Analyse de l’extrait du roman le Père Goriot de Balzac, pp. 280-281
Analyse sectorielle : Analyse de l’extrait du roman le Père Goriot de Balzac, pp. 280-281. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marc-Thomas McKee • 19 Août 2019 • Analyse sectorielle • 742 Mots (3 Pages) • 2 524 Vues
Analyse de l’extrait du roman le Père Goriot de Balzac, pp. 280-281
Cet extrait est tiré du roman social et psychologique «le Père Goriot». L’auteur donne un tableau réaliste de deux couches de la société parisienne: d’une part c’est la haute société et d’autre part, la misérable pension de Mme Vauquer. Un des personnages de cette maison, M. Goriot, était avant un riche vermicellier. Mais il a voulu introduire ces filles dans le beau monde parisien, ce qu’il a fait grâce à son argent. Mais le mariage d’une des filles, Anastasie, avec un compte, et l’autre, Delphine, avec un baron, l’a ruiné.
Les évènements décrits dans l’extrait représentent le moment quand M. Goriot est tombé mortellement malade. Soutenu et soigné par Eugene de Rastignac, jeune étudiant d’une famille noble mais désargentée, qui vient d’Angoulême pour faire son droit. En parlant de la vie de Rastignac en province, Balzac emploie les mots «vie calme», «lois naturelles du foyer domestique», «bonheur plein». Dans son enfance Eugène ressentait «des pures émotions», «il était chéri». C’était un individu totalement diffèrent. Et à Paris il devient amant de Delphine, et est venu chez elle pour la prévenir de la grave maladie de son père. Mais Delphine est préoccupée des préparatifs au bal chez la marquise de Beaucéant, cousine d’Eugène. Comme Delphine était la femme d’un baron cela ne suffisait pas pour être reconnue dans la société aristocratique. Voilà pourquoi elle tenait beaucoup à l’invitation de la marquise, qu’elle a eu grâce à Eugène. Elle avait peur d’être en retard, c’est pourquoi elle ne voulait rien entendre sur son père, elle coupait les paroles d’Eugene en l’envoyant s’habiller pour le bal.
Jeune homme, plein de bonté, naïf, élevé au sein d’une honnête famille provincial, entouré de l’amour de ces proches, Eugène croit naturel de la part de Delphine d’avoir soin de son père mourant, de se précipiter le voir. Balzac le montre par quelques mots : «le jeune homme se présenta navré de douleur». Le comportement de Delphine le choque. Il est «épouvanté de cet élégant parricide». Néanmoins il obéit à sa maîtresse et va s’habiller au bal. Avant quand il était bon et généreux il volerait au secours de M. Goriot au lieu de suivre Delphine chez la marquise.
On voit ici l’évolution de la nature du jeune homme, son caractère change, il n’a pas le courage «de confesser la foi des âmes pures» à Delphine. Finalement, Eugène rêve de s’introduire dans la haute société, il perd sa pureté, ses illusions.
Dans le dernier paragraphe de l’extrait, Eugène s’adonne aux «réflexions décourageantes». Il caractérise le monde comme «un océan du boue» où on commet des «crimes mesquins». Et il se souvient de Vautrin qui est «plus grand», cela veut dire, que les crimes de Vautrin sont plus grands. Ici apparaît un personnage très important dans la vie de Rastignac. Il est mystérieux, il possède un pouvoir exceptionnel et exerce une grande force d’impression sur Eugène. Et pour maitre en évidence les trois grandes expressions de la société : l’Obéissance, la Lutte et la Révolte dans les réflexions de Rastignac, l’auteur les imprime en lettres majuscules. Vautrin lui explique que la vérité du monde est gouvernée part la loi de l’intérêt. Il joue un rôle important dans la dépravation de l’esprit d’Eugène.
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