répétition du mot « cinéma » qui annonce le lieu. « Le piano commença à jouer », « La lumière s’éteignit » « salle noir » définit le cinéma et ses éléments. C'est le moment où tout vas commencer.
On observe une autre répétition du mot « nuit » dit 7 fois, il accentue le noir, l'obscurité.
On constate la métaphore de l'oasis, «c'était,l'oasis » ligne 5, traduit par un lieu de repos, de survie et de renouvellement.
Par ces procédés d'écriture Suzanne définit le lieu de fiction, le cinéma ; cette fiction provoque des effets sur le personnage.
Les effets sont très positif pour Suzanne qui c'est mise « à pleurer de bonheur ».
On observe la comparaison des « institutions de charité et de toutes les églises » à tout ces effets positifs qui sont bien mieux que ces institutions. Ceci est montré par les systèmes de comparaison utilisées de nombreuses fois, notamment le « plus […] que » + l'idée de totalité employés beaucoup fois ainsi que « toutes », montre une réelle source de bienfaits du cinéma.
L'utilisation du superlatif « plus » et les deux propositions subordonnées relatives « où vont se perdre tous les désespoirs, et où se lave toute la jeunesse de l'affreuse crasse d'adolescence » ligne 10, renvoi à son adolescence. Elle fait donc comparaison indirecte à cette période.
Toujours exprimé par des moyens d'écriture précis, Suzanne « invisible » et « invincible », se retrouve dans le cinéma, l'univers de la fiction, où elle s'évade de la réalité, oublie ces regrets d'adolescence et ne subit plus le regard des autres.
La deuxième partie de l'extrait correspond au film projeté dans le cinéma. « C'est une femme jeune et belle » ne cherchant pas l'amour, mais finit par le trouver. Ceci renvoie aux thèmes du romantisme et du romanesque. Cependant dans cette histoire ces thèmes sont transformés en clichés grâce aux procédés d'écritures employés.
« Venise » ville cliché du romantisme est relié avec le mot « carnaval » péjoratif dans un sens.
Lorsque Suzanne décrit cette « femme jeune et belle », elle montre une part de jalousie par ce groupe de mot « on ne saurait rien lui imaginer d'autre que ce qu'elle a déjà ». Cela renvoie presque à la perfection, renforcé par la métaphore « toujours plus accablé par l'appareil immaculé de sa beauté » et par « libre comme un navire » ; cette femme à tout pour elle. Encore un cliché représenté.
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