Prospectus

Trois femmes puissantes

Présentation du livre

Il s’agit d’un livre dont le titre est trois femmes puissantes écrit par Marie Ndiaye. Il est paru à l’édition Gallimard collection blanche en 2009. Avec cette Edition ce roman comporte 320 pages composé de 3 chapitres Il a reçu le prix Goncourt également en 2009. Vous pouvez également le trouver à l’édition : folio lycée

Présentation de l’auteur

Marie Ndiaye est une romancière, dramaturge et nouvelliste française née à Pithiviers en France d’une mère française et d’un père sénégalais. L’ensemble de ses écrits sont tournés vers ses origines sénégalaises malgré qu’elle n’y a voyagé que très peu. Certain critique littéraire l’a rattache au mouvement de la négritude en raison de ses origines mais elle comme beaucoup d’auteur du XXI ne se revendique d’aucun groupe littéraire. A son actif elle compte une vingtaine de publications dont deux ont été récompensé ce livre au prix Goncourt et un roman rosie carpe paru en 2001 récompensé au prix Femina.

Présentation de la première page :

Sur cette première page nous pouvons observer la disposition classique de l’édition folio  avec le nom de l’auteure écrit en bleu ici, le titre un caractère épuré juste en dessous. Puis en dessous, une femme d’origine sénégalaise comme le montre sa toge qui correspond l’habit traditionnel des femmes au Sénégal ; cette femme fait référence aux trois femmes puissantes qui sont justement d’origine sénégalaise : elle nous permet de rentrer dans l’univers de ce roman ainsi que de mieux faire le lien entre ces trois récits

Ce roman est l’œuvre qui a révélé, Marie Ndiaye au grand publique. Le prix Goncourt qu’elle a reçu pour ce livre n’est pas étranger. Dans ce roman, trois récits se succèdent, trois histoires de femmes, sans lien apparent. Néanmoins, une même thématique émerge : l’auteur évoque des femmes modernes qui affrontent les difficultés de la vie. C’est, dans les trois textes, la médiocrité d’un homme qui permet de révéler chacune de ces trois femmes puissantes. Un personnage secondaire établit la liaison d’un récit à l’autre et permet donc de qualifier ce livre de roman et non de recueil de nouvelle. Le point de vue est omniscient et  parfois interne aux trois femmes. Le narrateur est hors de l’histoire La famille, est toujours au cœur des trois récits, la famille, le lieu où les fractures naissent, elle devient un enjeu, un territoire, une survie possible pour Norah, Fanta et Khady Demba, là où les aspirations s'épanouissent ou se fracassent, le lieu et le lien dont il faudra s'extraire pour exister.
Dans le premier récit, il s’agit de Norah une femme émigrée sénégalaise qui a réussi son intégration en France, elle est avocate. Elle vit avec son compagnon Jakob, sa fille et le fils de son compagnon. Lorsqu’un jour elle reçoit un appel de son père qui lui est rentré au Sénégal. Il veut la revoir. A son arrivée, elle découvre un homme négligé. A partir de ce passage elle évoque son passé tragique : elle a grandi avec sa mère et sa sœur après que son père est a enlevé son frère Sony et l’a amené en Afrique. Au fur et à mesure de sa visite Norah découvre des évènements de plus en plus funeste et ne se laisse pas abattre ; elle s’affirme en tant que femme forte face aux aveux et aux découvertes de son géniteur et de son frère.

Dans le deuxième récit, il s’agit de Fanta toujours une sénégalaise qui a quitté son pays pour suivre son mari, Rudy Descas en France ; cet homme est venu en France pour échapper a des groupes armés au Sénégal mais très vite arrivée en France une désillusion se forme ; « Il n’ a pas tenu ses promesses , il lui avait promis une vie magnifique en France » (p 101) Fanta qui était une professeur de français se retrouve à travailler dans de la vente de cuisine. Marie Ndiaye présente par la suite le long monologue de Rudy sans jamais présenter dans le langage de cet homme Fanta et c’est à partir de ce mystère que l’on découvre la puissance de cette femme par les secrets révélés tout au long de ce récit dont le meurtre de son père.

Le dernier récit de trois femmes puissantes , le plus glaçant, montre la trajectoire d'une femme qui s’appelle khady Demba rejetée par sa belle-famille après la mort de son mari, qui tente de passer clandestinement en Europe, basculer de la sécurité à l'horreur le suspense est totale au côté de cette femme, plus déterminé  que jamais « non elle ne pouvait pas retourner d’où elle venait » page 287

Argument 1

J’ai apprécié ce roman puisqu’il d’un livre réaliste qui nous plonge dans l’histoire de ses femmes qui nous font éprouver des émotions, des sentiments. En effet, nous suivons ces trois femmes tous au long des trois récits. Un registre tragique et pathétique est souvent utilisé. D’autant plus que c’est dans la vie ordinaire que se déroule ce roman

  « Mais quels mots pouvait-elle trouver, assez précis pour leur faire comprendre le malaise, l’indignation qu’elle avait éprouvés deux ou trois jours auparavant, lors d’une de ces scènes domestiques où s’illustraient si bien à ses yeux la vicieuse déloyauté de Jakob et la médiocrité de pensée dans laquelle elle-même était tombée, alors qu’elle avait tant aspiré à la délicatesse, à la simplicité, alors qu’elle avait si grand-peur des esprits tordus et qu’elle les avait fuis au moindre indice quand elle vivait seule avec Lucie, résolue à ne jamais exposer la petite fille à l’extravagance, à la perversité ? Mais elle avait ignoré que le mal pouvait avoir un regard gentil, qu’il pouvait être accompagné d’une fillette exquise et prodiguer de l’amour – oh, c’est que l’amour de Jakob, impersonnel, inépuisable et vague, ne lui coûtait rien, elle le savait maintenant.

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