La servante écarlate est-il un roman féministe ?

Le roman « The handmaid’s tale » est-il seulement un roman féministe

introduction

En 1985, Margaret Atwood, une romancière et poétesse canadienne née en 1939, publie son 6ème roman : The handmaid’s tale 

Ce récit, une dystopie qui n’est pas sans rappeler 1984 de Georges Orwell, est une vision très froide du futur. En effet, une secte politico religieuse basée sur la Bible a pris le pouvoir et a mis en place une société patriarcale où les droits des femmes ont disparu. Le roman dépeint un État policier sans cœur qui oppresse les femmes et régule les différents aspects de la vie humaine avec une constante surveillance. La population féminine est divisée en classes ; chaque classe a une fonction et une tenue différente. Les commandants, dirigeant cette société, ont 3 femmes à leur service : leur épouse stérile, une Martha qui est une domestique et une servante, qui a pour seul rôle la procréation.

Le livre s’est vendu à plus de huit millions d’exemplaires en anglais. Un journaliste du Washington Post, décrit alors The Handmaid’s Tale comme « le roman féministe le plus populaire et le plus influent jamais écrit ».

=> Cependant, la servante écarlate est-il seulement un roman féministe ?

Plan : Pour répondre à cette question, je vous expliquerai dans un premier temps l’histoire de La servante écarlate. Puis, je vous parlerai du féminisme dans ce roman. Enfin, je tacherais de vous montrer que ce livre est aussi un cri d’alarme sur la fragilité de la démocratie.

1. Qu’est-ce que le roman « the handmaid’s tale » ?

Le récit est en réalité une retranscription de cassettes faites par une servante du nom de Offred.

Offred raconte sa vie monotone à Gilead. Cela passe par son processus d’endoctrinement dans cette nouvelle société et par son expérience comme servante chez le commandant Fred Waterford et son épouse Serena Joye. Elle décrit ses rares sorties près du mur où on expose les suppliciés, les punitions auxquelles elle doit assister, et son viol mensuel par le commandant. Elle a perdu tous ses droits, même son nom. Pour tenir le coup elle se remémore sa vie d’avant.

Un jour, Serena découvre les escapades nocturnes d’Offred avec le commandant et l’enferme dans sa chambre. Un fourgon arrive pour l’emmener. On ignore cependant si elle court vers sa libération ou sa mort.

Il est intéressant de savoir que pour écrire son roman Margaret Atwood a utilisé de nombreuses sources historiques, s’étant fixée pour règle de « ne rien mettre dans le roman que les humains n’ont réellement fait »

1. Un roman féministe

On pourrait considérer que ce roman est une œuvre féministe parce que Margaret Atwood dépeint un futur où les droits des femmes sont complètement éliminés.

La société de Gilead est une société dominée par une poignée d’hommes, qui utilisent certains passages de l’Ancien Testament de façon littérale pour asservir les femmes parce qu’ils pensent qu’elles « sont intellectuellement et émotionnellement inférieures aux hommes »

Ce livre met donc en évidence l’inégalité hommes/femmes et dénonce les graves attaques aux droits des femmes : elles restent sous la dépendance d’un homme toute leur vie, elles n’ont plus d’identité, elles n’ont plus le droit à la culture. Dans ce livre, les servantes sont devenues des objets sexuels, dont leur fonction est la reproduction.

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