Balzac la princesse de clève
Commentaire de texte : Balzac la princesse de clève. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar scogo • 10 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 1 417 Mots (6 Pages) • 293 Vues
Honoré de Balzac
Honore de Balzac est un des plus grands auteurs du XIXème siècle. Il est aussi l'un des membres les plus éminents du mouvement réaliste, qui cherche à retranscrire la réalité le plus fidèlement possible dans une œuvre de fiction afin de donner l'illusion du réelle. Balzac est à l'origine de nombreuses œuvres tel que La Peau de chagrin, 1831 ou encore Le Père Goriot, 1835, parmi lequel on retrouve Mémoires de deux jeunes mariées, un roman épistolaire publié en 1841. Malgré le fait que le texte étudie ne soit qu'un court extrait de la Lettre VII, la dualité des caractères des deux protagonistes apparait immédiatement aux yeux du lecteur. Comment Balzac propose dans ce texte les visions opposées de l'amour de ces deux amies ? Nous étudierons d'abord l'opposition de Louise et de René, puis comment se traduit l'amitié de ces deux femmes à travers cette lettre.
Dès le début du texte Balzac nous propose deux visions de l'amour qui se trouve être radicalement différentes. Le premier point de vue qui nous est exposée est celui de Renée qui se trouve être le plus conventionnel pour l'époque. Elle est résolue à un mariage de raison et donc sans amour « sans le connaitre, sans en rien savoir » (L 2). Elle ne se marie que pour rejoindre « la glorieuse maison de l'Estorade » (L5) afin de s'assurer un avenir social. Renée n'est pas comprise par Louise qui y voie là un enfermement avec la métaphore « lu sors d'un couvent pour entrer dans un autre y (L10-11). Celle-ci qualifie Renée de « lâche » (L11). Induisant que Renée n'aurait pas le courage de refusée ce mariage et donc se soumettant aux mœurs de l'époque Louise enchaine avec la métaphore du caractère de Renée « avec la soumission d'un agneau. Se soulignant l'innocence et la naïveté de Keene. Cette dernière a un caractère qui apparait au lecteur bien plus effacé que celui de Louise.
Cette incompréhension de Louise est visible dès le début du texte avec l'adverbe interrogatif « Comment » (L1) suivie de l'exclamation « bientôt mariée ! » (L1) qui témoigne de la surprise de cette dernière. Le désaccord se remarque aussi avec le connecteur d’opposition « mais » (L1) et l'idée de surprise est reprise par la brutalité du verbe « prend » (L1). S’en suit une alternation d'interrogations puis d’exclamation, « on l'est de tant de manières » (L3), « ce qu'on veut faire de toi ? » (L4) qui perd le avers ces questionnements comme l’est Louise. Ce désaccord prend aussi une forme argumentative avec une gradation de terme péjoratif « maladif, ennuyeux, insupportable » (L3-4) comme pour dissuader Renée de l'épouser. Cette opposition n’est pas surprenante quand on connait la vision de l’amour défendue par Louise.
La vie que mené Louise semble peu conventionnel dans le contexte de l'époque, elle parait insouciante, ne vivant qu'au jour le jour avec l'énumération des lieus qu'elle a visité « un soir aux Italiens, l'autre au grand Opera, de la toujours au bal » (19-20). Sa vision de l'amour est celle de la séduction retrouvée avec le champ lexicale du regard « je suis lorgnée, admirée » (L22), mais aussi la domination « je fais baisser les yeux au plus hardi » (L23), « nous deviendrons des reines » (L13). Cela témoigne de son caractère ambitieux qui nous est indirectement introduit au début du texte : « Tu vas devenir une provinciale. » (L5-6), qui sonne comme un reproche fait à Renée, on peut donc en déduire qu'elle vit son rêve dans la société Parisienne, qui est d'ailleurs nommée plusieurs fois « Paris » (L12), « Paris » (L16), rajoutant un effet de réel a la situation. Cette idée du rêve vécue est d'autant plus véridique que l'on trouve le champ lexical du merveilleux avec « le monde est une féerie » (L21), «me
ravit » (L21), « plaisir divin » (L 22), ces termes mélioratifs glorifie le point de vue de Louise. Mais plus qu'un rêve éveille, elle désire l'aventure, elle dit vouloir « promener aux îles d'Hyères » (L7) puis être enlevée par « un corsaire algérien » (L8) pour après cela devenir « sultane » (L9). Il ne s'agit pas là d'un réel désir, mais d'un exemple romanesque que Louise donne à Renée et qui traduit bien ce qu’est l'amour pour elle, une aventure.
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