Germaine Tillon

Germaine Tillon

INTRODUCTION

Aujourd’hui nous allons vous parler d’une figure de la résistance née en 1907 et décédée en 2008, elle est entrée au panthéon en 2015. Elle se nomme Germaine Tillon.

CONTEXTE HISTORIQUE

La Guerre commence le 1 septembre 1939 lorsque les allemands attaquent la Pologne. La France mobilise le 2 septembre 39 et envoie ses troupes à l’est à la frontière avec l’Allemagne. Elle est mal préparée à la Guerre car elle est affaiblie par les effets de la crise éco de 1931, moralement divisée et de plus elle n’a aucune stratégie offensive ; du 2 septembre 39 au 10 mai 40 les troupes françaises attendent l’ennemi à l’est. Le 10 mai 40, les allemands attaquent par le nord et arrivent près de Paris le 14 juin 40 causant aux troupes françaises une cuisante défaite car elle n’a pas pu rapatrier ses troupes à temps à cause de l’exode des civils.  Après dix mois de « drôle » de guerre, la France est envahie, et Paris est investi ce même jour. Pétain qui est le nouveau président du conseil fait un discours appelant à la capitulation des français ; il signe l’armistice le 22 juin 1940, divisant la France en deux par la ligne de démarcation : deux tiers, le nord et la côte atlantique aux allemands ; un tiers, le sud aux français, au régime de Vichy.  Dès 1940, des mouvements de résistance se créent, avec des hommes et des femmes voulant lutter contre l’occupant et s’opposant au régime de Vichy (presque semblable à une dictature, collaborationniste).

QU’EST-CE QUE LA RESISTANCE

La Résistance est le nom donné à l’ensemble des actions menées en Europe pendant la 2nd GM contre le régime hitlérien, l’occupation allemande et le régime de Vichy. La plupart du temps la résistance est connu pour ses actions de sabotages, mais encore pour la fabrication de faux papiers, ou pour aider à l’évasion des prisonniers.

En France, la résistance est divisée en deux : premièrement il y a la résistance intérieure qui veut une république et le respect des droits de l’Homme. Puis il y a la résistance extérieure qui se passe en partie en Angleterre avec le général De Gaulle. Celui-ci prononce un discours anti-capitulation le 18 juin 40, et essaye de négocier avec Churchill pour obtenir des armes et des avions. Il crée également les FFL (forces françaises libres), qui se battent en Afrique du Nord, en proche orient et participeront à la liberté de la France en 44.

BIO

Germaine Tillon nait la 30 mai 1907 à Allègre en Haute-Loire et meurt le 19 avril 2008. Elle grandit dans une famille bourgeoise catholique, dans un milieu épris de culture, avec un père magistrat et une mère écrivaine (elle a une sœur : Françoise) milieu où Germaine Tillon développera son intelligence et son ouverture d’esprit. Enfant elle étudie à la pension jeanne d’Arc à Clermont- Ferrand. Puis, elle fait des études supérieures d’ethnologie obtenant son diplôme en 1932. La même année elle fait un séjour en Prusse orientale pendant la montée d’Hitler au pouvoir ; c’est son premier contact avec le nazisme. Par la suite elle se rend en Algérie pour quatre missions d’ethnologie entre 1934 et 1940 ; la dernière se terminant le 30 mai 1940. Elle rentre en France, à Paris le 9 juin où elle retrouve sa mère et se voit obligée de débuter l’exode dû à l’arrivée des allemands.

 CE QUI A POUSSE CETTE PERSONNE A ENTRER EN RESISTANCE

Pendant l’exode, elle entend le discours de Pétain du 17 juin 1940 qui annonce l’arrêt des combats et appelle à la capitulation. Elle s’oppose fermement à cette idée car elle trouve révoltant le fait d’être impuissante face à l’expansion, du nazisme. Germaine Tillon n’entend pas elle-même le discours de De Gaulle mais simplement des bribes rapportées et décide de se rallier à cette idée. Peu après l’armistice du 22 juin 1940 qui divise la France en deux par la ligne de démarcation, donnant le nord du pays aux Allemands, elle recherche autour d’elle des personnes de son point de vue, et prend contact avec Paul HAUET, un colonel à la retraite qui sera son collaborateur principal.  Avec lui, ils créent une des premières résistances antinazies. Le fait qu’elle ait séjourné en Allemagne de l’Est durant quelques mois, lui a fait prendre conscience de la dangerosité d’Hitler dont elle n’imaginait pas la montée dans toute l’Europe à l’époque.

LES RESEAUX DE RESISTANTS

Deux réseaux distincts existaient, puis, un réseau les regroupant se crée autour de Paul Hauet et Boris Vildé, un linguiste, ils reprennent ensemble une association : l’UNCC (union nationale des combattants coloniaux), Paul Hauet et Boris Vildé sont à sa tête et Germaine Tillon est l’adjointe de Paul Hauet. Celle-ci sera leur couverture, en effet, elle a officiellement pour but de porter aide et assistance aux prisonniers de guerre des colonies. Mais derrière cette façade, se cache un réseau de résistance qui se nomme le Musée de l’Homme ou groupe Hauet-Vildé. En janvier et mars 1941, le réseau est démantelé, un grand nombre/ une dizaine de résistants sont arrêtés dont Boris Vildé en février puis Paul Hauet en juillet 1941. A ce moment, Germaine Tillon devient responsable du reste du réseau. En 1942, ont lieu sept exécutions. Elle décide donc d’élargir ses connexions a d’autres mouvements de résistance tel que le réseau Gloria (dirigé par Jeanine Picabia, Jacques Legrand et Gilbert Thomazon) d’un de ses amis, les mouvements Valmy, ou encore le groupe France-Liberté se situant dans les pays de la Loire. A modifier 

LES MOYENS D’ACTIONS UTILISES

On peut dire que Germaine Tillon est une résistante. En effet, elle a œuvré pour différentes causes. Elle a par exemple confié à une famille juive les papiers de sa propre famille afin qu’ils puissent éviter la déportation. Le réseau du musée de l’Homme aidait à organiser l’évasion de prisonniers, il accumulait des renseignements sur l’armée nazie comme par exemple le mouvement des troupes, les lieux d’internements, et autre…, il distribuait des journaux. De son côté Germaine Tillon établissait un fichier des prisonniers libérés qui transitaient souvent par sa maison de Saint-Maur lors de leur évasion. Elle leurs remettaient alors des tracts qu’elle avait rédigé, éclairant sur ce qu’elle considérait comme la trahison de Vichy. A Ravensbrück, elle organise en mars 1944 des conférences clandestines pour les déportées en leur exposant ses idées.  Et au mois d’octobre de la même année, elle écrit une opérette nommée « Le Verfügbar aux enfers » qui dénonce les conditions de détention des prisonniers.

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