Biographie de Marivaux

Lilou HANS                                                              La biographie de Marivaux

Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux est né le 4 février 1688 à Paris, dans une famille noble d'origine normande. Il décède le 12 février 1763 des suites d'une pleurésie, maladie de la plèvre, âgé de 75 ans. Ayant été élu à l’académie française, ces œuvres sont parmi les plus jouées de la Comédie Française. Surtout connu pour son théâtre et attaché aux Comédiens italiens, Marivaux est aussi romancier et journaliste, toujours spectateur de la société de l’époque.

Il passe son enfance à Riom en Auvergne.  En 1710, il se lance dans des études de droit à Paris afin de devenir avocat et de remplacer son père, fonctionnaire royal. Il préfère à ses études la fréquentation des salons célèbres, comme ceux de Mme de Lambert et de Mme de Tencin, où il rencontre de nombreux artistes et intellectuels avec qui il restera en contact. C’est dans ces salons, qu’il fréquentera une grande partie de sa vie, qu’il découvre « Les Modernes ». Marivaux deviendra l'un des représentants importants du courant moderne en établissant un genre tout à fait nouveau de théâtre, inconnu des Anciens, avec ses comédies morales et poétiques. Il découvre également les Lumières.

Le courant des Lumières, qui est très présent au XVIIIème siècle et plus précisément de 1720 à 1770, met l’accent sur la raison, dans le but d’amener l’homme vers le bonheur et le savoir, au détriment des préjugés et de l’intolérance. Ainsi, les auteurs prônent le progrès, l'acquisition de connaissances, l'esprit rationnel, la science, la liberté, etc… Les auteurs significatifs de ce mouvement sont par exemple : Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Diderot...

En 1708, Marivaux publie sa première pièce de théâtre Le Père prudent et équitable. Par la suite, Marivaux s'essaie à différents genres littéraires : romans, feuilletons, poèmes, chroniques journalistiques, comédies théâtrales. Il publie son premier roman, Les Effets surprenants de la sympathie en 1713. Il publie également des textes parodiques comme Télémaque travesti en 1714. On peut alors découvrir le marivaudage, terme d’abord utilisé au XVIIIème siècle pour moquer le style de Marivaux jugé peu naturel et compliqué, mais qui prit peu à peu un sens positif pour désigner une écriture subtile, raffinée, mondaine et pleine de rebondissements.  Ce mot ne désigne pas seulement le style de l'écrivain, mais aussi cette forme d'analyse morale et psychologique que Marivaux met en pratique dans ses romans, dans ses comédies et dans ses essais.

Marivaux, dans ses œuvres, porte un regard critique sur son temps. Jusqu’en 1715, Louis XIV a mené le pays à la ruine et la France se remet difficilement de la famine et de la guerre. Lorsque Le Roi Soleil meurt, Louis XV est trop jeune pour régner, c’est donc Philippe d’Orléans qui assure la Régence. Marivaux compose l’essentiel de ses œuvres sous la Régence et dans les années du règne de Louis XV, sacré en 1723. Surnommé « le Bien-Aimé », il suscite de grands espoirs dans la politique, dirigée par le ministre Fleury. Il s’efforce de ménager la paix et d’améliorer les finances, mais il ne parvient pas à réduire les privilèges de la noblesse. Par ailleurs au XVIIIe siècle, la bourgeoisie cherche à rivaliser avec la noblesse et à gagner une plus grande place dans la vie sociale et politique. De plus, l’Europe connaît un fort essor économique et démographique, mais cet essor ne profite qu’à la grande bourgeoisie et aux gros propriétaires.

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