Balzac
Commentaire de texte : Balzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanne7543 • 1 Novembre 2015 • Commentaire de texte • 1 655 Mots (7 Pages) • 1 650 Vues
Balzac est un auteur réaliste du XIX ème siècle. Son œuvre majeure, la Comédie Humaine est composée d’une centaine de romans différents dans lesquels les personnages interagissent. L’extrait proposé à notre étude est tiré de la Comédie Humaine, et, plus précisément du livre Le chef d’œuvre inconnu, publié en 1832. Mais comment ce passage offre-t-il un portrait saisissant du personnage ? Tout d’abord, nous montrerons en quoi cet extrait est une description détaillée. Nous évoquerons ensuite le caractère étrange du personnage. Nous terminerons par un portrait dynamique fait par le narrateur, invitant le lecteur à imaginer, tel un tableau de maître, la scène.
Balzac effectue une description réaliste du personnage par l’intermédiaire du narrateur. Cette description, très détaillée est péjorative.
Tout d’abord, dans cet extrait, Balzac nous décrit le personnage de la façon la plus réaliste et la plus détaillée possible. Il utilise une longue énumération qui fait intervenir des noms complétés par de nombreux adjectifs qualificatifs : « un front chauve, bombé, proéminent » l.7 « une bouche rieuse et ridée » l.7 mais aussi « un menton court» l.8 ou « une barbe grise taillée en pointe » l.9. Tous ces éléments permettent au lecteur de se représenter le personnage décrit de la façon la plus fidèle possible. Certains éléments de la description tels qu’ « une bouche rieuse et ridée » l.7 sont mis en avant par une assonance en –r. De plus, nous observons que Balzac compare son personnage à des hommes connus de tous « un petit nez écrasé, retroussé au bout comme celui de Rabelais ou Socrate » l.7-8. L’introduction de figures concrètes, peintes ou sculptées permet au lecteur de mieux encore imaginer le personnage. L’auteur suit un plan, en effet la description du visage s’effectue de bas en haut et se termine par les yeux : partie la plus animée du visage et représentant le plus la personnalité.
De plus, lors de sa description, Balzac insiste sur la vieillesse du personnage qui semble porter le poids de nombreuses années. En effet, le champ lexical de la vieillesse est très présent dans cet extrait : « vieillard » l.1 et 6 « chauve » l.7 « barbe grise » l.9 « ternis » l.9 « âge » l.10 , « fatigue de l’âge » l.11 « plus de cils » l.13 « corps fluet et débile » l.15 . Toutes ces citations montrent le passage du temps devant lequel l’homme est impuissant. L’auteur met en avant la vieillesse du personnage de différentes manières tout au long de l’extrait, cependant, dès la première ligne du texte nous savons qu’il s’agit d’un homme âgé : « Un vieillard vint à monter l’escalier » l.1. De surcroît, le protagoniste est décrit de façon péjorative : « nez écrasé » l.7 « flétri par les fatigues de l’âge » l.11, « à peine voyait-on quelques traces de sourcils » l.14, « yeux verts de mer ternis en apparence par l’âge » l.10. Ces expressions mettent en avant la laideur du personnage, en partie due à sa vieillesse. Les comparaisons avec Rabelais ou Socrate permettent tout d’abord au lecteur de se représenter le personnage, cependant ces comparaisons sont peu flatteuses et renforcent le côté péjoratif du portrait dressé par Balzac.
Finalement, l’auteur utilise divers moyens comme des adjectifs précis ou des références pour permettre au lecteur de se représenter le protagoniste de la façon la plus fidèle possible à la réalité.
La description très détaillée de ce personnage lui donne un aspect énigmatique qui a pour objectif d’étonner le lecteur tout en le laissant dans l’incompréhension sans réussir à cerner ce personnage.
Premièrement, le personnage décrit semble inquiétant : « diabolique » l.6 « bizarrerie » l.1. Il s’agit avant d’une description d’ensemble faite par Balzac qui débute par la description physique d’un personnage possédant des traits inhabituels : «regards magnétiques » l.11, « barbe grise en pointe » l.9. Le terme « diabolique » l.6 utilisé par Balzac donne un côté fantastique au personnage, ce qui le rend encore plus inquiétant. Les expressions « se recule » l.3 , « faire place » l.4 montrent le mouvement de recul de Nicolas Poussin à la première vue du personnage. Nicolas Poussin semble comme effrayé par ce vieillard ce qui tend à donner une dimension fantastique à cet inconnu. Toujours dans le domaine fantastique, la phrase « mettez cette tête sur un corps fluet et débile » l.14-15 donne l’impression que la tête et le corps du vieillard sont détachés. Cette expression accentue le caractère irréel que l’on retrouve chez ce personnage. Le côté fantastique de ce protagoniste a pour but d’inquiéter le lecteur. L’expression « je ne sais quoi » l.6, mise en valeur par la police en italique renforce le caractère étrange et montre le sentiment d’incompréhension apporté par ce personnage.
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