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L'Ecole des Femmes, Molière

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Par   •  22 Décembre 2019  •  Cours  •  1 108 Mots (5 Pages)  •  530 Vues

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ANALYSE PERSO DANS L’ECOLE DES FEMMES

Agnès

Agnès a connu une évolution particulièrement rapide et remarquable, passant d’une femme sotte et innocente à une femme émancipée et ayant du répondant. Agnès n’apparait pas dès la première scène de la pièce, cependant elle est décrite par le biais des paroles d’Arnolphe qui souligne son ignorance : « la rendre idiote autant qu’il se pourrait » ainsi que son innocence et sa naïveté : « l’autre jour, elle m’a demandé si les enfants qu’on fait, se faisait par l’oreille ». Selon lui, AG est également une femme sotte et stupide, ce qui est parfait pour son obsession de ne pas être cocu. En effet, pour AR, épouser une femme sotte n’est point être sot : une femme sotte représente une femme fidèle, non manipulatrice. Afin qu’elle soit gardée dans l’ignorance totale et à l’écart des choses de la vie, il l’a fait élevée comme on élèverait un animal de compagnie, dès l’âge de 4 ans, selon sa politique, dans un couvent à loin de toutes fréquentations : le destin d’Agnès est déjà tout tracé. Elle fait son apparition lors de la scène 5 de l’acte II : elle est conforme à la description d’AR dans l’acte précédent, l’éducation d’AR a donc porté ses fruits. Elle est réduite à une version péjorative de la femme, qui doit remplir ses obligations domestiques : « six chemises et six coiffes aussi ».  La naïveté et l’ingénuité d’AG nous est traduite par le fait qu’elle prend tout au premier degré et ne maîtrise pas l’implicite :  en effet, elle croit au discours de l’entremetteuse, une vielle dame envoyé par Horace, qui l’a convaincue de faire entrer Horace chez elle sous peine de le voir mourir par une maladie qu’Agnès aurait provoquée chez lui. De plus elle est ne maitrise pas les usages sociaux : incompréhension du jeu de séduction d’H et trop de politesse lors du quiproquo du jeu de la révérence. Cependant la fin de la scène montre déjà un éveil du sentiment amoureux envers H, qu’elle ne sait pas encore définir et la formulation d’un reproche implicite envers AR : « Et je ne savais pas encore ces choses-là ». Ainsi, on constate un début de résistance de sa part, encore très timide cependant. Dans l’acte III, AG à l’audace d’écrire une lettre d’amour afin de dévoiler d’y dévoiler ses sentiments pour Horace.  Cette lettre est également l’occasion d’une prise de conscience de son éducation : elle regrette son état d’ignorance et a compris qu’elle a été manipulée. Ainsi AG évolue, grâce à Horace parce qu’elle est amoureuse : elle est devenue capable de lutter pour son amour. AG nous surprend au fil des pages : cela marque la naissance de la nouvelle Agnès. Dans l’acte IV, Agnès est bien différente de la jeune fille peinant à construire une phrase au début de la pièce. Lors de sa confrontation avec AR : AG fait preuve d’un grand sens de la répartie et du répondant. En effet, elle triomphe par le langage en possédant des arguments qu’AR n’a pas : on assite à un inversement des rôles, c’est désormais Agnès qui exerce sa domination sur Arnolphe. De plus, AG ne veut désormais plus être gardée dans l’ignorance :  elle est décidée à se cultiver : « je ne veux plus passer pour sotte » ; on voit ici son esprit volontaire à apprendre. Enfin, ses derniers mots dans l’acte V : « je veux rester ici » exprime un sentiment d’une AG devenue libre et indépendante : l’amour qu’elle éprouve envers H l’a libéré AG d’une tutelle étouffante.

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