Anthologie sur la douleur d'aimer
Synthèse : Anthologie sur la douleur d'aimer. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Isabelle Dessenne • 20 Mars 2022 • Synthèse • 3 623 Mots (15 Pages) • 450 Vues
Quand l’amour devient douleur
[pic 1] « fugit amor », Auguste Rodin, 1885 sculpture de marbre
[pic 2]
SOMMAIRE
PREFACE 2
SONNET II Louise LABE 5
SONNET III Louise LABE 8
SONNET V Louise LABE 10
ET LA MER ET L’AMOUR Pierre DE MARBOEUF 12
MA SEULE AMOUR Charles D’ORLEANS 14
SONNET VIII Louise LABE 16
LA NUIT M’EST COURTE, ET LE JOUR TROP ME DURE 19
Joachim DU BELLAY
SONNET XIV Louise LABE 22
PREFACE
Chers lecteurs,
Quoi de plus attrayant que de lire, réciter, de mettre en musique des vers d’auteurs connus et moins connus, de s’émouvoir à la lecture d’un poème d’amour et de se projeter !
Cher lecteur, la poésie nous accompagne depuis notre plus tendre enfance avec les récitations, les chants.
La poésie est un genre littéraire très ancien possédant des formes très variées, écrites en vers ou en prose, Elle accorde beaucoup d'attention à la forme (avec notamment un jeu de musicalité grâce aux rimes) qui a la particularité de varier selon les auteurs et l'époque d'écriture, La poésie fut, est et sera importante dans la société car elle permet l'expression des sentiments personnels des ressentis, des émotions ou encore la remise en question sur le monde futur. Par sa beauté, la poésie est utile car elle peut procurer du plaisir aux lecteurs. La poésie permet de s’évader, de rêver. Elle permet aussi d’engendrer des prises de conscience, des réflexions. Le poète s’ouvre à nous, on peut donc facilement se sentir concerné par ses écrits. Chacun d’entre vous peut s’identifier à une expérience vécue par un poète : l’attente, la séparation, la douleur d’aimer... Le poète pose un regard original sur le monde et en même temps, il parle d’expériences partagées par tous.
La poésie du XVIème retranscrit l’amour tel qu'une passion dévorante, entre idéalisation et damnation : l’amour-passion douloureux et débouchant le plus souvent sur l’échec. Comment les poètes du XVI expriment ils la douleur de l’amour ?
Les sonnets II et III du recueil de Poésies de louise LABE évoquent une plainte amoureuse sous forme lyrique et la douleur de l’amour insatisfait, sans les joies, à travers une analogie hyperbolique des larmes si abondantes qu’elles forment un torrent. Ce procédé est également retrouvé dans le sonnet v, c’est pourquoi le choix des tableaux fait référence aux larmes et une femme pleurante.
Il semble logique de poursuivre la thématique marine avec le sonnet baroque de Pierre de Marbeuf. Il fait un parallélisme entre la mer et l’amour qui peuvent être aussi instables : « Car la mer et l’amour ne sont point sans orage. » Il entremêle l’eau, le feu, l’orage. Il faut oser affronter « le feu » de la passion, prendre le risque d’un « naufrage » pour vivre intensément le trouble de la passion amoureuse. Nous avons choisi d’illustrer ce sonnet par « La vague » de Courbet, tableau réaliste du 19ème siècle qui représente Etretat sans complaisance avec des galets noirs et une vague tumultueuse et sombre. Le mouvement de l’eau, le ciel nuageux font écho au poème de Pierre de Marbeuf.
Charles d’Orléans, emprisonné par les anglais pendant vingt-cinq ans, est resté longtemps loin de la France. Exilé, il entretient le souvenir de sa « Maitresse » grâce à la poésie : « Je n’ai plus rien, à me réconforter, / Qu’un souvenir pour retenir liesse ». Le poème forme une boucle avec la reprise du premier vers à la fin du poème. La poésie le console de son éloignement.
Louise Labé, poétesse du 16ème siècle, décrit dans son sonnet « Je vis, je meurs... » l’état d’une femme déchirée par l’amour. Ce poème est direct, sensuel pour exprimer la passion physique et le manque. Comme chez Pierre de Marbeuf, on y lit des antithèses révélatrices des contradictions de l’état amoureux. Ce sonnet lyrique exprime les désordres du sentiment amoureux ainsi que le processus de la passion dévastatrice décrit par Louise Labé .
Dans le sonnet « La nuit m’est courte, et le jour trop me dure », Du Bellay chante son amour pour Olive, une destinatrice idéalisée, source de bonheur mais aussi de souffrance. Ce sentiment est illustré par le tableau de François-André Vincent, Renaud et Armide Vers 1787
« Tant que mes yeux » est un poème qui associe la perte de l’amour à la mort. Le poème implique que l’amour est la chose la plus importante dans la vie et que nous ne sommes rien sans l’amour. Ce sonnet de Louise LABE est mis en lumière au travers du tableau Séparation, Edvard Munch, 1896, dans lequel la mort de son amour lui rode autour et vivre sans son amour ne peut que le faire souffrir.
Chers lecteurs, nous espérons que cette préface vous a donné envie de lire notre anthologie. Nous souhaitons que la musicalité
des poèmes choisis vous procure autant d’émotions variées et durables que nous avons ressenti.
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