Écriture d'invention à la manière de Marcel Proust
Discours : Écriture d'invention à la manière de Marcel Proust. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar taptrah • 5 Juin 2018 • Discours • 462 Mots (2 Pages) • 718 Vues
Ecriture d'invention à la manière de Marcel Proust
Ce matin en marchant dans la rue, j’aperçus cette même jeune fille mystérieuse que je croisais presque chaque jour. Son sourire débordait, elle donnait l'impression de venir d’une autre époque. Bien qu’elle soit en parfaite harmonie avec son entourage, son attitude entière me faisait ressentir quelque chose que je ne saurais expliquer à ce moment. Elle était brune et bien coiffée. Ses yeux étaient verts émeraudes. J’ai pu les voir lorsqu’elle s’est tournée vers moi en me demandant un renseignement. Sa peau était blanche et ses joues rosies par le froid. Cela lui donnait bonne mine. Je lui répondais et elle me sourit de toutes ses dents parfaitement alignées. En ce jour de janvier, elle était vêtue d’un court blouson, et je pouvais distinguer quelques mèches de cheveux qui dépassaient de son foulard enroulé autour de son cou. Elle avait une jupe rose et je pouvais admirer ses longues jambes fines couvertes d’un collant noir. Ma fascination pour cette jeune fille fut telle que je me mis à la suivre de loin. Je pus ainsi regarder sa démarche chaloupée et ses grandes enjambées. Au bout de trente minutes, elle entra dans une brasserie et s’assit pour prendre un café. Je fis de même ! Elle prit son téléphone, et n’étant pas loin d’elle, j’entendis sa conversation. Elle parlait d’une voix chaude avec des accents aigus lorsque quelque chose la contrariait. Elle me donnait l’impression d’être timide, son ton était posé presque monotone. Pour moi, c’était un gage d’intelligence et de maturité ! Je savais qu’elle vivait dans le quartier, mais je n’osais pas l’aborder ! Ses parents étaient décédés, elle vivait avec sa grand-mère dans un appartement. Je savais, grâce à des amis qu’elle s’occupait très bien de sa grand-mère. Ce jour-là, la jeune fille était plus différente que jamais, son sourire était triste. Les gens autour d'elle étaient aussi heureux qu'elle pouvait l’être. Sa conversation téléphonique pris fin et son visage pris une expression dramatique, ses traits étaient tirés et elle devint pâle. Quelque chose la tourmentait. Elle se leva et eut un geste d’humeur, elle jeta son téléphone dans son sac sans ménagement et bouscula un vieux monsieur. Confuse, elle s’excusa et rougit de honte.
Sans plus tarder, elle sortit de la brasserie et je la suivis à nouveau. Son pas fut plus rapide. J’eus beaucoup de mal à la suivre dans cette foule. En un instant elle m’échappa. Je m’en suis voulu de l’avoir perdu ! Je cherchais et cherchais encore du regard…quand tout à coup elle se tenait debout devant moi avec un regard réprobateur ! Quelle ne fut ma gêne qu’elle me surprenne ainsi…
...