Analyse d'un extrait de Pauline de George Sand

Pauline

Biographie de l’auteur : George Sand

Amantine-Aurore-Lucile Dupin nait en juillet 1804 à Paris. Elle est la fille de Maurice Dupin qui est un lieutenant de chasseurs à cheval et de Sophie Delaborde. Après la mort de son père, sa grand-mère s’occupe de son éducation, elle recevra un enseignement plutôt libre. En 1818, Aurore sera placée dans un couvent à Paris durant deux ans. Aurore Dupin épouse Casimir Dudevant en 1822. Durant plusieurs années, elle voyagera et rencontrera plusieurs personnes (dont son amant). Elle publiera son premier roman, nommé Indiana, sous le nom de George Sand en 1832. Quatre ans plus tard, elle se séparera de son mari. Au cours des années, elle publira plusieurs romans, pièce de théatre, etc… Elle vivra le restant de ces jours avec le graveur Alexandre Manceau jusqu’à sa mort en 1865.

Pauline est un roman qui aurait pu ne jamais connaître le jour. En effet, commencé en 1832, l’auteur égara son manuscrit. Ce n’est que quelques années plus tard qu’elle le retrouva à moitié achevée. G. Sand décida donc de la terminer, et il parut donc une première fois dans « La revue des Deux Mondes en deux parties, les 15 décembre 1839 et le 1er janvier 1840. Le roman sera ensuite publié le 1841 chez Magen et Cormon.

L’extrait étudié se trouve en début de roman, il s’agit du portrait de Pauline, une fois que Laurence revoit enfin son amie après plusieurs années. Pauline D… et Laurence S… sont les deux personnages principaux de l’œuvre.

La scène commence par la description de la pièce et de son environnement. En analysant petit à petit l’endroit, on se rend compte que l’héroïne, Pauline, s’y trouve. La scène peut être comparé à un tableau car Pauline est figée est dans environnement. Comme une fleur, la jeune femme est d’une grande beauté, elle cherche la lumière et y reste (une suave figure se dessinait dans la lumière), Elle essai d’éclore dans cet endroit qui l’étouffe mais elle se fane avant l’heure. A cause de sa mère malade et de ses principes religieux, Pauline se doit de rester et de s’occuper de l’infirme, au dépend de sa vie et de son épanouissement. La scène est caractérisé par deux champs lexicaux ; celui de la fragilité/ finesse (« ténuité, allait se briser, aiguille, maigre, pâleur, pitié »), et celui de la perfection (« égalité, soin affecté, petits points réguliers, fil par fil, traits réguliers, pur et uni »). On devine que le portrait de Pauline est comparé à son œuvre, d’extérieur, elle est parfaite comme son travail, mais à l’intérieur, elle est ennuyeuse. Cette activité monotone détend sur elle. On pourrait croire que le personnage est un automate, elle ne pense plus « ce travail odieux à toute organisation pensante » et elle a « les yeux voilés ».

Ainsi, au travers de ce personnage coincé et ennuyé de sa condition, George Sand dénonce les principes religieux et la condition de la femme de son époque. Grâce au personnage de Laurence S…/ (auquel l’auteur s’identifie), la romancière travaille sur la diffusion d’idées neuves qu’elle souhaite inculquer à cette société qui réprime les femmes et le progrès.

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