Les fleurs du mal
Chronologie : Les fleurs du mal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ppdkkdjdgdhdjij • 8 Mai 2022 • Chronologie • 1 261 Mots (6 Pages) • 338 Vues
Introduction :
L’extrait présenté est issu d’un recueil de poèmes qui a fait scandale lors de sa publication et a valu un procès à l’auteur pour offense à la morale publique.
Les fleurs du mal est donc un recueil de poèmes publié en 1857 par C.B
léjbdmjo&dbo&"hjmnmdnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnpijheià^h^jdpù&jd ùI. La misère de la condition humaine
A. L'éparpillement de la force de vie par la métaphore du sang
Baudelaire ouvre son poème avec le champ lexical de l'hémorragie (« sang » v.1, « coule à flots » v.1, « fontaine » v.2, « coule » v.3, « blessure » v.4) et des métaphores évoquant ce même phénomène (« fontaine aux rythmiques sanglots » v.2, « transformant les pavés en îlots » v.6), métaphores venant d'ailleurs explicitement insister sur l'abondance de la perte de sang. Les allitérations en « l » et surtout les homéoptotes en « lo » à la rime des vers 1, 2, 5 et 6 miment durant les deux premiers quatrains le son d'un liquide s'écoulant ; les rimes des deux premiers quatrains sont d'ailleurs suivies, ce qui renforce cet effet. Cette hémorragie envahissant chaque aspect du poème est elle-même une métaphore de l'éparpillement de la force de vie, le sang en étant son symbole. La métaphore de la blessure physique au vers 4 existe pour évoquer les tourments de l'âme (on remarquera que la fontaine, soit sa chair elle-même « sanglot[te] » au vers 2), qui saignent à vif le poète pour le vider de sa vitalité. D'ailleurs, Baudelaire se présente comme étant complètement passif durant les deux premières strophes, son sang étant la seule chose mouvante. Il ne fait que « tâte[r] » (v.4) et constater sa vie le quitter. Deux termes évoquant la fatigue apparaissent aussi aux vers 10 et 12 (« endormir » et « sommeil ») ; Baudelaire décrit ainsi une léthargie intense dont il ne peut qu'être le spectateur.
B. L'horreur et la terreur qui en découlent
En remarquant son état progressif de décomposition, le poète est pris d'une « terreur » (v.10) lui faisant avoir des visions d'horreur : des « créatures » (v.7) se désaltèrent sans vergogne de son sang, à l'instar des « cruelles filles » (v.14) qui, pire encore, le piègent avant sur un « matelas d'aiguilles » (v.13) prétendant accomplir l'acte d'amour, avant de le transpercer et de s'abreuver de son sang. De cette horreur transpire un lyrisme tout de même prégnant à travers ce mal de vivre propre au spleen baudelairien, cette mélancolie ne trouvant son salut que dans la beauté. La musicalité apportée par les allitérations en « l », la comparaison de la fontaine et la métaphore du sang qui voyage tristement comme un Hugo endeuillé, dépeignent un paysage macabre et fantastique empli d'une beauté presque pastorale, ressentie surtout dans le second quatrain. Les exclamations aux vers 11 et 14, les 7 pronoms personnels et pronoms sujets de la première personne finissent de témoigner de tout le lyrisme du style.
II. Des essais vains pour s'y soustraire
A. Les paradis artificiels qui se muent en enfers
La date de l'écriture des premiers poèmes des Fleurs du Mal corrèle avec l'époque à laquelle Baudelaire commença à s'initier aux substances, notamment l'absinthe qui le rendait manifestement plus créatif (raison pour laquelle il continua d'en consommer, ce qui détériorera son état de santé), ainsi que l'opium. Dans ce poème, durant les deux derniers tercets, Baudelaire fait référence à deux de ses addictions à savoir l'alcool (« le vin » v.11) et les plaisirs charnels (« l'amour » v.12). Ces différentes drogues ont pour but de créer une échappatoire à la misère humaine, notamment par l'oubli et le sommeil (v. 10 et 12). Mais le poète sait pourtant que ces paradis artificiels sont des enfers dans lesquels on s'enlise, s'ajoutant aux premiers malheurs de notre existence. Si les deux premières strophes témoignent d'une observation léthargique, les deux dernières laissent plutôt voir une tentative d'action vaine, vouée à l'échec. Les deux passés composés
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