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Commentaire Madame de Sévigné

Commentaire de texte : Commentaire Madame de Sévigné. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  705 Mots (3 Pages)  •  891 Vues

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Madame de Sévigné est une autrice épistolière du XVIIe siècle qui appartient au classicisme, un mouvement qui prône l’équilibre, la raison, l’esthétique ou encore l’humanité. L’écriture épistolaire étant très appréciée au XVIIe siècle, l’autrice écrit les “Lettres”, publiées en posthume en 1726. La lettre du vendredi 20 février 1671 est adressée à sa fille, Madame de Grignan. Madame de Sévigné y décrit un événement récent. Effectivement, un grand incendie s’est déclaré en pleine nuit dans le quartier. L’étude de ce texte portera sur la manière dont l’épistolière parvient à rendre le récit d’un fait divers intéressant et divertissant. Pour cela, nous commencerons par l’analyse de la lettre d’une mère à sa fille, puis par le déroulement de l’incendie et finalement sur la théâtralisation du récit.

Dans cette lettre, Madame de Sévigné fait la description de l’incendie tel un épisode d’horreur dans un récit structuré.

Tout d’abord, les compléments circonstanciels de temps “avant-hier au soir, mercredi” à la ligne 6, “trois heures après minuit” à la ligne huit, et le complément circonstanciel de lieu "chez M. de Guitaud” à la ligne 15, situent l’événement en précisant ainsi au lecteur le cadre spatio-temporel dès le premier paragraphe de la lettre. L’épistolière explique du mieux qu’elle peut les circonstances de l'incendie, il lui est pourtant impossible d’en connaître la cause comme l’illustre la forme pronominale à la ligne 49: “Vous m’allez demander, comment le feu s’était mis à cette maison” mais également avec la négation complexe à la même ligne “on n’en sait rien”. Il est donc supposé que l’accident est dû au hasard.

De plus, nous pouvons voir que l’autrice décrit cet incident en tant que spectacle comme le suggère le champ lexical du feu: “flammes” ligne 14, “embrasement” ligne 26, ou encore “entièrement consumés” ligne 37. La lumière du brasier intensifie son horreur, Madame de Sévigné en vient même à évoquer “une clarté qui faisait horreur”. Cette antithèse souligne la présence dangereuse du feu contrastant ainsi avec la fonction d’éclairage qui lui est dédiée en temps normal. Son intensité est d’autant plus mise en valeur par une répétition anaphorique en gradation “c’était des cris, c’était une confusion, c’était un bruit épouvantable” à la ligne 16. L’épistolière crée également l’impression à la ligne 9 de sa proximité avec les cris avec la répétition de la conjonction de coordination “si près de moi, si redoublés”. De cette manière, elle parvient à accentuer l’horreur et à exprimer la panique des habitants du quartier cette nuit-là. Malgré la peur, chacun fait preuve de solidarité en apportant son aide. La suite de verbes au passé simple à valeur ponctuelle et à l’imparfait à valeur de description “je fis ouvrir", et “m’envoya” ligne 18, “qu’on portait tout endormie” ligne 22, ainsi que “faisait démeubler” ligne 23, révèle que Madame de Sévigné contribue aussi à la lutte contre l’incendie, elle n’est donc pas simple spectatrice.

Enfin, l’épistolière énumère entre les lignes 39 et 41, l’ensemble des pertes notamment financières dans l’appartement de Monsieur

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