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Candide de Voltaire

Dissertation : Candide de Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Mars 2022  •  Dissertation  •  1 988 Mots (8 Pages)  •  497 Vues

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Zoé SURELLE 1G4

DISSERTATION CANDIDE

        Au XVIIIe siècle, la France et l'Europe connaissent une période de changement marquée par l'apparition de la pensée des Lumières. Ainsi, en France, Voltaire est le porteur principal de cette idéologie. Celui-ci est l'auteur de nombreuses œuvres. Nous analyserons son conte philosophique Candide ou l'Optimisme, celui-ci racontant comment son personnage principal, Candide, quitte son lieu de naissance et part à la recherche de Cunégonde, la femme qu'il aime, en partant du principe que « tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes », selon son instructeur Pangloss. Durant son périple, il rencontrera de nombreux personnages et fera face aux différents malheurs du monde, et à partir de ses aventures il construira sa propre vision de la société et de la condition humaine.

Ainsi, on peut se demander comment Voltaire parvient-il à nous faire rire tout en nous faisant réfléchir. En quoi ce conte, en étant philosophique, est-il plaisant à lire ?

Dans un premier temps, nous verrons la satire de la société que fait l'auteur dans son œuvre afin de rendre celle-ci plus comique, puis comment celui-ci fait pour illustrer l'aspect philosophique de son conte.

        Dans son œuvre, Candide ou l'Optimisme, fais une critique satirique de la société de l'époque. Dans un premier temps, nous allons étudier les différentes illusions de l'amour dans l’œuvre. En effet, durant l’œuvre, jamais on ne parle de véritable amour, les femmes étant toujours vue pour leur physique. Par exemple, lorsque Candide révèle à Pangloss, après l'avoir retrouvé, qu'il avait rencontré Paquette durant son voyage. Alors, ce dernier ne se rappelle seulement du moment où ils ont couché : « Paquette, cette jolie suivante de notre illustre baronne ; j'ai goûté dans ses bras les délices du paradis » (chapitre quatrième). Par ailleurs, lors du moment où Candide revoit cette servante accompagnée d'une homme, le frère Giroflée, il ne reconnaît pas alors la femme et fait le pari avec Martin que c'est un couple heureux. On apprend alors qu'ils ne sont que tout autre, car le couple était alors dans la misère, et Paquette n'était pas du tout l'amante de l'homme, mais une prostituée. Ainsi, on peut constater dans l’œuvre que l'amour véritable n'existe pas, remplacé par un amour physique, rabaissant les femmes à être des objets sexuels pour les hommes.Ensuite, durant ce récit, il n'y a pas réellement de véritable amour. Par exemple, durant sa vie, Candide n'a jamais réellement aimé Cunégonde, ne la voyant que pour sa beauté. A la fin, lorsque celui-ci retrouve enfin sa bien aimée, la pauvre femme a perdu sa belle apparence, dégoûtant Candide. Cependant, par fierté, il décida tout de même de l'épouser, mais ce à contre-coeur : « Candide, dans le fond de son cœur, n'avait aucune envie d'épouser Cunégonde » (chapitre trentième). 20

        Ensuite, l'effet plaisant de l’œuvre est accentué par des personnages stéréotypés. En effet, pour la plupart des personnages du conte, leur nom est associé à leurs identités. Par exemple, le nom du héros de l'histoire, Candide, annonce tout de suite quelle sera la personnage. En somme, on dit que quelqu'un est candide lorsqu'il manifeste une grande ingénuité allant jusqu'à la crédulité. En effet, cette définition concorde parfaitement à la présentation du personnage au début de l’œuvre : « avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide » (chapitre premier). Ensuite, nous pouvons prendre l'exemple de Martin dont la pensée est littéralement opposée à celle de Pangloss. En effet, alors ce que dernier soutient et clame haut et fort qu'il croit fermement en l'idéologie de l'optimisme, Martin voit tout le monde comme étant malheureux, à cause de son lourd passé. C'est d'ailleurs son histoire qui va amené Candide à sa rencontre, alors qu'il cherchait quelqu'un de « dégoûté par son état » (chapitre dix-neuvième) afin d'effectué avec lui la traversée jusqu'en France. Alors il rencontra Martin, qui avait été « volé par sa femme, battu par son fils, abandonné de sa fille » (chapitre dix-neuvième).

        Enfin, le côté comique de l'histoire est notamment montré par l'ironie employée par son auteur. En effet, chaque fait dénoncé dans le roman est accompagné par une touche de moquerie. Par exemple, lors du chapitre durant lequel Candide parvient à s'échapper de la guerre, Voltaire emploi un vocabulaire héroïque en se moquant de la ''gloire guerrière'' (« Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées » (chapitre troisième)) des soldats et des rois qui les envoient au combat. On peut notamment retrouver ce même ton ironique lorsque l'auteur aborde le sujet de la justice. En effet, lors du chapitre sixième, suite au tremblement de terre de Lisbonne, alors que Pangloss et Candide discutait, des inquisiteurs décident de pendre Pangloss pour avoir parlé et Candide pour avoir acquiescé. Alors, en même temps d'une critique de la justice se fait aussi une critique satirique de la religion, encore une fois sur le ton de l'ironie : « les sages du pays n’avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale, que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l’université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. » (chapitre sixième). On peut notamment trouver un autre exemple dans le roman, au moment où l'on en apprend plus sur le passé de la vieille (qui n'aura d'ailleurs jamais de prénom dans l’œuvre) : « Coupez, dit-il, seulement une fesse à chacune de ces dames, vous ferez très bonne chère » (chapitre douzième). En effet, à ce moment, un inam persuade ses janissaires turcs de manger l'une des fesses de leurs prisonnières. Le côté comique de ce moment est représenté par la connotation familière du mot ''fesse''. Cependant, avec cette critique satirique de la société s'ensuit une réflexion profonde sur cette dernière.

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