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Comment le chat est-il valorisé et sert-il de symbole?

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Par   •  23 Décembre 2017  •  Commentaire de texte  •  3 591 Mots (15 Pages)  •  2 057 Vues

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1)        Les différents poèmes proposés valorisent le chat.                                  

        Dans les poèmes "le chat", "le chat" et "les chats", extraits du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal en 1861, Baudelaire fait un éloge du chat en employant des termes mélioratifs envers l'animal.  L'auteur qualifie le chat de "beau" et d'aimable" dans le premier poème "le chat", de "beau", "fort", "doux", "charmant" dans le deuxième texte, et de "puissant", "doux". Ces adjectifs louangeurs prouvent la valorisation du chat dans les poèmes étudiés.

        En outre, dans le premier poème proposé "le chat" et le deuxième poème également intitulé "le chat", Baudelaire utilise l'énonciation personnelle. Dans les deux textes, le poète semble s'adresser directement au chat comme une personne à part entière. Il déclare au vers 1 du premier poème : "Viens, mon beau chat, sur mon cœur amoureux". Dans le deuxième poème, Baudelaire affirme en apostrophant le chat : " Que ta voix, chat mystérieux […]                                                                                         En tout qui est […]                                                                                                                           Aussi subtil qu'harmonieux !"                                                                                              La présence de l'énonciation personnelle et des deux apostrophes démontrent donc l'intérêt que le poète lui-même a pour le chat.

        De surcroit, Baudelaire exprime le plaisir qu'il a à caresser le chat dans les deux poèmes nommés "le chat". Dans le premier poème, l'auteur use d'une hyperbole pour manifester son délice. En effet, lorsqu'il touche le chat, "[sa] main s'enivre du plaisir                                                                             de palper [son] corps électrique."                                                             Dans le deuxième texte, Baudelaire fait référence au "parfum" du chat et qu'il "en fut embaumé" pour avoir caressée sa "fourrure".                                                                                                    En exprimant son plaisir qu'il prend à caresser le chat, Baudelaire met ainsi en valeur la "douceur" extérieure de l'animal.

        De plus, dans le deuxième texte "le chat", l'auteur compare le mammifère carnivore à une créature divine. L'anaphore "chat mystérieux, chat séraphique, chat étrange" met en valeur la mysticité du chat. En outre, l'adjectif "séraphique" relatif à tout esprit céleste prouve la comparaison à une divinité. Le poète assimile de plus le chat à "un ange" dans le sixième quatrain, et se questionne sur la réelle identité du chat : "Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?" Cette question rhétorique ainsi que les éléments précédents démontrent que Baudelaire, souhaite caractériser la pureté de l'animal, doté ainsi d'une certaine perfection.        

        De surcroît, dans le troisième poème "les chats", Baudelaire compare le chat à un animal imprévisible, surprenant. En comparant le chat aux "amoureux fervents et [aux] savants austères", l'auteur décrit ainsi l'animal comme une bête "frileuse" et "sédentaire". Baudelaire révèle ainsi la fragilité de l'animal, dépendante des hommes. En revanche, dans la suite du texte, le poète déclare qu'"ils prennent en songeant les nobles attitudes                                                                                          Des grands sphinx allongés au fond des solitudes".                                                                           L'auteur compare le chat à un "sphinx", qui est créature mythologique avec un corps de lion. Cette description s'oppose donc à la comparaison précédente, en assimilant le chat au félin sauvage. De plus, Baudelaire qualifie le chat à la fois de "puissant" et de "doux". En somme, cela prouve l'admiration que le poète a pour l'animal.

        En outre, Baudelaire décrit le chat comme une créature extraordinaire. Comme énoncé précédemment, l'auteur assimile les chats à "des grands sphinx […] qui semblent s'endormir dans un rêve sans fin". Cette comparaison fait allusion à l'Egypte où le chat est un animal sacré, mais aussi à l'immortalité du chat. Dans le dernier tercet, plusieurs termes se rapportent au champ lexical de la lumière, tels que "étincelles", "or", ou "étoilent". Le chat illuminerait ainsi la vie des hommes.                  Le chat semble donc être un animal fantastique, "magique", imaginaire, qui fascine le poète.

        Par conséquent, en employant des adjectifs élogieux, en manifestant le plaisir que l'auteur prend lorsqu'il caresse un chat, ou bien en comparant l'animal à une créature surprenante, divine, à la limite de l'imaginaire, les différents poèmes proposés valorisent le chat.

2) Le motif du chat sert de métaphore et de symbole au sein des poèmes étudiés.

        Le chat métaphorise la femme dans le premier poème intitulé "le chat".                       Baudelaire compare le regard de l'animal avec celui d'une femme en s'adressant directement au chat : "Je vois ma femme en esprit. Son regard,                                                             Comme le tien, aimable bête                                                                                    Profond et froid, coupe et fend comme un dard".                                                                               Le "regard" de la femme est donc mis en valeur, et encore plus par le contre-rejet. L'allitération en "f" se rapporte également à la femme, et pourrait aussi être une harmonie imitative de la comparaison "fendre comme un dard", qui décrit son regard.

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