Commentaire Candide "La Guerre" de Voltaire (Partie 1)
Commentaire de texte : Commentaire Candide "La Guerre" de Voltaire (Partie 1). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Teolebosseur • 26 Avril 2016 • Commentaire de texte • 553 Mots (3 Pages) • 1 430 Vues
Commentaire Candide chapitre 3 « La Guerre » |
Candide est un conte philosophique de Voltaire, grand philosophe des lumières du XVIII ème siècle. Dans le chapitre 3, on apprend qu'après avoir été expulsé du château de Thunder-Ten-Tronckh, Candide est affilié dans l'armée Bulgare et découvre les horreurs de la guerre. De quelle façon Voltaire fait-il ici une critique de la guerre à la fois ironique et pathétique ? Pour le savoir, on explicite le sujet sur deux plans : « La guerre présentée en spectacle » et « Une description métaphorique de la guerre ».
Voltaire, a décidé ici de présenter la guerre comme un spectacle. La première phrase est dors et déjà marquée par la gradation d'adjectifs qualificatifs laudatifs basés sur l'éloge de la guerre. Renforcés par l'intensité de l'adverbe « si », ce dernier met en valeur la beauté du spectacle : « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné », ligne 1. Ce spectacle n'est pas seulement esthétique, il est également sonore comme le fait remarquer le champ lexical de la musique, qui lance l'énumération d'instruments de musique : « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons », ligne 2. Cependant, avec le dernier terme « canons » ligne 2, Voltaire insère une dissonance avec laquelle il émerge la réalité de cette guerre. L'auteur fait une description structurée et ponctuée sur une petite partie de son texte (« d'abord, ensuite, enfin ») qui montre l'ordre du déroulement de la bataille. L'impression favorable provoqué par la description des armées, est ruinée par le substantif « enfer » ligne 3, qui incarne l'enfer sur Terre, ce qui décrit la guerre de façon métaphorique. De plus, une antithèse est formée entre le substantif « enfer » et le mot « harmonie » de la ligne 2.
La guerre est ici décrite de façon métaphorique. Une métaphore est observée entre les armées et des soldats de plomb (figurines). Le mot « renversèrent » ligne 3, est un euphémisme ainsi remplacé par le verbe « tuer » évoquant une armée de soldats de plomb balayés comme le vent : « les canons renversèrent d'abord... » ligne 3. Les soldats sont notés ici comme individualisés. Ils apparaissent indifférenciés et interchangeables. Voltaire compte les morts de façon très approximatives : « à peu près » ligne 3, « environ » ligne 4, « quelques milliers » ligne 6. Des hyperboles qui donnent très peu de prix à une vie humaine et qui nous poussent à dire que les phrases de ce texte remplace le rôle des soldats. En effet, ce sont les phrases qui tuent à la place des soldats. Le narrateur donne un bilan d'ensemble objectif, sinistre sans marque d'indignation.
Dans ce chapitre 3 de Candide, deux visions très différentes de la guerre sont observées : Une vision optimiste qui montre les aspects positifs de la guerre de façon ironique pour mieux la dénoncer et une vision réaliste qui fait comprendre au lecteur et à Candide par la même occasion, l'atrocité de la guerre. Voltaire cherche ici à nous faire assister à la désillusion de Candide et à sa prise de Conscience.
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