Analyse d'un extrait de Micromégas de Voltaire

Nous allons parler aujourd’hui d’un extrait de Micromégas, un conte philosophique écrit par Voltaire en 1752. Voltaire était un des philosophes des lumières les plus connus. Ses principales œuvres sont Candide ou l’optimiste ou encore L’ingénu, deux autres contes philosophiques, dont Voltaire était d’ailleurs le principal représentant. Micromégas raconte l’histoire d’un habitant de la planète Sirius, qui a la particularité d’être géante par rapport à la terre. Le héro éponyme rencontre un secrétaire de l’académie des sciences de Saturne pendant son exil, qui deviendra son ami et compagnon de voyage. Ils finissent par arriver sur terre, ou ils se mettent à la recherche de ses habitants. Dans l’extrait que nous allons étudier, Micromégas et son ami viennent de se disputer à propos de l’existence d’êtres vivants sur cette planète, car ils n’en ont encore vu aucun. Nous chercherons a savoir en quoi cet extrait plein de fantaisie propose une réflexion philosophique sur l’altérité. Je vais lire l’extrait, c’est-à-dire la seconde moitié du chapitre 4.

Lecture

Pour commencer, voyons dans un premier temps en quoi l’extrait est fantaisiste, puis qu’est-ce que l’altérité. Pour finir nous verrons comment cet extrait traite l’altérité.

Le récit nous présente Micromégas, un géant, comme quelque chose de normal. Son ami Saturnien, bien que plus petit que lui, est quand même d’une taille impressionnante pour nous, lecteurs, par rapport à ce à quoi nous sommes habitués. Dans l’extrait, le Saturnien attrape une baleine avant de la poser sur son pouce, cela renforce son image de personnage gigantesque, et, en sachant que Micromégas est présenté comme beaucoup plus grand, il devient presque trop haut pour l’imaginer. Le conte est fantaisiste dans le sens où, rien n’est choquant. Micromégas et son ami viennent d’une autre planète, ce sont des extra-terrestres. Il est logique de penser qu’il existe des êtres vivants plus grand que nous d’après l’auteur. Il assume leur existence alors qu’aucune preuve n’existe, encore moins à l’époque de Voltaire. L’extrait insiste sur le fait que la baleine paraît aux deux voyageurs « imperceptible » . En la voyant, Micromégas se met même à rire de « la petitesse » de ce qu’il imagine être les habitants de notre globe.

Voyons maintenant ce qu’est l’altérité. D’après sa définition, l’altérité désigne tout ce qui est autre, ou étranger, et qu’on vient à découvrir. Comme une coutume, une religion, une ethnie, la façon complète de vivre d’un peuple, comme Montaigne, un humaniste du 16eme siècle en parle dans son essai Des cannibales, publié en 1595, ou il rencontre le peuple du « nouveau monde », dont il finit par faire l’éloge, autant d’eux que de leur façon de vivre.

A présent, parlons de l’altérité dans l’extrait de Micromégas. Elle s’exprime ici à travers le jeu des grandeurs. Micromégas, un géant pour les humains, est sûrement de taille normale sur sa planète. Son ami Saturnien de même. Notons qu’il est souvent appelé « le nain », en comparaison à Micromégas, mais tout est relatif, car pour nous, il n’est pas du tout un nain. Et si c’est un nain pour Le Sirien, alors que sommes-nous. Les deux voyageurs ont même besoin d’un microscope, fabriqué d’après le texte avec des diamants tombés du collier de Micromégas, pour voir une baleine. C’est ironique car une baleine parait énorme pour nous, mais pour eux, ça n‘est, je cite, qu’un « petit atome ». La notion de grand ou petit est donc propre à chacun, à ce qu’on est habitué à voir. Les deux amis pensent même que la baleine est si petite qu’il n’y a aucune chance qu’elle possède un esprit. Encore une fois ils jugent trop vite, car ils feront la rencontre des hommes qui, bien que plus petits qu’une baleine, vont les étonner de par leurs capacités.

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