Chanter l'amour
Dissertation : Chanter l'amour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar batkar • 31 Octobre 2022 • Dissertation • 1 082 Mots (5 Pages) • 472 Vues
Pourquoi chanter l’amour ?
Argument 1 : Dans un premier temps chanter l’amour est une façon de faire passer un message d’une manière simple et efficace. De nombreuses personnes utilisent la poésie pour faire passer des messages, Comme Ronsard qui dans son poème Quand vous serez bien vieille, en 1578 s’adresse à toutes les femmes encore jeunes. Il les appelle à profiter de leur jeunesse avant quelles vieillissent et perdent toute attrait et que leur beauté flétrisse. Dans ce poème Pierre de Ronsard commence le poème en faisant le portrait d'Hélène en anticipant sa vieillesse il en ressort un contre-éloge ce qui est tout à fait surprenant et original pour chanter l’amour. Pierre de Ronsard utilise des verbes au futur pour faire le portrait d’Hélène (“direz”, “aurez”, “serez”, etc.) ce qui viendra dépeindre sur ce que sera Hélène une fois vieille, il insiste même sur (“bien vieille”). La beauté, elle, n’est figurée qu’à l’imparfait, via le discours direct prêté à la femme : “Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.” ; cela vient consacrer le caractère éphémère de la beauté, qui se destine à être, dans le futur, rien que du passé. Le poète imagine ainsi une Hélène vieille et pleine de regrets, comme le souligne l’utilisation du participe présent “regrettant”. Toute sa vieillesse serait ainsi occupée à se souvenir de sa beauté, tandis que son présent ne serait qu’impuissance (“ vieille accroupie”), ennui (avec la répétition des participes présents qui viennent évoquer le caractère long et monotone des activités) et laideur. Ronsard anticipe pour Hélène une fin de vie triste et emplie de regret. Ce n’est qu'au dernier vers de son poème que Ronsard nous delivre réellement son message et qui est aussi la morale de son poème. La morale est un retour dans la temporalité où Ronsard, encore vivant, écrit son poème et Hélène quant à elle n’est pas encore vieille. De fait, il lui propose donc un Carpe Diem : “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” il l’appelle à profiter de l’instant présent avant que sa beauté ne disparaisse. Dans un autre poème de Ronsard Allons voir si la rose, la beauté de sa bien aimé est comparé à une rose qui est fil du temps va flétrir et il appelle aussi dans se poème a profiter de sa jeunesse et comme dans le poème précèdent il propose un Carpe Diem avec la même phrase “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie”.
Argument 2 : Exprimer ses sentiments
Chanter l’amour peut aussi permettre d’exprimer ses sentiments pour certaine personne il est plus facile de chanter l’amour à travers des poèmes que de le dire à voix haute. Ronsard lui choisit d’exprimer tous ses sentiments et ce qu’ils engendrent dans un poème pour Hélène, sa bien aimé. Dans ce poème on a l’impression que ces sentiments sont mitigés car la déclaration faite à Hélène est paradoxale, tout d’abord le poète assure à la femme ce que l’on a appelé le fin 'Amor autrement dit l’amour parfait. Il se voue corps et âme à sa bien-aimée. Hélène est désignée par l’apostrophe « Madame » et le poète s’adresse à elle avec beaucoup de courtoisie en utilisant le vouvoiement qui persiste même lorsqu’il déclare ses sentiments : “ je vous aime “. Le lecteur n’a aucune description physique d’Hélène. Même si elle est à l’origine de l’amour éprouvé, le poète se concentre sur ce qu’il éprouve et propose un texte avant tout lyrique comme le montre la forte présence du « moi » : pronom réfléchi : “me”, pronom personnel : “je”. On sait seulement qu’elle est très belle : “beauté qui me nuit”. Mais la passion amoureuse engendre de la souffrance. L’’amour qu’éprouve Ronsard envers Hélène le plonge dans une souffrance certaine comme le montre l’hyperbole : “Souffrir beaucoup de mal”. Cette douleur devient même un supplice dont il ne peut guérir. En effet, nous pouvons relever le champ lexical de la maladie : “langueur”, “fièvre”, “furieux”. La douleur physique s’accompagne d’une douleur morale puisque le poète devient fou d’amour. Ce trouble mental est visible à travers les nombreuses antithèses qu’il utilise : “Pleurer, crier merci”, “d’un front joyeux, une langueur extrême”, “Chaud, froid”. En outre, Ronsard rythme son poème avec des hyperboles qui, une fois encore, traduisent sa souffrance : “une langueur extrême” “furieux”. Ainsi, l’homme amoureux vit un attachement si intense pour Hélène que la douleur qu’il lui procure l’entraîne dans une folie évidente. Durant tout le poème, nous pouvons remarquer que Ronsard hésite sans cesse entre avouer ou taire son amour pour Hélène. Les verbes qu’il utilise dans les deux premiers quatrains ne sous-entendent pas une communication mais une réflexion individuelle et personnelle : “Rêver, songer, penser” “ Oublier”. Il n’y a alors aucun aveu possible. La gradation : “me taire, / Pleurer, crier merci” révèle bien son hésitation et les envies contraires qui s’emparent de lui. Une fois, la déclaration faite, elle est répétée : “Je vous aime”. Puis on a l’impression que le poète regrette, cela est visible dans l’utilisation de la conjonction “mais” qui semble montrer que Ronsard regrette sa déclaration : “Le cœur le dit assez, mais la langue est muette.”
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