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Anthologie des poèmes du bonheur

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Par   •  19 Mars 2018  •  Dissertation  •  1 680 Mots (7 Pages)  •  1 570 Vues

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Anthologie des poèmes du bonheur

Par Clément Godefroy (1ere SB)

Sommaire

-Préface

-Poème

  1. « Le Bonheur de ce monde » de Christophe Plantin
  2. « Le loup et le chien » de Jean de la Fontaine
  3. « Sur le bonheur des justes » de Jean Racine
  4. « Où est donc le bonheur » de Victor Hugo
  5. « A ma mère » de Alfred de Musset
  6. « Un rêve de bonheur » de François Coppée
  7. « Enfant, pourquoi pleurer » de Guy de Maupassant
  8. « Le Bonheur » de Paul Fort
  9. « Amandine » de Villebramar
  10. « Ton sourire » de Nashmia Noormohamed

-Conclusion


Préface

La

Le Bonheur de ce monde

Sonnet

Avoir une maison commode, propre et belle,

Un jardin tapissé d'espaliers odorans,

Des fruits, d'excellent vin, peu de train, peu d'enfans,

Posseder seul sans bruit une femme fidèle,

N'avoir dettes, amour, ni procès, ni querelle,

Ni de partage à faire avec que ses parens,

Se contenter de peu, n'espérer rien des Grands,

Régler tous ses desseins sur un juste modèle,

Vivre avecque franchise et sans ambition,

S'adonner sans scrupule à la dévotion,

Dompter ses passions, les rendre obéissantes,

Conserver l'esprit libre, et le jugement fort,

Dire son chapelet en cultivant ses entes,

C'est attendre chez soi bien doucement la mort.

Christophe Plantin (1514-1589)[pic 3]

Recueil : Pas de recueil trouvé

Date de parution : Pas de parution

Source : Pinterest

Le loup et le chien 

Un Loup n'avait que les os et la peau,

Tant les chiens faisaient bonne garde.

Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,

Gras, poli, qui s'était fourvoyé par mégarde.

L'attaquer, le mettre en quartiers,

Sire Loup l'eût fait volontiers ;

Mais il fallait livrer bataille,

Et le Mâtin était de taille

A se défendre hardiment.

Le Loup donc l'aborde humblement,

Entre en propos, et lui fait compliment

Sur son embonpoint, qu'il admire.

"Il ne tiendra qu'à vous beau sire,

D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.

Quittez les bois, vous ferez bien :

Vos pareils y sont misérables,

Cancres, hères, et pauvres diables,

Dont la condition est de mourir de faim.

Car quoi ? rien d'assuré : point de franche lippée :

Tout à la pointe de l'épée.

Suivez-moi : vous aurez un bien meilleur destin. "

Le Loup reprit : "Que me faudra-t-il faire ?

- Presque rien, dit le Chien, donner la chasse aux gens

Portants bâtons, et mendiants ;

Flatter ceux du logis, à son Maître complaire :

Moyennant quoi votre salaire

Sera force reliefs de toutes les façons :

Os de poulets, os de pigeons,

Sans parler de mainte caresse. "

Le Loup déjà se forge une félicité

Qui le fait pleurer de tendresse.

Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.

"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? rien ? - Peu de chose.

- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché

De ce que vous voyez est peut-être la cause.

- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas

Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?

- Il importe si bien, que de tous vos repas

Je ne veux en aucune sorte,

Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. "

Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.

Jean de la Fontaine (1621-1695)

Recueil : Livre 1, Fable 5

Date de parution : 1668

[pic 4]Source : Wikipédia


Sur le bonheur des justes

SUR LE BONHEUR DES JUSTES, ET SUR

LE MALHEUR DES REPROUVES

Heureux, qui de la Sagesse

Attendant tout son secours,

N'a point mis en la Richesse

L'espoir de ses derniers jours.

La mort n'a rien qui l'étonne ;

Et dès que son Dieu l'ordonne,

Son âme prenant l'essor

S'élève d'un vol rapide

Vers la demeure, où réside

Son véritable trésor.

De quelle douleur profonde

Seront un jour pénétrés

Ces insensés, qui du monde,

Seigneur, vivent enivrés ;

Quand par une fin soudaine

Détrompés d'une ombre vaine,

Qui passe, et ne revient plus,

Leurs yeux du fond de l'abîme

Près de ton trône sublime

Verront briller tes Elus !

Infortunés que nous sommes,

Où s'égaraient nos esprits ?

Voilà, diront-ils, ces hommes,

Vils objets de nos mépris,

Leur sainte et pénible vie

Nous parut une folie.

Mais aujourd'hui triomphants,

Le Ciel chante leur louange,

Et Dieu lui-même les range

Au nombre de ses Enfants.

Pour trouver un bien fragile

Qui nous vient d'être arraché,

Par quel chemin difficile

Hélas ! nous avons marché !

...

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