Anthologie ronsard

Mathias

Houillon S11

Anthologie de Ronsard

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Pierre de Ronsard (1524-1585)

La préface

• La poésie est un genre littéraire très ancien, écrite généralement en vers mais qui admet aussi la prose, et qui privilégie l'expressivité de la forme. Grâce au recueil « Les Amours » de Pierre de Ronsard, nous allons réaliser une anthologie sur la souffrance amoureuse.

• Pierre de Ronsard, né en septembre 1524 au château de la Poissonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois, et mort le 27 décembre 1585 au Prieuré Saint-Cosme de Tours, est un des poètes français les plus importants du XVIᵉ siècle.

• Je pense que nous pouvons nous intéresser au thème de la souffrance amoureuse car Pierre de Ronsard nous montre une facette triste de l’amour. Il n’idéalise pas l’amour, au contraire, il le rend triste et impossible, ce qui nous montre un retour à la réalité et nous permet de nous rendre compte que l’amour, comme nous l’imaginons, n’est qu’un idéal.

Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve

  Amour, Amour, donne-moi paix ou trêve,  

Ou bien retire, et d'un garrot plus fort
Tranche ma vie et m'avance la mort :
Douce est la mort qui vient subite et brève.

Soit que le jour où se couche ou se lève,
Je sens toujours un penser qui me mord,
Et malheureux en si heureux effort,
Me fait la guerre et mes peine rengrèvent .

Que dois-je faire ? Amour me fait errer
Si hautement, que je n'ose espérer
De mon salut que la désespérance.

Puis qu'Amour donc ne me veut secourir,
Pour me défendre il me plaît de mourir,
Et par la mort trouver ma délivrance

Ce poème a été écrit en 1553 par Pierre de Ronsard, il est extrait du recueil « les amours »

Le texte parle de la souffrance d’une peine amoureuse (v12-13 : « Puis qu’Amour donc ne me veut secourir, Pour me défendre il me plaît de mourir »). Le poème est un décasyllabes (10 syllabes) Et un sonnet, les rimes sont embrassées.

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J’ai choisi cette peinture « Mélancolie » de Edvard Munch créé en 1894. J’ai fait le choix de cette œuvre car elle montre un homme triste et seul comme s’il attendait une personne qui n’arriva pas

J’espère et crains

J'espère et crains, je me tais et supplie,
Or je suis glace, et ores un feu chaud,
J'admire tout, et de rien ne me chaut,
Je me délace, et puis je me relie.

Rien ne me plaît sinon ce qui m'ennuie,
Je suis vaillant et le cœur me défaut,
J'ai l'espoir bas, j'ai le courage haut,
Je dompte Amour, et si je le défi.

Plus je me pique, et plus je suis rétif,
J'aime être libre, et veux être captif,
Cent fois je meurs, cent fois je prends naissance.

Un Prométhée en passions je suis ;
Et, pour aimer perdant toute puissance,
Ne pouvant rien, je fais ce que je puis.

Ce poème a été écrit en 1553 par Pierre de Ronsard, il est tiré du recueil « Poésie diverses »

L’auteur montre sa souffrance en exprimant des sentiments contradictoires pour dire qu’il est perdu. (V10 « J’aime être libre, et veux être captif. Le poème est un décasyllabes (10 syllabes), et un sonnet. Les rimes sont embrassées.

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J’ai choisi la peinture « misère » de Nathalie Hudaverdian créé en 2005. J’ai fait le choix de cette œuvre car on voit un homme seul dans une chambre entrain de pleurer comme s’il ne savait pas ce qu’il devait faire

Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte

Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte,
Comme il m’assaut, comme il se fait vainqueur,
Comme il renflamme et renglace mon cœur,
Comme il reçoit un honneur de ma honte :

Qui voudra voir une jeunesse prompte,
A suivre en vain l’objet de son malheur,
Me vienne voir : il verra ma douleur,
Et la rigueur de l’Archer qui me dompte.

Il connaitra combien la raison peut
Contre son arc, quand une fois il veut
Que notre cœur son esclave demeure :

Et si verra que je suis trop, heureux,
D’avoir au flanc l’aiguillon amoureux,
Plein de venin dont il faut que je mesure.

Ce poème a été écrit en 1553 par Pierre de Ronsard, il est extrait du recueil « les amours »

Le poète montre sa souffrance en faisant référence à l’arc de cupidon et le venin qu’il considère comme l’amour mais aussi comme la raison de sa mort (vers n° 13-14 : « D’avoir au flanc l’aiguillon amoureux, Plein de venin dont il faut que je mesure ».) Le poème est un décasyllabes (10 syllabes), et un sonnet. Les rimes sont embrassées

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J’ai choisi l’œuvre « Le Martyre de Saint Sebastien », créé par Eugène Delacroix peinte en 1836. J’ai fait le choix de cette œuvre car on voit un homme mort sous les flèches. Pierre de Ronsard fait référence à l’arc d’un archer qui symbolise l’amour, mais les flèches de cet arc vont le tuer.

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