Bac blanc de français: la princesse de Montpensier
Fiche de lecture : Bac blanc de français: la princesse de Montpensier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Anass Yacoubi • 3 Février 2018 • Fiche de lecture • 1 301 Mots (6 Pages) • 3 731 Vues
La Princesse de Montpensier
Madame de la Fayette est une auteur du 17ème siècle qui s'inscrit dans le mouvement du classicisme.
Femme de Lettre appartenant à la noblesse, Madame de la Fayette a fréquenté toute sa vie les cercles mondains et littéraires.
Son roman le plus célèbre est La Princesse de Clèves qui s'achève par la mort paisible et pieuse de l'héroïne.
Mais quelques années avant en 1662, elle écrit La Princesse de Montpensier, petit roman historique dans lequel elle évoque la passion amoureuse qui s'empare du personnage principal, une dure réalité féminine qui permet à l'auteur de mettre en place une morale d'inspiration Janséniste qui mène souvent à la condamnation .
Mariée au prince de Montpensier, la princesse succombe à son inclination pour le duc de Guise, tandis que le compte de Chabannes, amoureux malheureux de la princesse est pris pour son amant sur un malentendu. Au même moment se prépare la Saint-Barthélemy, massacre des protestants par les catholiques le 24 août 1572.
On peut donc se demander dans quelle mesure la princesse de Montpensier connait elle une fin tragique?
Tout d'abord nous verrons que l'histoire et l'Histoire sont mêlées puis nous verrons que la passion amoureuse est tressé avec la mort et pour finir le dénouement édifiant.
I) L'histoire et l'Histoire sont mêlées
On peut parler d'extrait de roman mêlées à l'Histoire du fait de l'événement historique important de la Saint-Barthélemy qui est souligné dans le texte par l'utilisation du champs lexical de l'horreur et de la violence: 8 mots à trouver dans le texte.
Ainsi nous remarquons que l'auteur attache à cet événement une dimension hyperboliques et les marqueurs de temps soulignent la soudaineté et la brièveté de cette nuit de violence: 4 mots à trouver dans le texte.
Ceci crée une impression de resserrement dans le temps comme dans une pièce de théâtre, ce qui augmente la tension dramatique.
Le récit tresse l’histoire de la princesse de Montpensier (titre éponyme) et l’histoire de sa mort, qui surgit en même temps que la Saint-Barthélemy.
La mort violente du comte de Chabannes est directement liée à l’aggravation de l’état de la princesse, rongée par la culpabilité : « Ce lui fut un nouvel accablement d’apprendre la mort du comte de Chabannes […] Tant de déplaisirs si pressants la remirent bientôt dans un état aussi dangereux que celui dont elle était sortie » (l. 35 à 40).
Le comte de Chabannes apparaît donc comme une figure sacrificielle (se sacrifie par amour) d’autant plus que sa mort est injuste : ce n’est pas l’amant de la princesse et il est tué injustement en étant considéré comme un protestant. Ce sont donc des malentendus qui le mènent vers sa mort : il est pris pour quelqu’un d’autre.
II)Amour et mort
Dès le début le motif de la maladie apparaît : le prince « feignit d’être malade » (l. 1) afin d’éviter une confrontation avec son épouse.
De plus, nous assistons à l’évolution de la maladie et de l’état de la princesse. Au tout début jusqu’à la ligne 5, il est question du « mal » de la princesse : son état de santé est incertain. Jusqu’à la ligne 26, il y a une dégradation : sa vie est compromise («le mal de Mme de Montpensier fut venu au dernier point » l. 26 – 27). Mais à partir de la ligne 27, son mal décroît, et il semble avoir un espoir : « la raison lui revint » (l. 27), elle est « soulagée » (l. 28) et retrouve « quelque espérance de sa vie » (l. 28 – 29). Mais cette progression est tout de suite suivie d’une nouvelle dégradation : la nouvelle de la mort du comte de Chabannes et l’abandon du duc de Guise la met de nouveau en danger : son esprit est «travaillé » (l. 30 = torturé) et son état est aussi pitoyable qu’avant : « état aussi dangereux que celui dont elle était sortie » (l. 39 – 40). Finalement, la révélation de la trahison du duc lui porte un coup mortel, comme en témoigne l’expression « coup mortel pour sa vie » à la ligne 44. Sa mort est rapide : « Elle mourut en peu de jours » (l. 46) et les étapes de sa maladie sont intrinsèquement liées au processus de révélation de la mort et de la trahison, ce qui accélère la fin du roman. La vie de la princesse était donc suspendue aux sentiments qui l’animent.
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