Attendez-vous du personnage principal d’une oeuvre fiction qu’il soit un héros?

SUJET : Attendez-vous du personnage principal d’une oeuvre fiction qu’il soit un héros?

Le mot “héros” est formé à partir du grec “herôs” qui fait référence à un demi-dieu ou à” tout homme élevé au rang de demi-dieu”. En latin il désigne même “homme de grande valeur”. Dans un sens plus large, le héros désigne alors tout personnage doté de qualités exceptionnelles. Il est attendu de ce dernier qu’il incarne une figure positive et donc qu’il soit une représentation de tout ce que l’humanité prône de plus “bien” ou de “noble” de façon universelle ou dans un cadre spatio temporel spécifique. Or, dans les oeuvres de fiction, on a souvent recours à cette figure pour jouer le rôle du personnage principal, que ce soit dans l’apologue, le roman, le théâtre ou même encore au cinéma. Cependant, les attentes du spectateur ou du lecteur ne sont pas forcément en vue d’un héros en ce qui concerne le personnage principal.

On est donc invités à nous questionner sur les attentes du récepteur de l’oeuvre : pour le public lecteur ou spectateur, le personnage principal d’une oeuvre de fiction doit-il systématiquement correspondre à l’idéal du héros?

Nous aborderons la réflexion en commençant d’une part par expliquer en quoi le lecteur et le spectateur attendent du personnage principal d’une oeuvre de fiction qu’il soit héroïque. D’une autre part, nous tenterons d’argumenter en faveur du cas où le public voudrait, au contraire, des anti-héros en tant que personnages principaux. Mais qu’il veuille tout simplement des êtres ordinaires pour occuper cette place centrale dans l’oeuvre.

Il est indéniable que l'évolution historique ait changé les mœurs, et inévitablement les oeuvres de fictions s’en sont trouvées, par certains aspects, profondément bouleversées : ainsi les auteurs ont eu tendance à modifier les côtés "chevaleresques" du héros pour en donner une version totalement contraire à celle du départ : l'anti-héros a une lâcheté et des vices impensables à l'époque classique.

L'anti Héro peut plaire au public parce qu’il suscite le rire. En effet, la dimension comique que peut dégager l’anti héro est un point important qui peut faire que le public ait envie que son personnage principal soit incarné par ce dernier. Dans Ubu Roi, Alfred Jarry a fait le choix que son personnage principal soit incarné par le père Ubu, un homme perverti par les bienfaits du trône de Pologne qu’on lui a fait miroiter il se retrouve très rapidement dévoué à la cause de l’assassinat du roi et convoque même une assemblée pour déterminer quelle serait la meilleure manière de le tuer. Cependant, les intentions malhonnêtes de cet homme n’en font pas moins un personnage ridicule, cet aspect est alors développé dans l’acte I scène 1 de la pièce, où l’on voit les motivations banales du Père Ubu pour le trône, qui n’excèdent pas le désir de manger plus d’andouille, et de posséder un parapluie. La banalités de ses motivations fait que le personnage soit, malgré qu’il soit un anti héros, source de rire.

D’un autre côté, à travers un antihéros l’auteur peut faire une critique satirique de la société dans laquelle

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