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La poésie classique

Rapport de stage : La poésie classique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  12 Mai 2021  •  Rapport de stage  •  1 879 Mots (8 Pages)  •  402 Vues

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Poésie

La poésie classique est tributaire des règles qui concernent le vers, la strophe, le rythme, les sonorités et la forme du poème quand elle est fixe.

  1. Le vers : Un vers correspond à une ligne dans un poème. Chaque vers est composé de syllabes sonores, une syllabe sonore étant un groupe de lettres prononcé d’une seule émission de voix. Pour en déterminer le nombre, on doit scander le vers, c’est-à-dire séparer les syllabes sonores par une barre oblique. La scansion obéit à certaines règles :
  • Le «e» se prononce quand il est précédé d’une consonne et suivi d’une autre consonne ou d’un «h» aspiré (Com/ me/ tout/)
  • Le «e» s’élide et ne compte pas devant une voyelle ou un «h» muet (tour/ men/ te et/),  SAUF s’il est suivi d’un «s» puisqu’il faut, alors, faire la liaison ( as/ tres / aux/).
  • Par ailleurs, en fin de vers, il ne compte jamais (san/ glote/).

Ex. : Com/ me/ tout/ a/ len/ tour/ se/ tour/ men/ te et/ san/ glote! (Nelligan)

Ex. : Le/ vent/ ver/ se/ des/ pleurs /des /ast/ res/ aux/ ro/ seaux. (Nelligan)

Lorsque deux voyelles se suivent, le poète peut les compter comme une syllabe sonore (la synérèse) ou deux (la diérèse). Pour savoir quel compte retenir, le plus simple est de se fier au décompte des vers voisins.

Exemple de synérèse : Sa/ lut/, der/ niers/ beaux/ jours! (Lamartine)

Exemple de diérèse : De/ blonds/ rê/ ves/ dé/ çus/, d’il/ lu/ si/ ons/ no/ yées (Lamartine)

Par ailleurs, le nombre de syllabes sonores détermine la durée du vers, à savoir s’il sera court ou long. Leurs effets sont variés. Le vers court, par exemple, est propice à la mise en relief d’éléments ou à l’expression de sentiments vifs. Le vers long est plus approprié à l’épanchement de sentiments passionnés ou malheureux.

Enfin, le nombre de syllabes sonores d’un vers détermine le nom qui lui est attribué :

Monosyllabe ( 1 syllabe)                                heptasyllabe ( 7 syllabes)

Disyllabe ( 2 syllabes)                                octosyllabe ( 8 syllabes)

Trisyllabe ( 3 syllabes)                                ennéasyllabe (9 syllabes)

Quadrisyllabe ( 4 syllabes)                                décasyllabe ( 10 syllabes)

Pentasyllabe ( 5 syllabes)                                hendécasyllabe ( 11 syllabes)

 Hexamètre ( 6 syllabes)                                 alexandrin ( 12 syllabes)

  1. La strophe : La strophe est un groupe organisé de vers qui renferme, en principe, une unité de sens et dont le nombre détermine le nom : monostique (1 vers), distique (2 vers), tercet (3 vers), quatrain (4 vers), quintil (5 vers), sizain (6 vers), septain (7 vers), huitain (8 vers), neuvain (9 vers), dizain (10 vers), douzain (12 vers). Dans les poèmes à sujet religieux ou grave et dans certains passages de pièces de théâtre classique, la strophe est appelée stance; dans les chansons, elle est appelée couplet.

Une strophe peut renfermer des vers de longueur égale; il s’agit alors d’une strophe isométrique. Elle crée un effet d’équilibre. En outre, elle peut aussi contenir des vers de différentes longueurs; il s’agit alors d’une strophe hétérométrique. Dans le second cas, la longueur des vers peut alterner de façon symétrique ou non. Il convient d’en tenir compte dans l’analyse puisque l’effet créé sera différent selon le cas.

  1. Le rythme : En poésie classique, le rythme résulte de la longueur des vers comptés en syllabes sonores, de la rime, des coupes et de l’alternance des temps forts et des temps faibles. Il permet de souligner certains mots,  d’établir des correspondances de sens et de sons entre les termes mis en relief. Le rythme d’un poème est fondé sur le retour plus ou moins régulier d’un repère constant. Mais il faut compter aussi sur l’organisation syntaxique du poème.

Le rythme d’une strophe varie en fonction de la correspondance ou de la non-correspondance syntaxique du vers et de la phrase. Quand la phrase ne se termine pas avec le vers, mais l’enjambe et se poursuit dans le ou les vers suivants, il est question d’enjambement. L’enjambement crée une continuité, il permet le développement d’un sentiment ou d’une pensée.

        Exemple :         Nous avons aperçu les grands ongles marqués

                        Par les loups voyageurs que nous avions traqués (Vigny)

La partie rejetée au début du vers suivant s’appelle le rejet. Inversement, quand la phrase ou la proposition commence à la fin d’un vers et se termine dans le ou les vers suivants, le début de cette phrase ou proposition est un contre-rejet. Les rejets et les contre-rejets mettent en évidence les parties qui les constituent.

        Exemple de rejet :                 Même il m’est arrivé quelques fois de manger

                                         Le berger (La Fontaine)

        Exemple de contre-rejet :         Vois quel orgueil, quelle ruine : comme

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